Johnson, Daisy «Sœurs» (2021)

Johnson, Daisy «Sœurs» (2021)

Autrice : Nouvelliste et romancière anglaise, née à Paignton en 1990. Elle a obtenu son B.A. en anglais et en création littéraire de l’Université du Lancaster, puis son master en création littéraire au Somerville College de l’Université d’Oxford. Elle vit à Oxford. Son premier roman, « Tout ce qui nous submerge » (Stock, 2018), a été finaliste du Man Booker Prize 2017, faisant de Daisy Johnson la plus jeune finaliste dans l’histoire de ce prix.
Romans : « Tout ce qui nous submerge » (2018) – « Sœurs » (2021)

Stock – 13.01.2021 – 213 pages

Résumé :
Juillet a une sœur de dix mois son aînée, Septembre. Elles sont inséparables. Mais Septembre peut se montrer terrifiante. Elle pousse Juillet à faire des choses qu’elle ne veut pas. Et, comme hypnotisée par le regard noir de sa sœur, Juillet obéit.
Depuis « l’incident », tout a changé. Elles ont dû déménager loin d’Oxford avec leur mère Sheela, écrivaine pour enfants, dans une vieille maison au bord de la mer, qui, si l’on tend bien l’oreille, semble animée d’une vie propre. Le sommeil y est impossible et les rêves sans fin. L’atmosphère devient brumeuse et étouffante pour Juillet. Tandis que les deux adolescentes font leurs premiers pas dans le monde du désir et de la sexualité, un vent de violence se lève.
A mesure que le lecteur remonte le fil jusqu’à ce fameux incident, l’auteure fait germer une cruelle pensée dans la tête du lecteur : et si Juillet n’obéissait finalement qu’à elle-même ?
Daisy Johnson nous plonge dans un univers gothique, âpre et ardent où explose la fureur de l’adolescence.

Mon avis :
Alors c’est peu dire que je suis passée à côté ! Mais c’est peut-être un livre pour les moins de vingt ans… bien qu’il ne soit pas catalogué « Jeunesse »
Deux sœurs qui se suivent à 10 mois d’intervalle présentées comme fusionnelles mais dont l’une semble sous la coupe de l’autre… et les problèmes liés à l’adolescence, la mère dépressive, le père absent… un huis-clos glauque et malsain… En refermant ce livre une seule envie : ne pas avoir de sœur…
Alors je veux bien qu’il y ait une recherche d’ambiance gothique et un secret à découvrir…mais mis à part un sentiment de malaise et une ambiance pesante… L’histoire des deux filles ne m’a pas interessée, celle de la famille non plus. Comme en plus les deux adolescentes m’ont été immédiatement antipathiques… cela n’a pas arrangé les choses.
Un seul personnage à retenir : la maison.
Je n’ai pas compris le succès du livre qui en plus ne m’a pas enchanté par son écriture… A oublier …

Extraits :

Si on nous avait ouvertes en deux, ni l’une ni l’autre n’aurions été surprises de découvrir que nous partageons des organes, que les poumons de l’une respirent pour deux, qu’un cœur unique bat d’un pouls redoublé et fébrile.

Je surfais sur des vagues de prise de conscience inquiètes dont la profondeur m’était inconnue.

Des pas dans la nuit, des portes grandes ouvertes qu’elle était pourtant certaine d’avoir fermées, la bouilloire allumée alors qu’elle l’avait éteinte, Internet si lent qu’elle parvenait à peine à envoyer un mail. Elle se rebellait contre elle-même, elle refusait sa vie pourtant pleine de sens, et la maison faisait de même – elle s’éteignait comme un vieil ordinateur.

Septembre avait toujours eu un contrôle absolu sur sa sœur. La façon dont Septembre se comportait avec Juillet lui rappelait parfois Peter : contrôler l’amour de façon à garder un avantage tactique dissimulé sous des plis soyeux d’attention.

Les souvenirs me reviennent, allez savoir dans quel jardin au fond de moi ils étaient cachés : je suis seule depuis des mois et des mois.

Le chagrin est une maison sans fenêtre ni porte, sans possibilité de voir le temps qui passe.

Image : photo de l’autrice

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