Jónasson, Ragnar «Vík» (2019)

Jónasson, Ragnar «Vík» (2019)

Auteur : Islandais, né à Reykjavik , 1976. Il a découvert à 13 ans les livres d’Agatha Christie et a commencé à les traduire en islandais à 17 ans! Ses grands-parents sont originaires de Siglufjördur, la ville où se déroule Snjór, et où a grandi son père. Avocat et professeur de droit à l’Université de Reykjavik, il est aussi écrivain et le cofondateur du Festival international de romans policiers «Iceland Noir ».
C’est l’agent d’Henning Mankell qui a découvert Ragnar Jónasson et vendu les droits de ses livres dans quinze pays. Mörk a été élu « Meilleur polar de l’année 2016 » selon le SundayExpress et le Daily Express, et a reçu le Dead Good Reader Award en Angleterre.

Série Dark Iceland :   5ème tome

Tome 1 Snjór (Neige), Tome 2 Mörk (Frontière) – Tome 3 Nátt (Nuit) (2018) – Tome 4 Sótt (Fièvre) (2018) Tome 5 Vík (Baie) (2019) !! se passe avant le tome 4 – Tome 6 «Sigló» (RL2020)

Editions La Martinière – 03.10.2019 – 296 pages

Résumé : Des années ont passé avant qu’Ásta ne se décide à remettre les pieds à Kálfshamarsvik, à l’extrême nord de l’Islande. Là-bas, c’est comme si le temps avait tout figé : le phare, la maison qui surplombe la baie (Vík en islandais), ses rares habitants. Et le retour de la jeune femme n’est pas perçu d’un bon œil. Quand, quelques jours avant Noël, le corps d’Asta est retrouvé au pied de la falaise, l’inspecteur Ari Thór est dépêché sur les lieux Dans cette contrée perdue, l’étau se resserre inévitablement sur une poignée de suspects.
Mais la vérité est peut-être à chercher ailleurs, dans un passé aux résonances morbides, refoulé depuis près de vingt-cinq ans…

Mon avis : Annoncé comme tome 5, mais il se passe avant le tome 4…  Ari Thór est appelé par son ancien chef Tomas pour faire équipe avec lui.  Ce n’est pas mon préféré mais une fois encore, j’ai bien aimé faire équipe avec Ari Thór et découvrir un nouvel endroit d’Islande, tout aussi isolé que les précédents lieux dépeints par l’auteur. Une sorte de presque huis-clos, au bout du bout du monde. Si les enquêteurs ont par-dessus tout envie de boucler l’enquête rapidos pour pouvoir fêter Noel, la conscience et l’intuition de Ari Thór vont heureusement lui souffler l’idée de ne pas accepter l’évidence les yeux fermés.  Alors ? Suicide ? Mort naturelle ? Meurtre ? Quels sont les secrets qui lient les habitants de Kálfshamarsvik ? Tout est soigneusement enfoui dans les mémoires et sous la neige … plus qu’à fouiller dans le passé… mais attention, ne vous penchez pas trop… la falaise est meurtrière…

Et une fois de plus j’ai été conquise par les parties du récit qui nous révèlent les traditions islandaises. Cette fois-ci, j’ai découvert quel était le plat traditionnel du repas de Noel, appris que le Père Noël est remplacé par 13 lutins. Pour ce qui est de la tradition d’offrir un livre et de se réunir pour lire le soir de Noel sous le sapin, je le savais déjà et j’adore l’idée !

Extraits :

Elle marchait à pas lents, non pas à cause de la neige mais sous le poids des souvenirs.

Retourner sur les traces du passé, n’était-ce pas tenter le destin ?

Les habitants de Siglufjördur se préparaient tranquillement pour le jour de congé, instauré le 24 décembre en Islande, avec la messe de Noël dans la vieille église, le dîner en famille et l’ouverture des cadeaux, suivi de ce qu’Ari Thór considérait comme la tradition la plus importante ce soir-là : la lecture d’un livre jusque tard dans la nuit.

Toute la journée du 23 décembre, chaque année, la Radio Nationale islandaise ne diffusait que des vœux de Noël envoyés depuis tout le pays. Cette tradition désuète et bien ancrée perdurait même à l’âge des réseaux sociaux, ce qui était plutôt rassurant.

Selon la tradition islandaise, on mange de la raie fermentée le 23 décembre.

Sa mère s’était toujours attachée à faire de Noël un moment exceptionnel, même dans les pires circonstances. La soirée du 23 était consacrée aux ultimes préparations : on décorait le sapin et on emballait les derniers cadeaux avant de les disposer au pied de l’arbre, au son des vœux de Noël diffusés sur les ondes nationales. C’est aussi cette nuit-là que débarquait en ville le dernier des treize lutins de Noël. Petite fille, Thóra posait sa chaussure près d’une fenêtre dans l’espoir que chaque lutin lui offre un joli cadeau. Le dernier, qui arriverait le 24 au matin, s’appelait le Mendiant-à-la-Bougie – il était donc souhaitable de laisser une bougie à son intention.

(En Islande, il n’y a pas de Père Noël mais treize lutins qui descendent un par un en ville entre le 12 et le 24 décembre pour jouer de mauvais tours aux habitants.)

Ils ne faisaient aucun bruit. Le silence est vraiment la langue maternelle de cette maison, songea-t-il.

Info : Pour Noël, les Islandais célèbrent les livres avec le « Jolabokaflod » – En Islandais, ce mot signifie « fleuve de livres de Noël ». Les livres sont un cadeau indispensable à mettre sous le sapin. LIVRES – Au royaume des sagas, il n’y a pas de Noël sans livres sous le sapin: chaque année depuis l’après-guerre, l’Islande, un des plus petits marchés de l’édition au monde, célèbre le “Jolabokaflod” juste avant les fêtes. (Lire article du Huffington post – Culture du 10.12.2019

Photo : Le phare de Kálfshamarsvík  et les colonnes de basalte

2 Replies to “Jónasson, Ragnar «Vík» (2019)”

  1. Je suis beaucoup moins enthousiaste que toi. J’ai trouvé que ça traînait en longueur et, surtout, qu’il n’y avait pas l’extraordinaire atmosphère du premier de cette série.

    1. Entendons nous bien! ce n’est pas le coup de coeur ! Comme je l’ai écrit ce n’est pas mon préféré de la série ; j’ai bien aimé .. pas adoré … nuance..

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