Gabaldon, Diana « Le chardon et le tartan » (1995)

Gabaldon, Diana « Le chardon et le tartan » (1995)

Série : Outlander  – Volume : 1

J’ai lu – 20/08/2014 – 864 pages (Traduction : Philippe Safavi)

Résumé : 1945. Claire passe ses vacances en Écosse, où elle s’efforce d’oublier la Seconde Guerre mondiale auprès de son mari, tout juste rentré du front. Au cours d’une balade, la jeune femme est attirée par un mégalithe, auquel la population locale continue de vouer un culte étrange. Claire aura tôt fait d’en découvrir la raison : en s’approchant de la pierre, elle se volatilise pour atterrir au beau milieu d’un champ de bataille.
Le menhir l’a menée tout droit en l’an de grâce 1743, au cœur de la lutte opposant Highlanders et Anglais. Happée par ce monde inconnu et une nouvelle vie palpitante, saura-t-elle revenir à son existence d’autrefois ?
Le début d’une série incontournable !

Mon avis : Totalement d’accord avec Corinne/ B@stet : c’est totalement addictif ! Et quand en plus comme moi, on aime l’Ecosse … Inutile de dire que j’ai adoré et que je sens bien que je vais lire la saga en entier …
C’est parti pour les Highlands en compagnie de Claire une infirmière du XXème siècle qui va se transformer en guérisseuse (sorcière ?) du XVIIIème et de son mari Franck Randall, professeur d’histoire, à la recherche des faits d’armes de Jonathan son aïeul, ce qui le conduit à enquêter en 1945 à Inverness.
Très rapidement elle fera connaissance de James Alexander Malcolm Mackenzie Fraser Alias « Jamie Fraser », du Clan Mackensie, de Geillis Duncan, femme du procureur et qui, comme Claire, connait bien les herbes qui soignent, et d’une foultitude de porteurs de kilts, d’épées, de haches, et autres joyeusetés…
L’Ecosse, c’est aussi le pays des sorcières, des légendes, des farfadets, des dragons, des Fionn et des Feinn. Et au XVIIIème siècle, dans les Highlands, les esprits des lacs et des bois, les contes et légendes du Loch Ness et du Great Glen font partie de la vie des gens.

Je ne vais pas vous raconter l’histoire…  Sachez juste que c’est l’aventure, c’est romanesque, c’est documenté du point de vue historique, et que je me suis laissée embarquer… et que j’ai concocté une page spéciale sur la série  Outlander pour qu’on s’y retrouve un peu..

Extraits :

Hélas, nous avions oublié que si le golf et la pêche étaient les sports favoris des Écossais, les commérages étaient également une des activités principales dans les chaumières.

Les peuples du Nord ont descendu cette côte des centaines de fois entre 500 et 1300, expliqua Frank, le regard rivé sur la ligne d’horizon comme s’il apercevait les drakkars toutes voiles dehors. C’était des Vikings. Ils amenaient avec eux leurs légendes et leurs mythes. L’Écosse est un bon pays pour les mythes. Ils semblent y prendre racine.

En admettant l’idée absurde que j’étais plongée dans une autre époque que la mienne, Inverness existait depuis au moins six siècles. Donc, elle était forcément là, mais apparemment plongée dans le noir.

« La bienvenue, jusqu’à ce qu’on découvre qui vous êtes réellement… »

Une fissure dans le temps, sans doute ? Une chose était certaine : j’étais passée d’« après » à « avant » et les menhirs constituaient le seul lien.

La pycnodysostose, ou syndrome de Toulouse-Lautrec. Je n’avais jamais vu de cas auparavant. Baptisée du nom d’un illustre patient (qui n’était pas encore né), cette affection dégénérative des os et du tissu conjonctif était héréditaire et très rare.

« Dans les Highlands, les histoires commencent toujours “il y a près de deux cents ans”. C’est un peu comme “il était une fois”, voyez-vous. »

Je songeai aux romans de Dickens où il décrivait la justice impitoyable de son temps, appliquée sans distinction à tous les délinquants, indépendamment de leur âge et de leurs motifs.

