Jonasson, Jonas «L’analphabète qui savait compter» (2013)
Auteur : Jonas Jonasson (né le 6 juillet 1961 à Växjö) est un écrivain et journaliste suédois.
Son premier roman « Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » (paru en français en 2011) a été vendu à plus de 700 000 exemplaires en Suède. L’Analphabète qui savait compter (2013) a suivi. En 2016 il publie « L’assassin qui rêvait d’une place au paradis » et en 2018 « Le Vieux qui voulait sauver le monde »
Résumé :
« Statistiquement, la probabilité qu’une analphabète née dans les années 1960 à Soweto grandisse et se retrouve un jour enfermée dans un camion de pommes de terre en compagnie du roi de Suède et de son Premier ministre est d’une sur quarante-cinq milliards six cent soixante-six millions deux cent douze mille huit cent dix.
Selon les calculs de ladite analphabète. »
Tout semblait vouer Nombeko Mayeki, petite fille noire née dans le plus grand ghetto d’Afrique du Sud, à mener une existence de dur labeur et à mourir jeune dans l’indifférence générale. Tout sauf le destin. Et sa prodigieuse faculté à manier les nombres. Ainsi, Nombeko, l’analphabète qui sait compter, se retrouve propulsée loin de son pays et de la misère, dans les hautes sphères de la politique internationale.
Lors de son incroyable périple à travers le monde, notre héroïne rencontre des personnages hauts en couleur, parmi lesquels deux frères physiquement identiques et pourtant très différents, une jeune fille en colère et un potier paranoïaque. Elle se met à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre. A ce moment-là, l’humanité entière est menacée de destruction.
Dans sa nouvelle comédie explosive, Jonas Jonasson s’attaque, avec l’humour déjanté qu’on lui connaît, aux préjugés, et démolit pour de bon le mythe selon lequel les rois ne tordent pas le cou aux poules.
Mon avis :
Après un début prometteur, j’ai trouvé que cela commençait à s’enliser et j’ai ramé pour arriver au bout. Trop d’invraisemblances tuent le déjanté. Mais faire une petite incursion à Soweto m’a permis de rendre un petit hommage à Madiba au moment où tout le monde se trouvait là-bas. Il reprend les recettes du premier, la brochette de personnage est tout aussi improbable que dans le premier opus. Mais je n’ai pas retrouvé la fluidité du récit, j’ai mis longtemps à le lire, comme embourbée en Suède une fois que j’ai décollé d’Afrique du Sud… Totalement « abracadabrantesque » comme le précédent, l’auteur dénonce avec ironie les incapables au pouvoir, l’apartheid, le racisme, les partis politiques extrémistes, évoque les droits de l’homme, les aventures se succèdent à un rythme trépidant.. mais il a manqué un petit quelque chose pour que je rentre dans l’histoire…
Extraits :
Le lendemain, la police étoffa son argument avec des hélicoptères et des blindés. Avant que la fumée ne se fût dissipée, cent vies humaines supplémentaires s’étaient éteintes. Les services municipaux de Johannesburg purent donc revoir le budget scolarité de Soweto à la baisse du fait d’un effectif réduit.
Henrietta voulait des enfants, de préférence autant que possible. Sur le fond, Ingmar trouvait que c’était une bonne idée, pour la principale raison qu’il appréciait le processus de fabrication
la différence entre la bêtise et le génie, c’est que le génie a ses limites
Les trois Chinoises savaient pas mal de choses, notamment que les pyramides d’Egypte se trouvent en Egypte, comment empoisonner les chiens et ce à quoi il faut prendre garde quand on vole un portefeuille dans une veste, mais leurs connaissances n’allaient guère au-delà.