del Árbol, Víctor « Nadie en esta tierra » (2023) 440 pages

del Árbol, Víctor « Nadie en esta tierra » (2023) 440 pages

Auteur Coup de coeur : (Page de présentation)

Ediciones Destino – 25. 01.2023 – 440 pages (lu en v.o.)

Résumé :
Julián Leal, inspecteur de police de Barcelone, ne traverse pas les meilleurs moments de sa vie. Son médecin lui a diagnostiqué un cancer et ne lui reste que peu de temps à vivre. De plus, il vient d’être licencié après avoir tabassé un présumé pédophile.
Suite à une visite dans son village de Galice, des cadavres qui pourraient bien avoir un lien avec lui commencent à apparaître et son supérieur afin de se venger de certaines rancoeurs du passé, veut lui faire porter le chapeau. Leal et sa partenaire Virginia sont entraînés dans une enquête bien plus profonde et compliquée qu’ils ne l’imaginent, une enquête qui pourrait leur coûter la vie et celle de tous ceux qu’ils aiment. Julián sera amené à régler ses comptes avec son présent, mais aussi avec son passé.
Cette histoire raconte comment les rêves se transforment parfois en cauchemars.

Mon avis:
Le personnage central du roman est un inspecteur de police, Julián Leal, (Leal se traduit par Loyal en français) un inspecteur intègre et décoré, qui tout d’un coup, se retrouve accusé d’avoir commis plusieurs meurtres… Certes il a dérapé en battant presque à mort un homme, mais cela ne signifie pas qu’il aurait commis récemment plusieurs meurtres, même si le fait de n’avoir plus que quelques mois à vivre pourrait être l’occasion de régler des comptes avec son passé. Mais en l’espèce, son principal problème est de démontrer qu’il est innocent des actes dont il est accusé et de faire porter la faute aux véritables coupables, de prouver que les coïncidences sont tout sauf des preuves… bien au contraire..
Ce roman fait des allers-retours entre le présent (2005) et le passé (1975) de Julián Leal. Personnages morts et vivants hantent sa vie : les figures de son enfance à Ferrol en Galice – morts et vivants – et les personnes qui l’entourent à Barcelone (son amie l’inspectrice Virginia, le sous-inspecteur Soria – qui est plutôt du coté des ennemis – son chef Heredia qui ne veut qu’une chose: accéder au pouvoir suprême et obtenir un poste de ministre)
Un roman noir comme je les aime. Au centre du roman : la banalisation du mal en quelque sorte. Des personnages forts, qui ne vous laissent pas souffler une seconde, une plongée dans les pires instincts des hommes, le rapport avec le passé, les politiciens et les hommes de pouvoir, la manipulation des hommes et des faits, la drogue, la maltraitance enfantine,  avec un thème récurrent chez l’auteur, l’importance des origines : les enfants sont-ils responsables des actes commis par leurs parents, peuvent-ils faire abstraction de leur racines? Peut-on changer ou effacer le passé?
L’analyse de la société espagnole est au rendez-vous, les traces de la dictature franquiste sont bien présentes, malgré les années qui passent..

Ce qui tient en haleine est aussi la manière dont le lecteur est interpellé par les personnages… pas seulement par Julián mais aussi par la voix de l’assassin… 

Encore et toujours cela se confirme. C’est mon auteur contemporain préféré. Les thèmes qu’il aborde me touchent, les sujets sont profonds et travaillés, son écriture est excellente, j’aime ses références et son univers, sa bande son (Springsteen, Santana, Mark Knopfler ) alors que vous dire sinon : lisez-le dès que possible! Une fois commencé, impossible de le lâcher! Mais comme toujours avec lui, il faut avoir le coeur bien accroché ! Et se demander jusqu’à la fin qui du bien  ou du mal va triompher… 

Extraits: 

lo que no se nombra no existe y, a fin de cuentas, una voz sin nombre es un eco sin presencia, de modo que podéis decidir que soy fruto de la imaginación o algo parecido a un fantasma, alguien que estuvo y ya no está.

No se olvidan de las viejas historias. Solo las entierran.

Nadie quiere morir, Julián. Ni siquiera los que no quieren vivir.

lo sencillo siempre se complica cuando hay alguien interesado en que así sea.

De los principios no se come. El corazón dicta razones y el estómago las desmiente.

Pocos entienden que un sueño es lo que te acompaña cuando estás despierto.

El mundo era un Excel, un balance donde se buscaba el equilibrio entre gasto e ingreso, entre riesgo y beneficio. Ganancias y pérdidas. No había más.

Y me doy cuenta de que el camino de los hijos para no hundirse en las heridas de sus padres es algo heroico,

A veces, las personas somos así, como un campo de minas. No sabes dónde pisas hasta que estalla…

—¿Y cómo acaba el cuento?
La anciana lo miró con tristeza.
—Como acaban todos los sueños: despertando.

Una familia elegida, eso era la amistad; la promesa de que ninguno de ellos estaría solo frente al mundo, que se protegerían unos a otros. Que no se harían daño. Que no se traicionarían.

Los verdaderos psicópatas, los destrozadores de todo lo bueno que le queda al ser humano, son aquellos que nunca rozan con sus uñas la suciedad. 

los hijos no deben cargar con las culpas de los padres, aunque los padres asuman las culpas de los hijos.

Las peores prisiones no son las de fuera sino las de dentro. Y la tuya tenía muros altísimos.

Hay cosas de aquellos que amamos que no estamos dispuestos a aceptar. Enloqueceríamos. Por eso negamos apretando los puños, como niños que se niegan a ver al monstruo debajo de la cama. Tiene que quedar algo en lo que creer, alguien en quien confiar ciegamente.

La penumbra era mejor que la luz, la intuición mejor que la certeza. No era vergüenza, era otra cosa, dejarlo en un sueño difuso, una bruma que los recuerdos agrandarían llegado el momento de añorar.

 ¿Cómo es el refrán que oí en Galicia? No se hacen buenos marineros en un mar tranquilo. 

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