Falcones, Ildefonso – Les révoltés de Cordoue (2011)
Résumé : 1568. Si l’Espagne vit son âge d’or, ce n’est guère le cas de ses Maures – les musulmans sont expropriés, battus, humiliés par l’impitoyable Inquisition. La révolte gronde.
À Juviles, royaume de Grenade, un jeune muletier est entraîné dans la tourmente des affrontements à venir. Fils d’une musulmane violée et d’un prêtre aux yeux bleus, rejeté par les deux camps, Hernando le nazaréen vivra la misère et la gloire, la guerre et les fastes de Cordoue, sans jamais perdre l’espoir de réconcilier les fois et les peuples…
Mon avis : Ah oui.. inconditionnelle de ces grandes sagas. Je recommande vivement … On y apprend l’histoire, on suit des personnages …. Une grande fresque qui se lit facilement..
Une grande histoire d’amour, un espoir de rapprocher les deux parties d’un royaume ou catholicisme et islam s’affrontent, une aventure… Et puis comme j’aime l’Espagne et cette période de l’histoire… Grenade, Cordoue… des merveilles à visiter.. L’Andalousie et ses paysages…
Je trouve très dommage d’avoir changé le titre . Traduit littéralement, le titre aurait été la main de Fatma ou la main de Fatima, symbole de la « main protectrice » . Et cette Main a une grande importance dans ce récit.
Un livre divisé en 4 parties, aux titres pas anodins… Au nom d’Allah; Au nom de l’amour; Au nom de la foi; Au nom du Seigneur
En plus le style est fluide, les personnages attachants.. et puis on a le temps de frémir avec les personnages, car c’est un gros « pavé »…
Extraits :
Le sacristain esquissa un sourire imperceptible et inscrivit quelque chose dans le livre avant de poursuivre l’interminable liste de nouveaux-chrétiens – les musulmans contraints au baptême et au christianisme par le roi –, dont l’assistance aux saints-offices devait être contrôlée tous les dimanches et les jours d’obligation. Certains des interpellés ne répondirent pas et leur absence fut soigneusement consignée.
Les gens quittèrent l’église après la bénédiction de paix ; les chrétiens la reçurent avec dévotion ; les autres, plus nombreux, se signèrent à l’envers pour abuser le prêtre, affirmant en silence l’unicité de Dieu et raillant la Sainte-Trinité, qu’ils devaient invoquer en faisant le signe de croix. Les Maures se dépêchèrent de rentrer chez eux recracher l’hostie
La plupart des Maures utilisaient deux noms : le chrétien, et le musulman au sein de leur communauté. Hernando, toutefois, était simplement Hernando, même si dans le village on se moquait souvent de lui ou on l’insultait en l’appelant « le nazaréen ».
Instinctivement, au souvenir de son surnom, le jeune garçon ralentit sa marche. Il n’était en rien nazaréen ! Il balança un coup de pied dans une pierre imaginaire et poursuivit sa route jusqu’à sa maison, située à l’extérieur du village, là où on avait trouvé suffisamment de place pour construire une étable afin d’abriter les six mules avec lesquelles son beau-père allait et venait sur les chemins des Alpujarras, ainsi qu’une septième : la Vieille, sa préférée
Conseil : et pour en apprendre sur la révolte des Alpujarras : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_des_Alpujarras
Voir aussi article : Falcones, Idelfonso « La Reine aux pieds nus » (2014)
7 Replies to “Falcones, Ildefonso – Les révoltés de Cordoue (2011)”
J’avais déjà adoré « La cathédrale de la mer ».
Ton avis me donne toute confiance pour cette suite. Une de mes prochaines lecture alors.
Merci
Moi aussi j’ai adoré « La cathédrale de mer ». Tu peux y aller les yeux fermés… Enfin ouverts.. Pour lire c’est plus simple!
Tentant en effet… je note 😉
Je viens de terminer « la cathédrale de mer » et je suis sous le charme ☆☆☆ Je poursuis donc le chemin avec cet auteur talentueux et je m’en vais me ballader avec « les révoltés de Cordoue »
Merci Cath pour cet avis qui surenchérit mon envie….
Ah je pense que tu devrais aimer . Moi qui aime les « fresques » à la fois historiques et romanesques, c’est un auteur que j’apprécie et que j’aime faire découvrir..
Je viens de le terminer et j’ai bien aimé mais je l’ai trouvé nettement au dessous de la cathédrale de mer, plus fouillis et le personnage principal Hernando beaucoup moins attachant qu’Arnau. Je ne regrette pas pour autant de l’avoir lu car on apprend beaucoup sur l’histoire de la révolte des Alpujéras mais j’ai traîné la patte pour le finir !
Moi aussi j’ai préféré « la cathédrale de mer » mais j’ai aussi aimé celui-ci.