Antoine, Amélie « Pourquoi tu pleures? » (2023) 288 pages

Antoine, Amélie « Pourquoi tu pleures? » (2023) 288 pages

Autrice: écrivaine française née en 1984 vit à Lille.

Romans : Fidèle au poste -Combien de temps – Quand on n’a que l’humour –  Au nom de quoi – Les silences – Les secrets – Sans elle – Raisons obscures –  Le Jour où.- Le bonheur l’emportera – Aux quatre vents – Pourquoi tu pleures? (2023)

Editions Le Muscadier (noir) – 05.01.2023 – 288 pages

Résumé:
 » Vous êtes sur le répondeur de Maxime, laissez-moi un message !  » Pour la dixième fois, la centième fois, je raccroche. Je laisse passer une poignée de secondes, et puis je rappelle. Encore. J’erre chez nous, je tourne comme un lion en cage. Il est 3 heures du matin. Mon mari s’est volatilisé en pleine nuit. La chambre de mon bébé est vide. Vide. Un roman noir aux allures de thriller qui sonde les abysses les plus profonds de l’âme humaine.
Peut-on jamais vraiment connaître les personnes qui partagent notre vie?

Mon avis: 

C’est l’histoire d’un jeune couple avec un bébé de 4 mois. Un soir, Maxime se rend à une petite soirée avec sa fille car la jeune femme, Lilas, est épuisée et ne se sent pas le courage de sortir. Mais tout ne va pas se passer pas comme prévu… Le mari et la fillette ne rentrent pas… Le père aurait-il enlevé la fillette? Le père et la fille se sont-ils fait attaquer?
Comme il se doit, une enquête de police est en cours… et toute la vie du couple va être analysée.
Maxime est décrit comme un être exquis par sa famille et les gens qu’il côtoie mais sa femme, Lilas, en dresse un tout autre portrait… Elle a toujours eu l’impression d’être une intruse dans la vie de celui qu’elle aime, avec qui elle partage sa vie; elle a tout d’abord emménagé dans son appartement à lui, avec ses règles; il lui a fait une petite place, mais elle ne se sentait pas chez elle. Petit à petit elle a ressenti son mari comme une personne toxique, manipulatrice, qui l’éloigne de ses connaissances .. La vie du couple est lumineuse vue de dehors, mais vue de l’intérieur c’est nettement plus sombre…
Lilas a un seul interlocuteur : son père, disparu alors qu’elle avait 15 ans …
Impossible de vous en dire davantage. Je ne voudrais pas divulgâcher.
Un suspense glaçant. 

C’est ma première incursion dans le monde de cette autrice et ce n’est certainement pas la dernière. 

Extraits:

L’angoisse commençait à se répandre tout doucement en moi au fur et à mesure que je réalisais que la seule chose que je puisse faire, c’était attendre.

Ce n’est pas parce que vous n’avez rien vu venir qu’il n’y avait rien à voir.

De toute façon, on ne connaît bien quelqu’un que lorsqu’on vit avec. Avant, on ne sait rien.

J’étais dans des sables mouvants ; à partir de maintenant, chaque minuscule geste que j’entreprendrai pourrait soit me sauver, soit me condamner… Chaque mot aurait son importance.

— J’ai souvent pensé que la douleur physique aurait eu le mérite d’être éphémère, contrairement à la souffrance morale. Et, surtout, si j’avais eu des bleus ou des fractures, on m’aurait peut-être crue.

Je lui envie cette carapace dont il se pare dès qu’il est en compagnie d’autres personnes, même si j’ai parfois le sentiment d’avoir affaire à deux hommes que tout oppose…

J’ai regardé par la fenêtre derrière elle. Un carré de nuit noire, opaque. Nulle part où m’évader, même en pensée.

« Faire semblant que tout va bien, c’est le premier pas pour que tout aille véritablement bien. »

Effacer tous ces chapitres ratés qui constituaient pourtant ma vie. Effacer effacer effacer. Faire table rase dans l’espoir fou de tout recommencer à zéro. Comme si de rien n’était.

J’étais la grenouille qu’on plonge dans une casserole d’eau froide et qu’on ébouillante progressivement : je n’avais pas senti la douleur monter et jamais je n’avais essayé de sauter hors du feu.

Personne ne peut comprendre sans juger, jamais. On croit pouvoir écouter les autres de façon impartiale, mais c’est faux. On juge, toujours. Même si on voudrait ne pas le faire, on n’y parvient pas. On approuve ou on désapprouve, on félicite ou on condamne, on absout ou on lynche. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs ou des naïfs.

J’avais tenté de me plonger dans un roman, en vain. Mes yeux lisaient sans que les mots parviennent jusqu’à mon cerveau, je tournais les pages sans avoir la moindre idée de l’intrigue qui se déroulait.

Le hasard n’existe pas, dans la vie. Il n’y a que l’ironie du destin.

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