D’Aillon Jean « Rouen, 1203 » (2014)

D’Aillon Jean « Rouen, 1203 » (2014)

Auteur : pseudonyme de Jean-Louis Roos, né au Gabon le 16 avril 1948, est un écrivain français, auteur de nombreux romans policiers historiques. Il vit à Aix-en-Provence, théâtre de plusieurs de ses romans. Il publie à partir de 1997 des romans policiers autour de l’Histoire de France et des récits historiques.

Plusieurs séries : Série Louis Fronsac –   Série Le Brigand Trois-Sueurs – Série Lucius Gallus – Série Olivier Hauteville – Série Guilhem d’Ussel – Série Les Chroniques d’Edward Holmes et Gower Watson
Autres romans : Nostradamus et le Dragon de Raphael – Juliette et les Cézanne – L’Archiprêtre et la Cité des Tours – Le Duc d’Otrante et les compagnons du soleil – Marius Granet et le trésor du Palais Comtal

Flammarion – 2.10.2014 – 487 pages / J’ai lu – 04.11.2015 – 512 pages

16ème aventure (en comptant Romans et nouvelles)

Page sur la Série : D’Aillon, Jean Les aventures de Guilhem d’Ussel, chevalier troubadour ( Moyen âge)

Les chevauchées de Guilhem d’Ussel brossent une fresque du règne de Philippe Auguste où l’on croise les redoutables routiers des grandes compagnies, les croisés et les troubadours, Philippe Auguste, Jean sans Terre et Richard Cœur de Lion, mais aussi les héros de Walter Scott et d’Alexandre Dumas dans de surprenantes énigmes criminelles.
Guilhem d’Ussel, chevalier, mercenaire et troubadour, démêle d’incroyables affaires criminelles sous le règne de Philippe Auguste en compagnie de Robert de Locksley, chevalier saxon connu sous le nom de Robin des Bois.

Résumé : Alors que la cour des pairs du roi Philippe Auguste, vient de condamner le roi Jean à la commise de ses domaines dans le royaume de France, un chevalier débarque à Marseille, venant de Saint-Jean d’Acre. Sur la nef génoise qui le transporte se trouvent d’autres mystérieux personnages : un clerc et des brabançons au service d’Aliénor d’Aquitaine pour retrouver une incroyable relique : le saint linceul du Christ, un templier infidèle, une jeune veuve et un arbalétrier. Certains d’entre eux rejoindront Guilhem d’Ussel qui débarque aussi à Marseille, venant de Rome. Leurs destins se croiseront à Rouen où Guilhem se rend à la fin de l’hiver 1203 pour tenter de délivrer Arthur, le jeune duc de Bretagne et neveu du roi Jean. L’heyssessini envoyé par le Vieux de la Montagne, le Chayr al-Jabal de Masyaf, parviendra-t-il à ses fins ? Pierre de Mauluc saisira-t-il Thomas de Furnais qui rassemble les tourangeaux contre Jean ? Guilhem découvrira-t-il le félon qui le trahi ? Et surtout, Arthur échappera-t-il à la mort infamante qui l’attend ?

Mon avis : Mais pourquoi j’ai laissé passer un si long moment avant de retrouver Guilhem d’Ussel ? C’est toujours un tel bonheur de chevaucher en sa compagnie et d’en découdre avec les estropiats de service, les félons de tous genres ! J’ai une fois encore dévoré ce roman ; j’ai fait le voyage jusqu’à Saint-Jean d’Acre, fréquenté les commerçants de reliques, suivi les aventures de Flore.
Certes j’ai été bonne pour patienter un bon quart du livre avant de retrouver Guilhem qui commençait sacrément à me manquer, mais ensuite il a été présent tout le temps et comme toujours, inventif, téméraire, mettant en avant l’amitié et la loyauté. (Quant à Robert de Locksley, il est juste de passage). Et je me suis retrouvée plongée au XIIIème siècle, avec la langue de l’époque qui est si savoureuse. J’ai eu un coup de cœur pour le personnage de St Jean que j’espère recroiser dans le futur.
Comme toujours le contexte historique est extrêmement documenté et sert merveilleusement de cadre aux aventures du Chevalier d’Ussel. Il faut impérativement que je rattrape mon retard et que je lise aussi les nouvelles qui s’intercalent entre les romans (voir page sur la série)

Extraits :

Il était l’un de ses biens, comme les bœufs, les chevaux, les meubles ou les terres. Il pouvait donc être cédé tout comme ses parents, propriétés du comte de Châteaudun, avaient été vendus à l’abbé.
Certes, leur sort s’était ainsi amélioré. Les serfs étaient mieux traités par les moines, l’abbaye ne tenant pas à perdre son placement. Mais, même baptisés, leur vie ne différait guère de celle des animaux.

De plus, le nom même de Véronique le dérangeait. Il signifiait vera icon : l’image authentique.

Capitale de ce qui restait du royaume de Jérusalem, Acre était surtout un grand port commercial où Vénitiens, Pisans, Génois et Marseillais possédaient des comptoirs et des entrepôts.

Dès le début de l’islam, les musulmans se divisèrent sur le choix du guide – l’imam – qui succéderait à Mahomet. Après la mort du sixième imam, des fidèles choisirent Ismaël et prirent le nom d’ismaéliens. Cette proclamation entraîna une scission et la mise en place de deux califats, celui, chiite et fatimide, du Caire, d’obédience ismaélienne, et celui, abbasside, de Bagdad, d’obédience sunnite.

Les Francs divisent les arts élémentaires en sept sciences : d’un côté les trois chemins, qu’ils appellent le trivium, et qui concernent la grammaire, la dialectique et la rhétorique. De l’autre, ils distinguent les quatre chemins – le quadrivium – qui traitent des nombres, c’est-à-dire de l’arithmétique, de la musique, de la géométrie et de l’astronomie. À cela s’ajoutent des disciplines supérieures comme la théologie, le droit et la médecine.

Fustes, galiotes, polacres, barquettes et felouques remplissaient la rade et leurs coques peintes apportaient de joyeuses taches de couleurs. Au milieu d’elles trônait une caraque aux bords hauts d’où partaient quatre longues rames.

« Plus on est près de l’Église, plus on est loin de Dieu. »

J’ai été comme ces hommes, j’ai commis les mêmes crimes… avant… quand j’étais jeune. Je serai damné pour l’éternité pour ce que j’ai osé. Mais connaissant le Mal dans son étendue, j’étais persuadé que je saurais protéger mes gens. Non seulement, j’ai échoué, mais c’est moi qui ai conduit ce succube ici ! Je ne laisserai pas ces crimes impunis, devrais-je aller en enfer les chercher.

Une loi de Guillaume le Conquérant, confirmée par Henri Ier, ouvre aux serfs en fuite les portes des villes de

Normandie. La charte dit quelque chose comme : « Si un serf reste un an et un jour sans être réclamé, dans nos villes ou dans nos bourgs entourés de murs ou dans nos châteaux, il sera libre et délivré pour toujours du joug de la servitude. »

— Ignorez-vous que dans le Toulousain les cathares et les vaudois sont plus nombreux que les catholiques ?

— Vous seriez un Sarrasin ?
— Vous autres chrétiens appelez sarrasins ou maures tous ceux qui viennent de l’autre côté de la mer, mais nous ne formons pas le même peuple.

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