Loevenbruck, Henri « Le Mystère de la main rouge » (2020)
Auteur : né le 21 mars 1972 à Paris, est un écrivain, chanteur et compositeur français, D’origine autrichienne et allemande. Après une jeunesse partagée entre le 11e arrondissement de Paris et l’Angleterre, Henri Lœvenbruck fait une khâgne au lycée Chaptal à Paris, une maîtrise d’anglais à la Sorbonne, puis se lance dans le journalisme et la musique. Il publie son premier roman en 1998 aux éditions Baleine, sous le pseudonyme de Philippe Machine.
Auteur de thrillers, de romans d’aventure et de fantasy, il est traduit dans plus de quinze langues. Auteur-compositeur-interprète, il écrit des chansons pour lui-même et pour d’autres artistes français.
Romans indépendants : Le Testament des siècles (2003) – Le Syndrome Copernic (2007) – L’Apothicaire (2011) – Nous rêvions juste de liberté (2015) – J’irai tuer pour vous (2018)
Serie Sérum – Cycle Ari Mackenzie – Cycle des loups (Série La Moïra- Série Gallica) – Série Le testament des siècles) –
Série La Moïra : littérature jeunesse (trilogie de fantasy teintée de légendes bretonnes et celtiques, écrite par Henri Loevenbruck et publiée durant les années 2001-2002 chez Bragelonne, et plus récemment chez J’ai Lu, contant la vie d’une jeune fille dans une ancienne Irlande alternative.
Série historique Gabriel Joly : Le Loup des Cordeliers (2019) – Le Mystère de la main rouge (2020)
tome 2 : X.O. – 22.10.2020 – 480 pages
Résumé : Juillet 1789. La Bastille vient de tomber. Danton, Desmoulins et Robespierre entrent dans l’Histoire. Au milieu du tumulte, le jeune et brillant journaliste Gabriel Joly a découvert l’identité du Loup des Cordeliers, ce mystérieux justicier qui hante, la nuit, les rues de Paris. Mais alors qu’il est sur le point de le confondre, voilà que celui-ci disparaît ! La course-poursuite s’engage, menant Gabriel jusque dans les maquis de l’île de Corse, sur les traces de la Main rouge, étrange société secrète dont les membres tentent d’influer sur la Révolution en cours.
Accompagné du pirate Récif et de l’intrépide Théroigne de Méricourt, Gabriel parviendra-t-il à retrouver le Loup des Cordeliers et à découvrir ses plus noirs secrets ? Entre complots et trahisons, il devra faire usage de sa plus grande sagacité pour résoudre l’énigme de la Main rouge. La suite attendue du Loup des Cordeliers, roman salué par François Busnel, de La Grande Librairie. Henri Loevenbruck est né en 1972 à Paris.
il est l’auteur de plus de quinze romans traduits dans de nombreuses langues. Polar historique, Le Loup des Cordeliers, première aventure du journaliste Gabriel Joly, a connu un grand succès auprès de la presse et du public.
Mon avis :
Toujours aussi empruntée cette série… j’aime quand même… mais… Je trouve que les aventures de Gabriel Joly passent après la narration des événements historiques et j’aurais souhaité que ce soit l’inverse.. : que la révolution française serve de toile de fond, de contexte documenté mais que les aventures de Gabriel Joly, de Lorette, et des autres – mon préféré étant toujours Récif – soient mis au premier plan.
L’épopée de Lorette est un grand moment de cape et d’épée ; j’ai aimé la découvrir davantage, j’ai aimé découvrir le maquis corse, et j’ai passé un très bon moment.
Sinon comme j’aime l’Histoire, c’est toujours un plaisir d’en apprendre davantage.
Comme j’adore tout ce qui touche à la mythologie, j’ai été très interessée par tout ce qui touche à Mithra, son culte antique, les rituels, les temples (Vendita)
Bien aimé aussi les différentes références aux loups/louves :
– Mais vous n’êtes pas sans savoir que l’on appelle communément ces maisons des lupanars, et que ce terme vient… — … du latin lupa, qui veut dire « louve », acheva Gabriel.
– Ainsi, en 1785, l’aqueduc de Fontvieille, construit par les Romains au IIe siècle, fut remis en place pour alimenter la ville. Hasard amusant, parmi les trois sources qui alimentaient cet aqueduc, l’une s’appelait… la Louve ( note bas de page)
Et bien évidemment j’attends impatiemment la suite…
Extraits :
— Il faut aimer la paix, mais aussi il faut aimer la liberté ! lança-t-il d’une voix solennelle.
Sans justice, la révolution ne nous conduira pas à la paix !
À trop se salir les mains, Georges, on finit par se salir aussi les idées !
Paris me semble moins rêver de liberté que de voir tomber des têtes !
Pousser le peuple à la barbarie pour discréditer la révolution et faire en sorte que les esprits finissent par aller chercher leur sauveur en un nouveau despote ?
Il y avait entre ces deux âmes esseulées une indéfectible amitié, une intimité si forte qu’on l’aurait dite inaccessible à l’homme.
Vous savez que, comme toute chose en ce monde, les voix ont un prix. La démocratie, monsieur le député, ce n’est ni plus ni moins qu’une lutte entre ceux qui ont les moyens d’acheter lesdites voix.
