Caël, Arnaud « Roger Federer jusqu’au bout de la nuit » (2019)
Auteur : Arnaud Caël, né en 1986 à Nancy, diplômé de l’école de journalisme de Nice, a travaillé pour les rédactions de L’Équipe.fr et d’Infosport+ avant de devenir l’un des présentateurs vedettes de Mirabelle TV pendant une décennie.
Il fut aussi rédacteur en chef adjoint de la chaîne lorraine. Il réalise aujourd’hui des documentaires sportifs pour la télévision nationale.
Editeur Andersen – Sportitude – 29.04.2019 – 80 pages
Résumé : Depuis deux décennies, Roger Federer éclabousse les cours de tennis de sa classe, de sa grâce, de son génie.
Aussi ses fans à travers le monde se comptent-ils par millions. Mais il y en a un qui n’est pas tout à fait comme les autres : Arnaud Caël.
Ce journaliste sportif (né en 1986 à Nancy) voue une admiration sans bornes à son Rodgeur et livre ici un portrait aussi délicieux qu’inattendu. De leur rencontre manquée dans les vestiaires du tournoi de Monte-Carlo aux nuits blanches passées à encourager le maestro par fuseaux horaires interposés, cela frise l’obsession.
Et ce n’est pas sa femme qui démentira : Arnaud l’a demandée en mariage le jour de l’anniversaire de son idole !
Voici donc un vibrant hommage au plus grand tennisman de la planète. Un hommage vif comme une volée, tendu comme une balle de match. Caël nous emmène dans l’odyssée du Suisse. Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles…
Mon avis : Qui ne connait pas Roger Federer, l’homme de tous les records ? Roger Federer est le deuxième joueur le plus titré de l’ère open (depuis 1968), il a soulevé 101 trophées dans sa carrière – contre 109 pour Jimmy Connors. Il détient le record de titres en Grand Chelem, aux Masters et en ATP 500 sacré respectivement 20, 6 et 22 fois. Federer excelle sur surfaces rapides : il a gagné 70 tournois sur dur (plus que n’importe quel autre joueur sur une surface) ainsi que 18 sur gazon (ce qui est aussi un record). Il fait partie des trois joueurs à avoir remporté les quatre levées du Grand Chelem ainsi que les Masters, avec André Agassi et Novak Djokovic. Il s’est imposé dans dix-neuf pays différents – un record. (Wikipedia)
Je suis fan ! alors évidemment ce petit livre ne pouvait pas passer inaperçu, en plein tournoi du grand Chelem, alors que la rencontre Federer-Nadal s’annonçait…
Ce que décrit avec humour l’auteur, ce n’est pas le parcours de Rodgeur, mais celui du fan absolu, qui, je dois dire, est très fatigant aussi ! Réveil au milieu de la nuit, incompréhension des personnes qui l’entourent, le plaisir d’une invitation totalement gâché par le fait que Rodgeur joue… L’angoisse de le voir en perdition… la mauvaise foi quand le joueur d’en face fait un beau point… C’est dur ! et cela dure depuis vingt ans : on a peur que cela s’arrête… et le désir et la peur de l’approcher…
Je vous assure qu’il ne faut pas être cardiaque quand on aime Federer… mais il est si beau à regarder jouer…
Beaucoup d’humour, j’ai souri, j’ai ri, je me suis reconnue…
Extraits :
Moi je n’ai pas un coup droit qui veut dire je t’aime, je n’ai pas l’ombre d’un revers qui signifie merci pour tout, je ne peux pas dévoiler toute l’intensité de notre relation dans la puissance de mon service. Je n’ai que des mots. Et du cœur aussi. Un peu. Beaucoup.
Je n’ai jamais imaginé ou tenté de dissimuler une seule vibration d’âme pour Federer. J’ai tout assumé. De la moindre explosion de joie en public au plus impressionnant lancer de télécommande en direction de notre télévision. J’ai surjoué, j’ai hurlé, j’ai déjoué, j’ai saoulé, j’ai contaminé, j’ai abusé, mais surtout, j’ai aimé. Ces quinze dernières saisons furent miraculeuses. Nous en sommes sortis grandis, Federer et moi.
Roger, je serai cette main tendue, perdue pour toujours dans la foule immense de tes fans. Je serai cet illustre inconnu qui portera tes exploits dans les rues, les stades ou les bars. Il y aura de la nostalgie. L’exagération prendra le pouvoir. Mais avant tout, il y aura ce manque. Terrible. Celui de ne plus te voir jouer.
Photo : prise lors de l’entrainement pour la rencontre de la Coupe Davis – septembre 2014
4 Replies to “Caël, Arnaud « Roger Federer jusqu’au bout de la nuit » (2019)”
« Réveil au milieu de la nuit, incompréhension des personnes qui l’entourent, le plaisir d’une invitation totalement gâché par le fait que Rodgeur joue… L’angoisse de le voir en perdition… » Ca, c’est ma mère tout craché. Je vais lui offrir le bouquin.
Donc ta mère est comme moi 😉
J’étais pareille à l’époque de John McEnroe
Livre très vite lu … en complète harmonie avec l’auteur ! Pourvu que l’on vive encore pleins de moments si intenses n’est-ce pas Cath ?