Lenormand, Frédéric «Madame la Marquise et les Gentlemen Cambrioleurs» (2016)

Lenormand, Frédéric «Madame la Marquise et les Gentlemen Cambrioleurs» (2016)

Une série policière dans le Paris du début du XXe siècle par l’auteur de Voltaire mène l’enquête.

Résumé : À l’automne 1908, l’extravagante marquise Casati s’installe au Ritz avec son léopard, ses lévriers, son perroquet, ses singes et son boa. Rien que de très normal. Mais son séjour est ensuite troublé par une série de vols et d’assassinats. Les riches hôtels particuliers de la place Vendôme sont méthodiquement cambriolés. Quant à la boutique Van Cleef & Arpels, elle a été pillée au nez et à la barbe des bijoutiers ! Sans parler de l’homme assassiné sur le toit du Ritz… La marquise Casati, sorte de Hercule Poirot qui aurait troqué le chapeau melon pour une crinière écarlate, et les bonnes manières pour l’exubérance d’une Italienne indomptable, mène l’enquête. Et elle ne tarde pas à contrarier les projets d’Alfred Lupin, ennemi public numéro 2 et frère du célèbre gentleman cambrioleur…

Mon avis : Alors figurez-vous que j’ai gagné le livre (dédicacé en prime) en participant à un concours organisé par l’auteur. Sympa non ? Comme en plus « La Casati » est un personnage qui me fascine, j’adore Erté, la « Belle Epoque », j’étais toute contente 😉 et je le suis encore plus après avoir lu le livre 😉

Une fois encore ce n’est pas l’intrique qui est importante mais le contexte, les personnages, les descriptions historiques, savoureuses, l’humour… On atterrit à pieds joints dans le Paris de la Belle Epoque et de ses extravagances ! La mode se décorsette sous les mains de Poiret… Madame la Marquise nous sert de guide dans le Paris du début du siècle, avec ses soirées, ses repas, son lévrier, son guépard et ses folies, sans oublier le coté historique, l’histoire de Paris, des immeubles qui entourent la Place Vendôme, les artistes du moment qui ont « la Casati «  comme muse, amie, amante… … Ah que j’aime ce tourbillon de folie et de gaité . Merci une fois encore à cet auteur de nous faire aborder les romans historiques avec intelligence, verve, humour …

Extraits : ( il y a des tas de mots d’esprit à découvrir encore … juste un petit florilège)

Mon cher, il ne faut pas croire ce qui est dans les journaux, il faut croire ce qui est dans les romans : c’est le seul endroit où l’on tolère la vérité.

Le seul plat qu’elle désirait vraiment cuisiner était assis en face d’elle et se nommait Alfred Lupin.

– Madame, c’est le marquis
– Quel marquis ? Mon marquis ? Ciel, mon marquis !

Elle avait beau miser sur les apparences et la superficialité, c’était toujours la profondeur qui l’emportait, parfois même sa propre profondeur. La bêtise était le seul luxe qu’elle ne parvenait pas à s’offrir.

Vous savez ce que signifie « décorum » ? dit Poiret en lui jetant sur le dos quelques étoffes pour juger de l’effet. « Ce qui convient » ! Une robe, comme un reflet, reflète un état d’âme.

Qu’est-ce que c’est, la « brigade scientifique » ? Vous faites la circulation dans les éprouvettes ? Vous verbalisez les paramécies ?

La mode, c’est ce qui permet aux gens sans imagination d’avoir du style, dit la Casati.

 

Image : La Casati par Erté

En savoir plus sur la marquise Luisa Casati: http://www.letteraturaalfemminile.it/luisa_casati.htm

 

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