Piacentini, Elena «Un Corse à Lille» (2008)

Piacentini, Elena «Un Corse à Lille» (2008)

Série : Pierre-Arsène Leoni – 1ère enquête

Les enquêtes de Léoni : Un Corse à Lille – Art brut – Vendetta chez les Chtis Carrières noires Le Cimetière des chimères Des forêts et des âmes – Aux vents mauvais (2017)

 

Résumé : Pierre-Arsène Léoni vient d’intégrer la P.J. de Lille, après s’être forgé une réputation de dur à cuire à Marseille. A peine est-il installé qu’une drôle d’affaire se présente : Stanislas Bailleul, chef d’entreprise, a été retrouvé mort dans son bureau après avoir disparu pendant une dizaine de jours. Le tueur a tracé une croix sur le torse de sa victime et dessiné un sourire au marqueur rouge. Cette mise en scène laisse le commandant et ses adjoints perplexes. Stanislas Bailleul ne semblait pas très apprécié de ses employés. Mais quand d’autres chefs d’entreprises sont enlevés, torturés et assassinés, Léoni s’interroge : rackets, crimes mystiques ou règlements de compte ? Pour ses premiers pas à la P.J. de Lille, Pierre-Arsène Léoni est entraîné sur les traces d’un justicier rédempteur qui kidnappe des chefs d’entreprise, leur fait subir un lavage de cerveau, puis les tue et leur trace une croix sur le torse. Vengeance ou crimes mystiques ?

Mon avis : Petit retour en arrière pour apprendre (enfin) comment Leoni a atterri à Lille avec sa grand-mère. Sympa de reprendre depuis le début et de voir la prise de contact avec la Ville et son équipe..Et c’est effectivement un plus ! Je vous conseille de commencer par le début et vous allez voir la montée en puissance de la romancière au fur et à mesure des enquêtes. En parlant d’enquête… la victime est sacrément détestée et il est plus facile de trouver des personnes qui la détestent que des gens qui l’apprécient. Mais bien vite les victimes se multiplient… et l’équipe de Léoni va se diviser pour enquêter sur deux cas en parallèle … D’une part le meurtre d’une jeune prostituée et de l’autre le meurtre et la disparition de chefs d’entreprise de la région. Au programme un réseau de prostitution international qui relie Lille et la Belgique… des entrepreneurs, des sociétés de coaching en développement personnel… et le petit monde qui entourera Léoni dans les enquêtes à suivre Léoni … avec en tête de distribution la grand-mère, mémé Angèle . Et je dis tout de go que l’ambiance me plait… et que l’humanité est présente depuis le début;  et comme j’ai lu les suivants… je sais que je ne vais pas être déçue par la suite.. bien au contraire…

Extraits :

« Dors, mon ange, je te souhaite les rêves qui sauront dessiner des sourires à tes nuits. »

Quelles étaient ses occupations en dehors du travail ?

– La chasse. Les animaux, les femmes, pour lui c’était du pareil au même.

L’enquête venait à peine de démarrer et les suspects se multipliaient tels des foulards qu’un magicien facétieux ferait surgir d’une poche sans fond.

je classe les religions, leurs institutions et leurs émissaires dans la catégorie des choses nuisibles. Cela me semble irréaliste que l’on puisse aujourd’hui encore croire à de telles légendes, tuer et se faire tuer pour elles.

Sa vie lui apparaissait à présent comme un palace construit sur une immense décharge dont les détritus remontaient inexorablement à la surface.

Il avait comme cela quelques tableaux tatoués dans son cœur avec la perfection de ce qui a été et ne sera jamais plus.

Certaines personnes sont fanas d’Égypte ancienne, elles ne tuent pas pour autant des gens pour les momifier ensuite.

Les vieux potes, c’est comme les mauvaises habitudes, on n’arrive jamais à s’en débarrasser complètement !

Dans la réalité c’est manger ou être mangé et moi, je préfère être mariée à un carnivore plutôt qu’à une gentille petite souris.

Ici, tout est gris et terne, comme si les couleurs avaient été lavées par des millions de pluies. Tout mon corps en appelle au tien, et je me sens engourdi, seule la chaleur de ton sourire pourrait me ramener à la vie

 Pour la première fois, il avait dit la vérité nue, et elle lui sautait à la figure, un vrai fauve enragé par des années de captivité.

Cuissardes noires, minijupe et bustier au décolleté suggestif, cheveux à la diable et rouge à lèvres carmin, elle avait subi une opération de relookage qui aurait rendu fou le loup de Tex Avery.

Cela lui semblait irréaliste de constater à quel point quelques centimètres en moins sur une jupe, quelques centimètres en plus sur des bottes et l’échancrure d’un pull, le tout agrémenté d’un peu de maquillage, pouvait changer son rapport au monde.

Tout dans cet homme était alternance de noir et de blanc, superposition d’ombres et de lumières. Elle était bien consciente d’un fait cependant : si elle restait trop longtemps en sa compagnie, elle ne serait plus capable de distinguer les contrastes.

 

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