Pulixi, Piergiorgio « La librairie des chats noirs » (2024) 288 pages
Auteur: né le 27 septembre 1982 (40 ans) à Cagliari. écrivain italien, auteur de romans policiers et de romans noirs, membre du collectif Mama Sabot , créé par Massimo Carlotto, dont il est l’élève.
Série : Les chansons du mal (commissaire Vito Strega)
Le chant des innocents ( Il canto degli innocenti 2015 – traduit en 2023) – La scelta del buio 2017 – L’Île des âmes (L’isola delle anime Prix Scerbanenco (2019) – traduit en 2021 – L’Illusion du mal (Un colpo al cuore 2021 – traduit en 2022) – La septième lune (La settima luna «2022- traduit en 2024 ) – Stella di mare 2023 – Per un’ora d’amore 2024
Série: Inspecteur supérieur Biagio Mazzeo (pas traduite)
Autres romans traduits:
La librairie des chats noirs (2024) (La libreria dei gatti neri 2023)
Gallmeister – 03.10.2024 – 288 pages (traduit par Anatole Pons-Reumaux)
Résumé:
Une minute. Pas une seconde de plus. C’est le temps dont dispose la proie d’un assassin sadique pour prendre une terrible décision : choisir entre les deux êtres qui lui sont les plus chers, lequel vivra et lequel mourra. Après plusieurs de ces crimes odieux, la police se décide à faire appel à Marzio Montecristo, le patron d’une petite librairie de Cagliari spécialisée dans le roman policier. Malgré le mauvais caractère de son propriétaire, l’endroit n’est pas dénué de charme.
C’est également le quartier général d’un étonnant club de lecture : « les enquêteurs du mardi ». Parmi ses membres, il y a Marzio lui-même, mais aussi un prêtre, une femme à la retraite, un vieux dandy et une jeune gothique. Un an plus tôt, cette poignée d’experts du polar a aidé la police à résoudre une affaire particulièrement complexe. Parviendront-ils à élucider ce nouveau mystère ? Avec cette première enquête d’une nouvelle série captivante, Piergiorgio Pulixi rend un vibrant hommage à la littérature policière.
Mon avis:
Pour moi, qui adore les livres et suis fan de la littérature policière/noire italienne « les gialli », et qui de surcroît aime les chats impossible de passer à côté du titre et de la couverture ! Et en plus j’avais déjà apprécié les talents de l’auteur dans une autre série. J’ai poussé la porte de la librairie et j’attends la prochaine occasion pour y retourner!
Bienvenue à Cagliari. J’y ai fait la connaissance de l’Inspecteur Flavio Caruso et la brigadière Angela Dimase, de la brigade mobile de Cagliari mais j’ai surtout découvert la librairie de Marzio Montecristo. Une petite librairie spéciale Polars, « La Librairie du Mystère » tenue par un prof de maths reconverti en libraire et son assistante, Patricia. Une petite librairie qui semble condamnée à fermer ses portes très rapidement après avoir ouvert. Pour ainsi dire pas de clients et un libraire peu avenant. Heureusement qu’une octogénaire amatrice de romans policiers, Nunzia, va créer un groupe de lecture « Le polar du mardi » ce qui va ramener et fidéliser un groupe de lecteurs et faire décoller les ventes.
Suite à un concours de circonstances très malheureux, Nunzia va se retrouver dans l’impossibilité de jouer son rôle de locomotive après deux années. Heureusement deux chats noirs – polar oblige, ils auront pour noms Miss Marple et Poirot – vont décider à cette époque d’élire domicile dans les lieux et de faire de la pub pour l’endroit et les livres de la semaine… La librairie sera rebaptisée « La librairie des chats noirs » et l’aventure pourra continuer.
Cerise sur le gâteau, ce groupe du mardi va aider la police dans ses enquêtes. Une approche différente des enquêtes et voilà que des pistes nouvelles s’ouvrent, des suggestions pertinentes qui seront prises en compte par nos deux enquêteurs, amis du libraire. Cette collaboration sera très recherchée, surtout quand il se trouve que le libraire connait personnellement l’une des victimes…
Voilà nos enquêteurs du mardi en train de cogiter sur les tueurs en série, des tueurs à gage, les individus désireux de se venger…
Coté librairie j’ai aimé les références, de plusieurs époques..
Les anciennes, les classiques, celles qui s’appliquent davantage aux membres du Polar du Mardi et les plus récentes, les livres actuels ; en vrac je cite Rebecca, de Daphné du Maurier, Les Quatre Justiciers d’Edgar Wallace, Michael Connelly, Elizabeth George, Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle , Edgar Allan Poe, Umberto Eco, Peter Swanson, Louise Penny, Carrisi..
J’ai retenu quelques titres que j’ai maintenant envie de lire comme le Peter Swanson « Ceux qu’on tue » et continuer à lire la série Duca Lamberti de Giorgio Scerbanenco, à savoir les tome 3 Les Enfants du massacre et le tome 4 cité ici Les Milanais tuent le samedi.
J’ai adoré cette lecture et je vous laisse enquêter sur le tueur au sablier avec cette petite bande.
Extraits:
il ressemblait aux personnages des polars qu’il vendait : revêche, émacié, négligé. Une “créature crépusculaire” qui ne sortait de son antre que la nuit, tel Mr Hyde.
Marzio décortiquait des intrigues policières avec ses drôles de clients : chaque mardi, ils passaient un roman au crible, analysaient les crimes, évaluaient la solidité des alibis et des mobiles et examinaient les pulsions meurtrières et les techniques d’investigation employées. Un soir où elle avait bu un verre de trop, Angela l’avait taquiné : c’était facile de disserter sur des affaires résolues par d’autres, mais le club de lecture serait-il capable d’en résoudre une vraie ?
Un retraité dépressif, un moine un peu trop zélé, une octogénaire obsédée par les tueurs en série, une petite gothique qui rêve de tuer quelqu’un et un libraire au bord de la faillite. Tu trouves vraiment que c’est le casting idéal pour ton enquête ?
Il décida de l’ignorer avec un sourire, conscient que l’indifférence était un « va te faire foutre » en tenue de soirée.
— Ah, donc le dernier neurone qui te reste n’est pas mort de solitude comme je le craignais,
Voilà la torture qu’inflige ce salopard : il tue aussi ceux qui restent à cause des remords qu’ils éprouvent après leur choix.
En réalité, tout est extrêmement simple et la réponse est là où on l’attend le moins, dissimulée sous un voile de banalité
La plupart des livres qu’il vendait avaient une couverture jaune, couleur emblématique du polar en Italie.
2 Replies to “Pulixi, Piergiorgio « La librairie des chats noirs » (2024) 288 pages”
Oh, polar et librairie dans le même roman ? Trop tentant aussi…
A propos de romans se déroulant dans une librairie, j’ai bcp aimé “La librairie des rêves ensevelis“ de Madeline Martin, et “La petite Pharmacie littéraire“, Elena Molini.
Plein de références aussi 😉
je les note !