Gómez-Jurado, Juan « Louve noire » (2023) 480 pages (Série Antonia Scott – tome 2)

Gómez-Jurado, Juan « Louve noire » (2023) 480 pages (Série Antonia Scott – tome 2)

Auteur: journaliste et auteur espagnol, né à Madrid le 16 décembre 1977. Il est chroniqueur dans « La Voz de Galicia » et « ABC », distribués en Espagne, et il participe à de multiples émissions de radio et de télévision.

Série Anthony Fowler : L’espion de Dieu (2006) – Le Contrat avec Dieu (2009)
Trilogie Antonia Scott : Reine rouge (2022) – Louve noire (2023) – Roi blanc (Rey Blanco pas encore traduit)

Fleuve Noir – 23.03.2023 – 480 pages – / Série Antonia Scott – tome 2

Résumé:

Antonia Scott n’a peur de rien, sauf d’elle-même. Antonia Scott est la pièce maîtresse du projet Reine rouge, créé pour résoudre les crimes les plus retors. Un soir, elle et Jon Gutiérrez, un flic à l’instinct aiguisé, sont sollicités sur une affaire urgente : la disparition de Lola Moreno, la femme de Yuri Voronin, trésorier d’un clan mafieux qui opère dans la zone de Malaga. Cette dernière s’est évaporée dans la nature juste après que quelqu’un a tenté de la tuer dans un centre commercial et que son mari a été brutalement assassiné dans leur villa. 

Mais les deux agents ne sont pas les seuls à vouloir la retrouver. En effet, celle qui répond au nom de Louve noire, une dangereuse tueuse à gages à la solde de la mafia russe, est également sur ses traces. Des paysages ensoleillés de l’Andalousie aux décors enneigés de la Sierra, Antonia Scott, toujours en proie à ses démons, devra affronter cette terrible rivale…

Mon avis:

Vous avez aimé le tome 1 ? Vous allez aimer le tome 2 !
J’ai retrouvé avec infiniment de plaisir l’asociale surdouée et le flic pas gros.. mais 130 kilos quand-même…
Direction Marbella… Pour faire la connaissance de la Commissaire Romero et de la mafia russe et de la Louve noire… Car le Sud de l’Espagne, c’est la plage, le soleil, le paradis des touristes mais c’est aussi le paradis des mafieux, des trafics en tous genre et des règlements de compte… Antonia est toujours accro à ses gélules, Jon est toujours là pour protéger Antonia, et les deux courent après Lola Moreno, la femme d’un membre de la Mafia qui vient de se faire refroidir. Mais ils ne sont pas les seuls à vouloir retrouver Lola; ils sont même un certain nombre à la traquer, dont la fameuse Louve noire…
L’intrigue est palpitante et pleine de suspense et de rebondissements et je dois dire que j’aime tout particulièrement les personnages atypiques de cette série.
Et la façon d’écrire de l’auteur est tellement divertissante. Beaucoup d’humour, du suspense, du rythme, de la psychologie… que demander de plus ? Ah oui ! Le tome 3 de la trilogie bien sûr !

Extraits:

Non, Antonia ne craint presque rien, hormis elle-même. Et la vie, peut-être. Au demeurant, sa marotte est d’imaginer, trois minutes par jour, comment se suicider.
Ce sont ses trois minutes.
Elles sont sacrées.
Elles la maintiennent saine d’esprit.

Rien de tout cela ne dérange Jon outre mesure, pour la bonne raison qu’il est habitué aux eaux glaciales (il est de Bilbao), aux murmures dans le noir (il est gay) et aux corps sans vie (il est inspecteur de police)

L’empathie à l’égard du malheur d’autrui a ses limites, au-delà desquelles son infortune commence à vous apparaître comme une forme de malveillance dont vous êtes la victime.

— Ouais, dit Antonia, une fois remise de la violence de l’attaque de sa grand-mère, qui a emballé sa franchise habituelle dans du papier de verre pour la lui livrer à coups de marteau.

Le sommeil, cette lisière de la vie qui ne nous appartient pas, l’a abandonnée depuis plusieurs mois. 

La Sainte Trinité du mafieux.
— Drogue, racket et prostitution.

Et elle appartient à une espèce en voie de disparition : ceux qui pensent qu’il faut défendre la justice et non l’attendre.

« Je suis fatiguée, Jon. Fatiguée de la cruauté de l’être humain. Fatiguée de toute la douleur que je perçois. J’ai comme des éclats de verre dans la tête, dont je ne peux pas me débarrasser. »

Mais le matin a fait ce que font tous les matins en arrivant – nous promettre un jour nouveau, libéré des contraintes et des peines.

C’est merveilleux.
C’est terrifiant.
C’est chãdanãca.
En bengali, le « plaisir effrayant de danser au bord d’un toit ».

elle a connu des étés en Russie qui provoqueraient une pneumonie aux hivers espagnols.

Boketto (…)
— C’est du japonais. Ça veut dire « ce sentiment que tu éprouves quand tu regardes fixement au loin et que tu te perds en toi-même sans motif apparent ».

Il n’a pas l’air en forme. À vrai dire, il a plutôt l’air d’avoir un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane.

— Mieux vaudrait que tu retiennes ce sourire avant que je te casse la gueule, dit Antonia.
— Je te tourne le dos.
— Et le verre est une surface réfléchissante.

Antonia a toujours fonctionné comme un feu d’artifice. Une fois sa mèche allumée, elle ne peut partir que dans une direction, consumant sa poudre avant d’exploser en un nuage de magnésium, d’antimoine et de sels de strontium. Ce qui inclut le fait de ne pas s’interroger, durant le processus, sur ce qui va se passer à la fin.

Il y a trop de forces agissantes en présence et trop peu d’informations pour lui permettre de tout voir. Mais elle a éliminé l’impossible jusqu’à ce qu’il ne reste que l’improbable.

Mais dans tout accident de voiture, il y a trois chocs. Celui du véhicule jusqu’à ce qu’il s’arrête, celui des corps à l’intérieur du véhicule et celui des organes à l’intérieur des corps. 

La compassion est un brouillard où l’on se perd. La vengeance provient de la haine, et la haine est une chose tangible, que l’on peut manier comme une arme.

Mythologie (info):
Heimdall (Dieu Ase de la mythologie nordique)
« En grandissant, Heimdall a découvert que ses yeux lui permettaient de voir jusqu’aux confins du monde, et que son ouïe était si fine qu’il pouvait entendre l’herbe pousser. Odin l’a alors désigné gardien du pont Bifröst, l’arc-en-ciel qui relie la terre à Asgard, le royaume des dieux. Heimdall est chargé de prévenir de l’approche des géants. »

One Reply to “Gómez-Jurado, Juan « Louve noire » (2023) 480 pages (Série Antonia Scott – tome 2)”

  1. J’avais apprécié « Reine rouge », mais j’ai littéralement été conquise par « Louve noire ». En en apprenant davantage sur les enquêteurs principaux, Antonia Scott et Jon Gutiérrez, ils deviennent encore plus sympathiques et attachants. L’histoire, riche en rebondissements, nous entraîne au cœur des milieux mafieux de Marbella. Une excellente nouvelle, la fin ouverte laisse présager une suite.

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