Parks, Alan « L’enfant de février» (2020)
Auteur : Alan Parks est né en Ecosse non loin de Glasgow où il a ensuite fait ses études. Après avoir travaillé dans la musique à Londres où il s’est occupé de promotion artistique et de la direction du label 679 Recordings, il se tourne vers l’écriture.
Passionné par le roman noir et entre autres les œuvres de William McIlvanney et James Ellroy, il projette de dépeindre la ville de Glasgow à travers la série mettant en scène l’inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney.
Rivages Thrillers – 05.02.2020 – 410 pages / Rivages Noir poche (pas encore paru )–– Olivier Deparis (Traducteur)
Série : Inspecteur Harry McCoy (série en 12 tomes prévue) – « Janvier noir » (tome 1) – «L’enfant de février » (tome 2) – « Bobby Mars forever » (tome 3)
Résumé : Deuxième opus d’une série mettant en scène l’inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney.
Un footballeur vedette est retrouvé assassiné. Une nouvelle enquête dangereuse pour l’inspecteur McCoy.
Mon avis : Après janvier, février… Après trois semaines de congé maladie, notre équipe de flics de Glasgow – plus particulièrement le duo McCoy/ Wattie est à nouveau sur le terrain. On ne fait toujours pas dans la dentelle, mais plutôt dans le scalpel, la violence, et pire encore. Sexe, drogue, alcool, guerre de gangs, règlements de comptes … les bas-fonds de Glasgow sont toujours aussi glauques. Noir c’est noir… et noir serait même un ton en dessous pour décrire la Glasgow des années 70.
L’autre duo mis en scène est le flic McCoy (toujours lui) et son ami d’enfance, Stevie Cooper, qui semble se profiler comme le futur patron du crime de la ville. Car il semble bien que la place soit à prendre.
Le personnage principal est incontestablement Glasgow, comme au mois de janvier.
Les personnages sont presque tous à deux faces. Les flics luttent pour que l’ordre règne, mais l’amitié, le passé commun ne sont pas négociables et les liens entre pègre et police sont forts.
Et surtout on en apprend beaucoup sur le passé des personnages, sur leurs traumas, sur les raisons qui les poussent à agir comme ils le font.
McCoy rejoint la série des flics hors normes que j’aime suivre et malgré le mauvais temps, j’ai hâte de retrouver l’atmosphère de la Glasgow des années 70, même si la violence et la corruption règnent en maître.
Extraits :
C’était ce qui se passait quand on était en arrêt maladie. Tout le monde vous pensait fini. On se prononçait sur votre santé mentale. « Il est plus pareil », disait-on.
Si les souvenirs de McCoy étaient bons, le suicide était un péché mortel. Le pratiquer dans une église relevait du pied de nez.
Trois heures, et le jour déclinait déjà. Les joies de Glasgow en hiver.
– Je ne sais pas qui c’était, mais il devait être populaire.
– On est tous populaires quand on meurt, dit McCoy. On n’est plus là pour faire chier le monde.
– Putain… J’avais oublié quel joyeux drille vous êtes.
Elle soupira.
– La technique de l’Écossais de l’ouest. L’alcool résout tous les problèmes.
Elle est tellement obnubilée par son apparence, par le souci d’être sexy, elle doit avoir du mal à séparer travail et plaisir. Ce sont les deux faces d’une même pièce, pour elle. Dans les deux cas, son but est d’obtenir ce qu’elle veut.
– Notre boulot – à toi, à moi, à tous les flics de Glasgow – c’est de limiter les dégâts.
Mieux vaut une nuit de règlements de comptes qu’une vraie guerre pendant un mois, crois-moi. Je parle en connaissance de cause.
Il ne sut si c’était l’effet du speed ou s’il était simplement de bonne humeur, mais parfois il aimait vraiment Glasgow.
Info : Le Glasgow Times est un journal du soir publié du lundi au samedi à Glasgow, en Écosse. Il a été fondé en 1876. Il porte le nom d’Evening Times jusqu’en décembre 2019