Et bonsoir à vous, ô illustre Mercier, prince des dramaturges, saint patron des poètes, sérénissime grand maître du roman, de l’essai, du conte, de la fable et de son fabliau.
— Vous omettez, jeune homme, que je survole aussi allègrement les territoires infinis de la farce et de la comédie !
Un criminel qui réussit, c’est un criminel qui sait se faire passer pour irréprochable.
Mais un code n’est jamais qu’une serrure, mademoiselle. Ce qui a été crypté peut toujours être décrypté, à condition de trouver la clef dont l’auteur s’est servi.
Certaines blessures que la diffamation nous porte ne se referment jamais
Dans le concert des voix masculines qui disent œuvrer à la liberté, seule celle du marquis de Condorcet s’est élevée pour réclamer que les femmes obtiennent les mêmes droits que les hommes. Je ne demande qu’à vous croire, mais quand donc vous ai-je entendu, mes amis, vous offusquer de ce que nous ne puissions exercer de fonction publique ? De ce qu’aucune femme ne puisse siéger à l’Assemblée, ni parmi les électeurs ou les nouveaux représentants des districts – des hommes, encore, nommés par d’autres hommes ? Quand donc vous ai-je entendu vous scandaliser de ce que les offices judiciaires nous soient encore interdits ? Quelle justification acceptable trouvez-vous, messieurs les avocats, à l’interdiction qui nous est faite de plaider ?
Rien de tel, pour s’entourer de fidèles soldats, que de leur vendre une mythologie prétendument ancestrale, la plus ésotérique possible, capable de révéler à elle seule tous les mystères de l’univers !
Se méfier des épines du calicotome, reconnaître les plantes comestibles, la calépine, le radis ravenelle, le fenouil, la pimprenelle, l’ortie vert noirâtre, mais surtout celles qui ne l’étaient pas, les baies de l’alaterne, la spinella, la germandrée ou le genêt, soigner les brûlures avec un champignon, faire un briquet avec l’amadouvier, un cataplasme avec l’achillée de Ligurie…
Ainsi, on se gaussait volontiers du pédéraste, on l’appelait fouteur en cul, bardache, emproseur, enfigneur, drauque ou rivette
Allons ! Un loup, c’est comme un Corse ! On ne le dresse pas, on l’apprivoise tout juste un peu ! Au fond, c’est lui qui m’a dressée !
— Il faut prendre la vie comme elle vient. Il n’y a que le temps présent qui compte. Le passé n’existe plus, et le futur pas encore. Mais… j’ai de beaux souvenirs !
Infos :
Mithra : Le mithraïsme — parfois mithriacisme ou mithrach[k]isme — ou culte de Mithra (en persan : مهرپرستی ) est un culte à mystères apparu probablement pendant le IIème siècle av. J.-C. en Perse. Durant les siècles suivants il se propage dans tout l’Empire romain et atteint son apogée durant le IIIème siècle. Ce culte est particulièrement bien reçu et implanté chez les soldats romains.
À la fin du IVème siècle, l’empereur Théodose entreprend d’éradiquer les religions autres que le christianisme. À la suite d’un décret de 391 les temples non-chrétiens sont détruits ou transformés en églises ; ce décret constitue l’arrêt de mort du mithraïsme.
La tauroctonie est une représentation religieuse en relation avec l’univers ; le dieu indo-iranien Mithra, dont le culte connut un véritable essor à Rome, transperce de son glaive le cœur d’un taureau sur l’ordre du Soleil qu’il regarde par-dessus son épaule : le sang de ce taureau fertilise le monde.
la religion mazdéenne : Ancêtre du zoroastrisme, le mazdéisme est une religion de la Perse antique dont le nom est tiré de sa principale divinité, Ahura Mazdâ.
Celle-ci, fondée par son prophète Zarathoustra – que les Grecs avaient rebaptisé Zoroastre –, était apparue en Perse lors du premier millénaire avant la naissance du Christ et tenait son nom de sa principale divinité, Ahura Mazdâ. Dans son panthéon trônaient aussi des divinités telles que Varuna et Anâhita, des génies du temps, des génies de la fête, des génies du mal et… le dieu du Soleil, Mithra,
Vocabulaire :
– longuerine : Terme de chemin de fer. Sorte de pièce employée dans la pose des rails. Terme de construction.
– Diachylon : Emplâtre employé pour calmer une inflammation.
– L’orpiment (PY39) est un pigment d’un beau jaune doré tirant sur l’orangé profond. À l’origine, il était tiré du minéral jaune aussi appelé orpiment. Ce jaune est aussi connu sous le nom de jaune royal, jaune de Perse, ou orpin de Perse.
– Un sinagot ou sinago, est un type de petit voilier à deux mâts, caractéristique du petit port de Séné près de Vannes, gréé en goélette à voile au tiers (gréement de chaloupe sardinière), utilisé traditionnellement pour la pêche et le cabotage dans le golfe du Morbihan jusqu’au début du xxe siècle.
One Reply to “Loevenbruck, Henri « Le Mystère de la main rouge » (2020)”
Autant j’ai été fan de ses romans indépendants , j’hésite à attaquer cette série et tu me confortes dans mon hésitation !! Je vais mettre en attente !! Et merci pour tes avis éclairés.