Owens, Delia et Mark « Le cri du Kalahari » (1984 /2022) 492 pages

Owens, Delia et Mark « Le cri du Kalahari » (1984 /2022) 492 pages

Autrice : Delia Owens est née le 4 avril 1949 en Géorgie, aux Etats-Unis. Diplômée en zoologie et biologie, elle part s’installer avec son mari, chercheur et biologiste comme elle, au Botswana en 1974. Ensemble, ils étudient les différentes espèces de mammifères de la région. Grâce à cette incroyable expérience au Kalahari puis en Zambie,- au total 23 ans sur place –  ils publient trois livres de non fiction, tous bestsellers aux USA : »Le cri du Kalahari » (« Cry of Kalahary », 1984), qui obtient la Médaille John Burroughs 1985, « The Eye of the Elephant » (1992) et « Secrets of the Savanna » (2006).. Delia Owens publie également de nombreux articles scientifiques dans Nature, Natural History, Animal Behavior, Journal of Mammalogy, en menant ses recherches sur les espèces animales en danger et elle monte des projets de sauvegarde de grande ampleur. (Source Babelio). Divorcée, Delia Owens vit près d’Asheville, en Caroline du Nord.

Non fiction:
Le cri du Kalahari – Sur les dernières terres inviolées d’Afrique   (Cry of Kalahary – 1984 – Rolex Award for Enterprise / John Burroughs Award for Nature Writing),
L’oeil de l’éléphant – (The Eye of the Elephant – 1992 ) – 24.06.2022 – 504 pages
Les secrets de la savane – Vingt-trois ans à percer les mystères des éléphants et des hommes dans les étendues sauvages d’Afrique (Secrets of the Savanna – 2006 .) – 05.07.2024 – 342 pages

Romans
« Là où chantent les écrevisses » (2022) est son premier roman (adapté au cinéma)

Le cri du Kalahari – Sur les dernières terres inviolées d’Afrique – Editions Points poche – 24.06.2022 – 492  pages ( traduit par Claude Lord)

Résumé:

Avec à peine quelques vêtements de rechange et une paire de jumelles pour tout bagage, Delia et Mark Owens quittent l’Amérique en 1974 pour rejoindre le Botswana. A bord d’un Land Rover d’occasion, ils s’enfoncent dans le désert du Kalahari où ils resteront sept ans, dans une région vierge de toute route et d’habitant, à la rencontre des fauves. Voici le récit merveilleusement conté de leur incroyable aventure auprès des lions, des hyènes, des chacals et des girafes, confrontés aux dangers de la sécheresse, des feux, des ouragans et des animaux eux-mêmes.
Un best-seller international qui enchantera les amoureux de la nature et des animaux.

Mon avis:
Alors oui j’ai mis longtemps pour le lire mais c’est un récit, un journal de bord qui s’étend sur de nombreuses années et qui m’a accompagné en parallèle avec mes autres lectures. Et j’ai beaucoup aimé : même si parfois cela pourrait sembler répétitif si on lit tout d’une traite. Raison pour laquelle j’ai intercalé d’autres lectures.  Ayant eu le privilège d’aller au Kenya et en Tanzanie, j’ai été très intéressée par ce journal de bord et je vais continuer à lire la suite (L’oeil de l’éléphant – Les secrets de la savane)  Mais comme je l’ai dit, je vais le faire à mon rythme, en intercalant quelques chapitres entre mes lectures.
 Quelle expérience de vie incroyable !  Immersion totale dans le monde sauvage ! Quelle aventure!
Arrivée du couple de biologistes/explorateurs Delia et Mark dans la capitale du Botswana, Gaborone (Le Botswana est un pays de l’Afrique australe, situé entre la Zambie, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud et la Namibie) oû le couple va devoir séjourner longtemps pour des raisons administratives avant de s’embarquer pour un long voyage dans une Land-Rover d’occasion. Direction le désert du Kalahari (couvrant pratiquement 70 % de la superficie du pays). Le voyage se révèle semé d’embuches; des lieux sauvages, des pièges (il ne faut jamais rouler sur une mare mais toujours en faire le tour, contourner absolument toutes les flaques). La reserve du Kalahari central  fait 52800 km2, elle est totalement sauvage et inviolée, et interdite sans autorisation. Comme ils sont certains de ne pas l’obtenir, les Owens ne vont pas la demander…
Au Kalahari, il y a trois saisons : pluie, froid et sécheresse/chaleur… Dans ce monde encore vierge de la présence humaine, on ressent le silence, les bruits de la nature, le réveil des animaux. Les nuits sont le domaine des prédateurs. Nos deux « voyageurs » vont passer par tous les sentiments et toutes les situations : peur, angoisse, pannes de voiture, panne d’essence, panne d’eau, lutte contre le feu..
Ils vont vivre des moments incroyables : le moment où deux têtes de lions guignent à l’intérieur de la tente de camping… Ils expliquent entre autres choses la vitesse de régénération des lieux après le passage des flammes, les réactions des animaux et la manière dont ils cherchent refuge dans des tunnels.
Ils parlent également de la façon dont ils ont été acceptés par les animaux ( hyènes brunes – espèce de hyène qui vit dans le sud de l’Afrique et est plus petite que la tachetée et principalement charognard. Espèce qui vit principalement en bande et qui témoigne d’une organisation sociale et de rituels et qui contrairement à la rachetée, ne rit pas.) J’ai appris que le protèle (Proteles cristata) est une espèce d’hyène principalement insectivore …
Ils nous racontent leurs rencontres : les chacals , les hyènes, les springbok, pintades, guépards, lions, outardes, gnou… et tous les autres, comme le lézard qui vient passer ses nuits avec eux et chasse tous les insectes…
Faut quand même avoir le moral et l’instinct de survie bien accroché pour vivre sous tente avec les mangoustes, souris, cobras, hyènes, chacals, lions, léopards et autres bestioles qui volent, rampent et tout et tout…
Il est interessant de voir que le comportement des animaux, par exemple les lions, est différent selon qu’ils vivent dans le Kalahari ou dans le Serengeti ( les femelles surtout).
Ils parlent aussi des drames en période de migrations – des gnous par exemple mais pas que) qui se trouvent dans l’incapacité d’accéder à l’eau du fait de constructions humaines comme des barrières ou des barbelés.
Ils parlent aussi de leurs contacts avec les rares humains, que ce soit dans la nature, dans les villes et villages, que ce soit avec des autochtones ou des étrangers et la manière dont ils ont été aidés.
Ils parlent aussi de leur recherche de subventions internationales pour mener à bien leur projet ( pas exemple avec l’Okavango World Life Society), de la situation politique de l’époque : c’est la période de la guerre de Rhodésie, des émeutes, de la guérilla au Botswana…

J’ai toujours bien aimé les hyènes – allez savoir pourquoi – et je suis ravie de les voir au centre du récit… 

Image : photo perso de hyène

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