Aubert, Brigitte « La mort des neiges » (2001) – 343 pages (Série Elise Andrioli tome 2)


Aubert, Brigitte « La mort des neiges » (2001) – 343 pages (Série Elise Andrioli tome 2)


Autrice : Née à Cannes le 17 mars 1956, Brigitte Aubert n’est pas une novice dans l’art subtil de faire peur. Auteur de nombreux scénarios, elle est aussi productrice de courts métrages, dont l’adaptation de son nuits noires, nouvelle primée au concours Série noire TF1/Gallimard de 1984.
Elle est l’autrice de plusieurs romans et de séries policières. Elle est également l’autrice de romans pour la jeunesse

Série Jacksonville : Ténèbres sur Jacksonville – La Morsure des ténèbres
Série Elise Andrioli : La Mort des boisLa Mort des neiges – La Mort au Festival de Cannes
Série Mortelle Riviera : Le Couturier de la mort – Descentes d’organes
Série Louis Denfert, reporter : Le Miroir des ombres – La Danse des illusions – Projections macabres – Le Secret de l’abbaye – Le Royaume disparu
Romans : Les quatre fils du Dr March (1996) –

Edition Seuil – 03.05.2001 – 343 pages /   15.05.2002 Point poche  343 pages. 

Résumé:
Après avoir résolu l’énigme des meurtres d’enfants à Boissy-les-Colombes et vendu son histoire dont on a fait un livre intitulé La Mort des bois, Elise Andrioli décide d’aller se reposer à la montagne. Avant de partir, elle reçoit la lettre d’un certain D. Vore, déclarant qu’il sent tous ses démons se réveiller en lui et que le plus impérieux de tous, Désir, saura le mener à elle. Vaguement inquiète, Elise rejoint la station de Castaing, où Francine Atchouel, directrice d’un centre de loisirs pour handicapés, l’invite à parler de ses exploits. A peine apprend-elle qu’un assassinat horrible vient de se produire dans les environs, qu’elle est abordée par un inconnu qui lui remet un bien étrange cadeau. Et c’est dans cette inquiétante atmosphère, qu’Elise va être confrontée à de nouveaux meurtres…

Mon avis:

Départ direction Castaing, une petite station de ski familiale  dans les Alpes. Dans ce village il y a un centre pour handicapés – le CLMPAH –  qui a invité Elise à faire une conférence.  Après son accident (voir tome 1 La Mort des bois ) , Elise se déplace toujours en fauteuil roulant et si elle a retrouvé la mobilité du bras gauche, elle est toujours aveugle et muette.
Le centre en question est le  CLMPAH, ce qui signifie « Centre Loisirs Montagne Pour Adultes Handicapés » mais sera désigné comme « Centre de Liberté Mentale Pour Adultes Hallucinés » à la fin du roman… et je dois dire que cela lui va particulièrement bien au vu de l’aventure que vont vivre les résidents pendant ce séjour. 

Il se trouve que son oncle possède une résidence secondaire dans le village, un petit chalet qu’elle pourra occuper avec Yvette, la vieille dame qui l’accompagne. Au premier abord, cela semble un programme tranquille et régénérant… Mais les meurtres vont s’inviter au programme… et Elise semble beaucoup intéresser le tueur. Elise qui, en compagnie d’Yvette va se retrouver hébergée dans un institut pour adultes handicapés… le même qui l’avait invitée.

Des  personnages hauts en couleur, totalement à la masse, une équipe encadrante qui interpelle, et la peur qui monte… Il faut dire que les meurtres et les agressions se succèdent … et Elise, malgré son handicap, va être au centre de l’enquête, ou plutôt va tout faire pour démêler le vrai du faux, relier les éléments en sa possession et tenter de lier les meurtres entre eux. Pas facile dans son état. Et je vous laisse découvrir le coup de théâtre final…

Extraits:

Ça me rappelle un million de mauvais films.
Mais les tueurs aussi vont au cinéma.

On se croirait presque dans un feuilleton américain avec des flics en blouson qui « fuckfuckent » à tout bout de plan.

Eh bien, ça va pas être triste, les petites soirées entre amis. Un qui voit mais ne parle pas. Une qui parle mais ne voit pas. Et moi qui ne parle ni ne vois. 

A quoi sert toute l’intelligence du monde si le corps refuse d’obéir ?

Je me sens amère comme une tisane de sauge. Ou un verre de gentiane, vu les lieux.

J’ai la tête farcie de points d’interrogation. M’étais jamais rendu compte auparavant de l’importance de ce foutu point. Si on le supprimait à l’instant même de la langue française, je ne pourrais plus penser. Imaginons un polar sans points d’interrogation : plus de questions, pas de réponses. Sans point d’interrogation, mes pensées seraient comme une mer étale.

C’est quoi, votre dernière volonté ?
« Survivre. »

« Dans  » handicap », il y a le « cap » de capable »

L’histoire, c’est comme la musique, ça s’écrit aussi avec des silences… des mensonges, des omissions…

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