Il était avant tout agent de police, inspecteur des douanes et, éventuellement, bourreau. Une louche en bois pendait à sa ceinture, symbole de son statut. En effet, la coutume voulait qu’il soit rémunéré par un pourcentage sur chaque sac de blé vendu sur le marché du jeudi.

 Je n’ai pas pu le faire libérer, mais j’ai obtenu qu’on allège sa peine. Rien qu’une heure sur le pilori avec l’oreille clouée.
— Une oreille clouée ? Mais clouée à quoi ?
— Ben… au pilori, pardi 

« Si tu deviens grand et costaud, la moitié des hommes que tu croiseras sur ta route aura peur de toi, et l’autre moitié voudra se mesurer à toi. Cognes-en un et les autres te ficheront la paix. Mais apprends à cogner vite et bien, ou tu passeras ta vie entière à te bagarrer. »

C’était un « chaud » matin écossais, à savoir que la brume n’était pas assez dense pour être qualifiée de « bruine » ; mais elle n’en était pas loin.

il disposait d’un fonds inépuisable de contes et de légendes peuplés de fées, de fantômes, de mauvais esprits ou tannasg et autres habitants surnaturels des Highlands comme les chevaux des eaux. Ces derniers – crus-je comprendre – habitaient tous les cours d’eau, mais plus particulièrement les fjords et les profondeurs des lochs.

— On dira ce qu’on voudra. Pour moi, la seule arme valable pour une femme, c’est le poison.

— Peut-être, admit Dougal, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique dans un corps-à-corps.

Nous nous étions mutuellement pardonné, certes, mais nos paroles restaient en suspens dans nos mémoires, loin d’être oubliées.

Je suppose que, derrière chaque légende, se cache une part de vérité…

Bientôt, nous arrivâmes en vue de Leoch. Je n’avais jamais imaginé que les lumières de ce château austère m’apparaîtraient un jour comme le phare de la civilisation dans un océan d’obscurantisme.

— Mo duinne, je devrais plutôt dire mo airgeadach, mon argentée. La nuit, tes cheveux ont des reflets d’argent et ta peau est comme du velours blanc. Calman geal, ma colombe blanche.

Le crépuscule accentuait provisoirement toutes les couleurs du paysage, parsemant la nature de joyaux : une émeraude resplendissante dans le creux d’un rocher, une améthyste aux reflets changeants dans les buissons de bruyère, des rubis incandescents dans les baies qui couronnaient les collines.

L’oisiveté n’était pas qu’un signe de décrépitude morale, mais une insulte à l’ordre naturel des choses.

Je serais étonné que la vieille croie aux sorcières, et les plus jeunes non plus, d’ailleurs. Y a que des hommes pour croire au mauvais sort et à la magie des femmes, alors que c’est une chose naturelle chez elles.

Il devait y avoir des milliers de volumes alignés sur les étagères. Certains étaient posés à plat sur des présentoirs pour protéger leurs reliures anciennes. Il y avait même une vitrine contenant plusieurs rouleaux de parchemin. Il régnait dans cette grande salle une atmosphère d’exultation, comme si tous les livres conservés avec amour chantaient en chœur sans faire de bruit.

Car là où il y a tout l’amour, il n’est plus besoin de paroles. Il est tout. Il est immortel et se suffit à lui-même.

Un cœur de lion, soupirai-je, et un crâne de bœuf. Il ne te manque plus que la peau d’un rhinocéros.

Ma chère, je sers un homme qui multipliait les petits pains et marchait sur l’eau. Pourquoi m’étonnerais-je que le maître de l’éternité ait jugé bon de faire voyager une jeune femme à travers les pierres ?

Si je ne m’abuse, l’histoire n’est que la somme de tous nos actes réunis. Certains sont choisis par Dieu pour influer sur le destin de leurs semblables.

en savoir plus : La pycnodysostose, ou syndrome de Toulouse-Lautrec. (voir article)

Légende : le kelpie ou le cheval des eaux du loch Garve ( monstre de la mythologie écossaise)

Voir : Page sur la série Outlander, aussi appelée la saga Le Cercle de pierre (Romance fantastique)

En savoir plus :  https://biiinge.konbini.com/series/outlander-histoire-ecosse

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