Balen, Noël – Barrot, Vanessa «Un cadavre en toque» (2015)
Série : « Crimes gourmands » 03
Les auteurs : Noël Balen, écrivain et musicien, partage son temps entre sa table d’écriture, les studios d’enregistrement et les fourneaux de la cuisine familiale.
Vanessa Barrot, avocate d’affaires, avoue un goût immodéré pour les saveurs du palais et confesse un appétit peu raisonnable pour les nourritures livresques.
Résumé : Julien Villedieu, l’un des chefs incontournables de la gastronomie parisienne, aborde la quarantaine avec l’assurance d’obtenir prochainement sa troisième étoile. Lorsque les flashs d’information annoncent son assassinat dans les coulisses de son établissement, la consternation est à la mesure de l’atrocité du crime. Laure Grenadier, rédactrice en chef du magazine Plaisirs de table, entretenait depuis plusieurs années une solide amitié avec ce cuisinier médiatique. Alors qu’elle boucle le prochain numéro consacré à la cuisine du marché et aux producteurs d’Île-de-France, elle fait face au chagrin et décide de mener sa propre enquête. Accompagnée de son photographe, Paco Alvarez, la journaliste découvre peu à peu les facettes insoupçonnées de celui qui se prétendait son ami. Entre une double vie intime, cyniquement organisée, des contentieux larvés au sein de son équipe, une comptabilité scabreuse, un ambitieux projet d’implantation de bistrots annexes, une productrice de télévision aux mœurs troubles, tous les ingrédients sont réunis pour révéler la véritable personnalité d’un chef étoilé particulièrement indigeste.
Fayard – 18/02/2015 – 208 pages
Mon avis : Et cette fois ci la destination est : Paris. Et je vais approfondir mes connaissances sur : les vins, les brasseries, les créations de restaurants, les coulisses, les collaborateurs de l’ombre sans qui les chefs ne pourraient pas percer, l’importance des équipes soudées en cuisine, les étoiles, la rentabilité … La problématique de la presse sera également abordée : l’avenir des critiques gastronomiques à l’heure des blogs, la manière de concevoir des magazines … Et toujours des adresses à découvrir.. Lors d’un prochain passage à Paris, j’ai envie d’aller découvrir le Restaurant «Le Pharamond », qui comme le dit le livre « renvoie aux heures folles de la Belle Epoque » et se situe dans le 1er arrondissement de Paris (http://pharamond.fr/fr ). Ou encore le « Bouillon Chartier » (http://www.bouillon-chartier.com/fr/ ) à Montmartre, qui semble imbattable rapport qualité / ambiance/ décor /prix . Et aussi toutes les informations architecturales, les Halles, les pavillons Balthard, le cimetière des Innocents aménagé en marché, la visite des halles au petit matin… Et une fois encore, le crime est prétexte à la découverte du monde de la gastronomie..
Extraits :
Je me demande si on ne pourrait pas composer un florilège des descriptions de Zola dans Le Ventre de Paris… C’est déversé à gros bouillons, c’est écrit à la louche, un régal !
– Bis-tro-no-mie. C’est une contraction de « bistrot » et de « gastronomie ». Le terme a été forgé par mon confrère Stéphane Demorand. Il s’agit d’une cuisine inventive, mais élaborée avec des produits simples, dans un cadre réduit, plus convivial que les établissements gastronomiques.
Le chef confirma toujours travailler avec l’ONG Alliance Produits de la mer, ne plus proposer d’espèces menacées comme le thon rouge, éviter celles surexploitées comme le cabillaud, qu’il remplaçait par du lieu noir, contribuer ainsi à lutter contre la surpêche qui entraînait le rejet à la mer de milliers de tonnes de poissons morts.
consacrer sa vie à un but et la quitter sans savoir qu’on l’a atteint.
Le ciel anthracite virait au plomb et les réverbères de la rue du Montparnasse déversaient leur lueur terne sur les trottoirs luisants de bruine.
… rassurer ceux qui aimaient étaler leur aisance dans un décor aussi doré que leur carte de crédit.
La mode, il faut la créer, jamais la suivre.
Le « manger local » n’est pas un effet de mode, mais une lame de fond.
Daphnée avait répertorié les métiers disparus tels que les lotisseurs-gaveurs, les cabocheurs, les pétrisseurs de beurre, les compteurs mireurs d’œufs…
Cette bonne femme me glace les sangs… elle m’a parlé comme on assène des coups de cravache.
Un joyeux brouhaha emplissait l’ancien hall de gare qui, transformé en restaurant depuis plus d’un siècle, servait une « cuisine traditionnelle à prix modeste ». Le « Bouillon Chartier » avait été conservé dans son jus d’origine avec sa décoration Belle Époque classée, ses murs couverts de boiseries et de miroirs, ses patères métalliques évoquant les anciens wagons de voyageurs, son imposante hauteur de plafond conférant aux lieux un aspect hors du temps.
– Tome 1 « Petits meurtres à l’étouffée » 2014 (Série : »Crimes gourmands)
– Tome 2 « La crème était presque parfaite » 2014 (Série : »Crimes gourmands)
– Tome 3 » Un cadavre en toque » 2015 (Série : »Crimes gourmands)
– Tome 4 « Mortelle fricassée » 2016 (Série : »Crimes gourmands)