Christie, Agatha «Le chat et les pigeons» (1959)

Christie, Agatha «Le chat et les pigeons» (1959)

Autrice : Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller le 15 septembre 1890 à Torquay et morte le 12 janvier 1976 à Wallingford (Oxfordshire), est une femme de lettres britannique, auteure de nombreux romans policiers. Son nom est associé à celui de ses deux héros : Hercule Poirot, détective professionnel belge, et Miss Marple, détective amateur. On la surnomme « la reine du crime ». En effet, Agatha Christie est l’une des écrivaines les plus importantes et novatrices du genre policier. Elle a aussi écrit plusieurs romans, dont quelques histoires sentimentales, sous le pseudonyme de Mary Westmacott.
Agatha Christie fait partie des écrivains les plus connus au monde et elle est considérée comme l’auteure la plus lue de l’histoire chez les Anglo-Saxons, après William Shakespeare ; c’est aussi de très loin l’auteure la plus traduite dans le monde1. Elle a publié 66 romans, 154 nouvelles et 20 pièces de théâtre, ces œuvres ayant été traduites dans le monde entier. La plupart des intrigues se déroulent à huis clos, ce qui permet au lecteur d’essayer de deviner l’identité du coupable avant la fin du récit. Mais toute la saveur de ses histoires réside justement dans la résolution de l’enquête, souvent improbable, prenant le lecteur par surprise.

Romans de cette autrice commentés sur le blog :
–«La maison biscornue» (1949) –  «Le crime d’Halloween – La fête du potiron» (1971) – «Le chat et les pigeons» (1959) – 

Le Masque – 03.01. 2007 – 254 pages/ Le livre de poche – 15.10.2008 – 192 pages

Hercule Poirot – Aventure 31

Résumé : Le plus anglais des milieux anglais : Meadowbank, collège très snob qui accueille les jeunes filles du gratin londonien, de la gentry du Commonwealth et de la crème des Emirats. Dans cet univers si distingué, clochent quelques menus détails. A commencer par l’arrivée d’un jardinier beaucoup trop jeune et d’une tournure bien trop élégante. Ce qui est encore plus choquant, c’est l’assassinat du professeur d’éducation physique.
Comme il a beaucoup été question d’un petit sac de pierres précieuses, que l’une des pensionnaires est une princesse orientale, que Scotland Yard et l’Intelligence Service s’intéressent à Meadowbank, on peut se demander si les pierres n’ont pas pris le chemin du collège. Alors, alors… il n’y a que Poirot qui puisse percer tant de mystères.

Mon avis : Après avoir fini le livre… je cherche toujours le chat du titre. Et oui, j’ai pensé qu’il y aurait un vrai chat dans l’histoire… J’aime toujours l’univers qui entoure Poirot ; un petit regret, il faudra attendre bien longtemps pour qu’il entre en scène. Sinon c’est sympa cette ambiance de pensionnat pour jeunes filles bien nées en Angleterre.
Imaginez le scandale ! Un meurtre dans le plus sélect internat des alentours de Londres ! Mais qui peut bien être coupable ? Une professeure ? Une étudiante ? Une anglaise ? Une étrangère ? et pourquoi ?  et quand le premier meurtre est suivi du deuxième… c’est la survie même du pensionnat qui est en jeu..
J’ai bien aimé les personnages, la directrice de l’école et son assistante « Chaddy » et je n’ai pu m’empêcher de sourire en voyant que le racisme «non-insulaire » est toujours bien présent en Angleterre . C’est une jolie promenade dans le monde des jeunes filles en Angleterre au debut du XXème siècle et une enquête menée conjointement par une élève, les services secrets britanniques et Poirot. Toujours aussi sympa à lire.

Extraits :

Plus rien d’un jeune homme élevé selon les principes occidentaux, mais ses traits révélaient toute la ruse raciale qui avait permis à ses ancêtres d’échapper à de nombreux complots.

L’homme qui fut introduit ne donnait nullement l’impression de s’appeler Robinson. Son nom eût pu être Demetrios, Isaactein ou Perenna, rien ne permettant de discerner qu’il fût grec, israélite ou espagnol. Mais on ne pouvait pas le supposer britannique, bien qu’il n’y eût aucun accent dans son anglais.

En Angleterre ?… Mais c’est pire. D’un Arabe, ou de n’importe quel étranger, on s’attend à tout, mais ici, on ne se méfie plus et les gredins en profitent… 

— Écrire des lettres aux parents, voilà qui équivaut à nourrir des chiots : lancer des platitudes apaisantes dans leurs bouches en attente.

L’une de nos pensionnaires italiennes, peut-être. Les jeunes étrangères sont plus précoces que…
— Ne soyez pas insulaire, coupa de nouveau miss Bulstrode. Nombreuses sont les élèves britanniques qui seraient tentées de vivre une aventure.

Elle se place plutôt dans la catégorie des sensitives, de celles qui se rendent compte qu’il y a un chat dans une chambre, avant de l’avoir vu. Si miss Rich avait appartenu à une tribu de nègres, on eût pu la considérer comme une sorcière guérisseuse.
— En somme, une femme qui dépiste le mal.
— Exact, et c’est précisément ce que j’essaie de faire moi-même. Du fait que personne ne signale rien de concret, il me faut bien mettre mon flair à l’épreuve. 

Je ne l’ai jamais vu complètement réveillé. Quand cela arrivera, alors je saurai que, pour une fois, il ne prête aucune attention à ce qu’il se passe autour de lui.
— Vous êtes perspicace, mon ami ! nota le détective.

On ne peut vivre avec le passé. Des traditions, soit, mais sans exagérer : il faut une école pour les enfants d’aujourd’hui, et non pour ceux d’il y a cinquante ou trente ans. Je n’étais guère plus âgée que vous quand j’ai créé Meadowbank. Rappelez-vous ce qui est écrit dans la Bible : « Les vieux rêvent, les jeunes ont des visions. » Ici, foin des rêves ; il nous faut des visions, des visions de l’avenir.

2 Replies to “Christie, Agatha «Le chat et les pigeons» (1959)”

    1. Je n’ai pas vu l’adaptation. L’atmosphère est bien rendue mais je trouve l’enquête de Poirot un peu restreinte même si comme toujours les petites cellules grises fonctionnent très bien..

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