Gabaldon, Diana «Les Tambours de l’automne» (1998)

Gabaldon, Diana «Les Tambours de l’automne» (1998)

Série : Outlander  – Volume : 4

J’ai lu -23/03/2015 – pages 1144  – Drums of Autumn (1996)) Traduction : Philippe Safavi)

Voir : Page sur la série Outlander, aussi appelée la saga Le Cercle de pierre (Romance fantastique)

Résumé : Pour fuir l’oppression anglaise, Claire et Jamie embarquent pour le Nouveau Monde, où ils espèrent enfin trouver la paix. Toutefois, lorsqu’ils échouent sur les rivages de Caroline du Nord en 1767, l’Amérique est à l’aube de son Indépendance : tandis que la révolution se prépare, les deux amants vont une fois de plus être emportés par le tourbillon de l’Histoire. Restée en sécurité dans le XXe siècle, leur fille Brianna cherche à percer le secret de sa naissance.
Quand elle découvre qu’un sort tragique guette ses parents, elle met tout en œuvre pour les rejoindre dans le passé… avant que les portes du temps ne se referment sur eux.

Mon avis : Quelle belle façon de passer d’une décennie à l’autre (à défaut de changer de siècle…) . C’est vrai qu’on meurt d’envie d’enchainer sur le suivant… mais en même temps il faut se souvenir que la série aura une fin.
Un mélange de traditions écossaises et indiennes, un peu de mythologie… et toujours l’aventure, le romanesque, l’aventure… Cette fois-ci plus d’Amérique mais ces diables d’Ecossais trouvent toujours le moyen et le prétexte de se rassembler… C’est aussi l’histoire de la colonisation écossaise de l’Amérique du Nord.
Une saga que j’adore… donc rendez-vous à bientôt pur la suite des aventures de Jamie, Claire, Brianna, Roger et les autres….

Extraits :

Je n’ai jamais eu peur des fantômes. Après tout, je les côtoie chaque jour. Lorsque je me regarde dans un miroir, ce sont les yeux de ma mère qui me regardent. Lorsque je souris, c’est avec le même sourire qui a séduit mon arrière-grand-père et a abouti à l’être que je suis.

Plus encore, pourquoi craindre ces fantômes qui peuplent brièvement mes pensées ? Toutes les bibliothèques en sont pleines. Il suffit de prendre un livre sur une étagère poussiéreuse pour être hanté par l’esprit d’un être mort depuis des années mais toujours aussi vivant au fil des pages.

Asgina ageli est un terme peau-rouge. Il vient des tribus qui vivent dans les montagnes. C’est un guide cherokee qui me l’a appris un jour. Il signifie « à moitié fantôme » : quelqu’un qui devrait être mort mais qui, pourtant, est toujours en vie ; une femme qui a survécu à une maladie mortelle ou un guerrier tombé entre les mains de l’ennemi et qui a réussi à s’évader. Ils racontent qu’un asgina ageli a un pied parmi les vivants et l’autre dans le royaume des morts. Il peut parler aux esprits et voir les Nunnahees… le petit peuple. […]
Le petit peuple ? Comme nos fées et nos lutins ? s’étonna Jamie.
— Quelque chose de ce genre, oui.
Bonnet changea de position, faisant craquer la banquette sous son poids.
— Les Indiens affirment que les Nunnahees vivent dans les rochers des montagnes. Ils viennent parfois au secours des hommes en temps de guerre ou en cas de catastrophe naturelle.
— Vraiment ? On a à peu près la même chose dans les Highlands, on les appelle les Auld Folks.

Lentement, comme toujours, l’inexorable logique des chiffres tissa sa toile dans ses méninges, emprisonna les pensées fugitives, enveloppa les émotions déroutantes dans ses fils de soie.

Mon père disait toujours que la différence entre un Américain et un Anglais, c’était que l’Anglais considérait que cent kilomètres, c’était loin, et que l’Américain pensait que cent ans, c’était long.

Lorsqu’une femme a les doigts verts, c’est sans doute parce qu’elle vient de soigner ses roses, mais si ses mains sentent la racine de sassafras et la gentiane, c’est qu’elle fait plus que du jardinage, vous n’êtes pas de mon avis ?

Les Fraser sont têtus comme des mules. Quant aux MacKenzie, ils sont aussi charmants que des alouettes des champs… et plus rusés que des renards. 

On aurait dit un Each urisge, un cheval des eaux à la crinière flottante et à la peau translucide. L’homme qui touche une telle créature est perdu, lié à elle pour l’éternité, emporté au fond du loch, qui devient sa prison et sa tombe.

Je flottais dans une brume blanche et paisible, regardant les mots que je prononçais s’enrouler au-dessus de ma bouche comme des flocons de neige.

le passé s’enroulait sur lui-même comme un serpent mais ne pouvait être modifié.

« Une capuche porte-bonheur », c’était ainsi que l’appelaient les Écossais. Bon présage, la coiffe protégeait contre la noyade, disait-on. En outre, certains des enfants « nés coiffés » avaient le don de lire l’avenir. Cela dit, ayant déjà rencontré plusieurs personnes possédant ce don, je n’étais pas certaine que ce soit une bénédiction.

tous les petits garçons écossais pratiquaient le tricot afin d’occuper utilement les longues heures d’oisiveté à garder les moutons dans les pâturages.

« Fêtes du feu et fêtes solaires ». Il contenait une liste : Imbolc, Alban Eilir, Beltane, Litha, Lughnassadh, Alban Elfed, Samain, Alban Arthuan…

Pourquoi gaspiller son énergie à se faire du souci ? L’homme sage remet entre les mains des dieux tout ce qui échappe à son contrôle… et prie Danu d’être avec lui.

— Tu connais le serment des mains ? demanda-t-il.
— J’en ai entendu parler. C’est une sorte de mariage provisoire ?
— Plus ou moins. Dans les îles et les régions les plus reculées des Highlands, là où les gens vivent à des lieues de l’église la plus proche, un homme et une femme peuvent échanger leurs vœux. Ils se lient l’un à l’autre pour un an et un jour. Au bout de ce délai, ils se trouvent un prêtre pour les marier en bonne et due forme, ou ils se séparent.

C’est un mot écossais, Sassenach, m’expliqua Jamie. Une bree est une emmerdeuse.

des noms tels que Grincheux et Atchoum flottaient dans sa tête. Comment appellerait-il celui-ci ? Brailleur ?

INFO : Danu/Dana  : ancienne déesse celte – celle qui porte chance (voir article)  

Image : Le clan Mackenzie –  L’emblème du clan Mackenzie représente une montagne en flammes « Luceo non Uro » («Je brille sans brûler».)

2 Replies to “Gabaldon, Diana «Les Tambours de l’automne» (1998)”

  1. Je te préviens, le prochain volume va être un peu moins digeste, du moins dans sa première partie, mais accroche-toi quand même car après, ça redémarre !

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