Lenormand, Frédéric «Au service secret de Marie-Antoinette : La Mariée était en Rose Bertin» (2020)

Lenormand, Frédéric «Au service secret de Marie-Antoinette : La Mariée était en Rose Bertin» (2020)

Lenormand, Frédéric «Au service secret de Marie-Antoinette : La Mariée était en Rose Bertin» (2020)

Auteur : Couronné par les prix Historia et Arsène Lupin, Frédéric Lenormand est auteur de nombreux romans historiques. Écrire sur Marie-Antoinette lui a longtemps trotté dans la tête avant qu’il n’en parle aux Éditions de La Martinière. . Pour en savoir davantage, je vous invite à aller sur la page de mon blog « Auteurs E-L »

Série : Au Service secret de Marie Antoinette : L’Enquête du Barry – Pas de répit pour la Reine – La Mariée était en Rose Bertin

3ème enquête du duo Rose Bertin (modiste) et Léonard Autier (coiffeur)

Editions La Martinière – 05.05.2019 – 312 pages

Résumé : La reine Marie-Antoinette reçoit la visite de son frère adoré, l’empereur Joseph II. Mais les retrouvailles sont de courte durée. Un code secret permettant d’entrer en contact avec les espions du royaume a été dérobé ! Et le voleur se serait enfui… accoutré d’une robe de mariée ! Une création de Rose Bertin, la modiste de la Reine ! A Versailles, rien ne tourne plus rond. La grande organisatrice ! Marie-Antoinette a deux préoccupations : 1) son apparence 2) les affaires diplomatiques de la France.
L’Histoire a négligé la deuxième. Pourtant la reine a plus d’un tour dans son sac ! Détective amateur n°1 ! Rose Bertin, modiste, a atteint son rêve : avoir sa propre boutique à Paris. Mais, avec ses activités parallèles d’enquêtrice et les provocations de Léonard, elle n’a pas un moment de répit ! Détective amateur n°2 ! Léonard Autier, plus connu pour ses penchants pour la boisson et le jeu que pour ses talents de coiffeur, fait parfois montre de courage.
Sa hardiesse sera-t-elle à la hauteur de l’exaspérante Bertin et des volontés de la Reine ?

Mon avis : Comme j’aime l’humour et l’ironie de l’auteur et les romans/polars historiques je n’ai pas boudé mon plaisir et j’ai souri à de nombreuses reprises. Mais je dois avouer que je l’ai trouvé un tout petit peu en dessous (désolée Frédéric…)  des deux précédents. Moins de prises de bec entre les deux protagonistes, une intrigue un peu trop alambiquée.
Les relations entre Marie-Antoinette, son frère et son mari sont intéressantes, la partie historique sur le cabinet noir, le chiffre rafraichit la mémoire, mais le duo n’est pas assez présent à mon goût… ce qui ne va pas m’empêcher de lire la suite en espérant retrouver les deux compères un peu plus présents. Il y a toujours cette inventivité, cette drôlerie ( le débarquement de la famille de Rose est jouissif), cet humour, ce sens du calembour et des jeux de mots… et un contexte historique qui nous apprend régulièrement quelque chose.
Et comme au final je lis cette petite série policière historique pour tout sauf pour l’intrigue, est-ce bien important ?  J’ai bien ri et cela fait du bien !

Extraits :

Le secret était une condition primordiale. Que dirait-on si l’on savait que la reine se mêlait de diplomatie ? On lui reprochait déjà ses frivolités ! La frivolité est pourtant le meilleur alibi d’une reine.

Charles de Broglie avait trôné pendant deux décennies à la tête du système de renseignement de Louis XV, une organisation que Louis XVI, dans un sublime élan de clairvoyance, avait abandonnée le jour où il était devenu roi. Ce dernier ne comprenait rien à l’espionnage.

Pour plus de sûreté, nous avons établi deux systèmes différents pour coder et pour décoder. Chaque informateur a sa propre grille de codage, et seul le maître du cabinet noir, le chef du service d’espionnage, était en mesure de décoder l’ensemble des messages. Le maître, c’était moi.

Le protocole est comme la mayonnaise : même en cas de difficulté, rien n’est jamais fichu.

L’eau expose à la transmission des maladies, on ne sait jamais ce qu’il y a dedans. Mieux vaut changer sa chemise pour une propre parfumée par mes soins que se laver. À bas cette obsession de l’hygiène si dangereuse que prônent des médecins qui veulent paraître originaux !

– Les pauvres ne sont pas blondes, elles ont les cheveux jaunes. Seules les femmes qui passent entre mes mains sont vraiment blondes : blond cendré, blond roux, blond vénitien, blond « foins coupés », blond « toison d’ange », le choix est vaste. La blondeur est un art !

elle songea qu’il n’y avait décidément que deux sortes de gens, en ce monde : ceux qui ne connaissaient personne et ceux qui fréquentaient de puissants personnages.

– Pourquoi vous intéressez-vous à ses vêtements ?
– Parce que l’habit ne fait pas la nonne.

– Voulez-vous être empereur d’une république, Sire ?
– Pourquoi pas ? Cela pourrait s’appeler une « monarchie républicaine ».

– Je rappelle à Votre Majesté qu’en langage diplomatique, « oui » veut dire « peut-être », et que « peut-être » veut dire « non ».
– Et « non », qu’est-ce que cela veut dire ?
– Que l’on n’est pas diplomate. Votre Majesté a-t-elle bien compris ?
– Peut-être.

Un imbécile en vaut un autre. C’est une qualité pour un ministre : elle les rend faciles à remplacer.
– Il y a du vrai dans ce que vous dites. Je vous soupçonne de n’être pas si bête que vous le prétendez.

Il était convaincu que le mot « indiscrétion » avait été inventé par des gens qui manquaient tristement de curiosité.

Sous le règne de Louis XVI, la société était encore soumise à des privilèges corporatifs auxquels les groupes de marchands tenaient plus que tout.

 

 

 

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