Aspe, Pieter «Le carré de la vengeance» (2008)
Auteur : (nom de plume de Pierre Aspeslag) est un écrivain belge de langue néerlandaise, né à Bruges le 3 avril 1953 et mort le 1er mai 2021 dans la même ville. Il est également l’auteur d’autres romans non traduits en français de deux livres pour les adolescents (Bloedband : roman d’aventures qui traite de l’amitié et évoque le massacre de Srebrenica et Luchtpost qui se déroule en Afrique avec les mêmes personnages)
Série : Commissaire Van In : Pieter Aspe est devenu célèbre grâce à la série des enquêtes du commissaire Van In. Celles-ci mettent en scène les sympathiques policiers Pieter Van In et son adjoint Guido Versavel, ainsi que la substitute Hannelore Martens, qui s’éprend de Van In dans le premier roman. La plupart des histoires se déroulent à Bruges et sont l’occasion de découvrir la ville, ses arcanes et sa vie sociale. (source wikipédia)
Le Carré de la vengeance – Chaos sur Bruges – Les Masques de la nuit – La Quatrième Forme de Satan – Le Collectionneur d’armes – De sang royal – La Mort à marée basse – Le- Tableau volé – Pièce détachée – Coup de pub – Le Message du pendu – L’Affaire du tarot – 13 – Dernier tango à Bruges – La Femme tatouée – Faites vos jeux – Bas les masques – Regrets éternels –
Commissaire Van In (tome 1) – Le Carré de la vengeance (trad. du néerlandais de Belgique), Paris, Albin Michel, coll. « Carré Jaune », 2008, 336 p. / Livre de poche – 7.10.2009 – 376 pages
Résumé : A Bruges, la bijouterie Degroof a été cambriolée. Rien n’a été volé, mais le malfaiteur a fondu tous les bijoux dans un bain d’acide. Sa signature : un énigmatique message en latin… L’enquête est confiée au commissaire Van In, un flic buté étranglé par ses dettes, au sale caractère et à l’humour caustique. Amateur d’art, de cigares, de bières et de jolies femmes, il n’a pas son pareil pour déjouer les affaires les plus tordues.
Avec Versavel, jumeau d’Hercule Poirot à l’homosexualité revendiquée, et Hannelore Martens, substitut du procureur affriolante et ambitieuse, Van In plonge dans la grande bourgeoisie brugeoise où il ne fait pas bon déterrer les secrets enfouis… Premier volet de la série, Le Carré de la vengeance fait de Pieter Aspe le » Simenon flamand « .
Mon avis :
C’est sur les conseils de mon amie N@n que je découvre cet auteur belge. Nul doute que je vais poursuivre la lecture des enquêtes de ce duo, dans cette belle ville de Bruges, la Venise du Nord.
Dans ce premier tome nous faisons la connaissance avec le Commissaire van In – divorcé – , la substitute du Procureur Hannelore Martens, plusieurs policiers dont Versavel que j’ai trouvé très sympathique.
Contexte politique, élections communales, vengeance, meurtre symbolique, rivalité entre gendarme et policier, secrets de famille… Des personnages attachants, beaucoup d’humour, une enquête à rebondissements, des fausses pistes… De l’action, et dès le premier tome on se dit que les liens entre les différents personnages vont se créer et que les personnages vont prendre de l’ampleur.
La famille Degroof est au centre de l’enquête. Il faut dire que ce n’est pas une famille quelconque comme on le découvrira au fil des pages. Un patriarche intouchable, notable de Bruges, des enfants pas très nets… et ce qui est aussi agréable une ambiance qui n’est pas aculturelle, ce que j’ai apprécié.
Extraits :
Ce type arrogant avait l’esprit aussi épais qu’un préservatif d’avant-guerre.
Et dire qu’il avait toujours pensé qu’il n’y avait pas plus de chances de rencontrer un substitut sympa que de voir un Blanc gagner une course de fond !
L’or pur de vingt-quatre carats est assez tendre et, par conséquent, insoluble. L’or de dix-huit et de quatorze carats est en réalité un alliage d’or et de cuivre, d’argent, de nickel ou de palladium. Plus il est jaune, par exemple, plus il contient du cuivre. Quant à ce que nous appelons l’or blanc, c’est un alliage d’or et de palladium ou de nickel. À quatorze carats, l’alliage contient septante-cinq pour cent d’or.
Des trois cravates dont il était l’heureux propriétaire, il choisit la plus fringante. Saint-Valentin 1984, se souvint-il, d’humeur sombre. Le soir où Sonia et lui avaient dîné aux chandelles pour la dernière fois. Elle avait réservé une table au Septième ciel, un restaurant intime de la Walplein au nom parfaitement adéquat, qui avait fait faillite quelques mois plus tard. Comme leur mariage…
Son ami avait quarante-et-un ans, il fumait comme une usine du dix-neuvième siècle et il consommait autant qu’une Land Rover en régime tout-terrain !
Car il y a trois choses qu’un bon hôtel ne peut pas se permettre : un cadavre, une intoxication alimentaire et la police.
Ils en savaient autant sur les Templiers qu’uni berger traditionnel sur les mathématiques modernes.
J’ai aussi l’impression qu’ils accordent au moins autant d’importance à la symbolique qu’à l’acte lui-même.
Le monde regorge de scandales. Les journaux en sortent un par jour… et les lecteurs les oublient tout aussi sec. Il faut préparer le public.
La mémoire est un labyrinthe, un embrouillamini de ruelles intriquées où les souvenirs errent sans répit. Mais que l’un d’eux rencontre subitement un élément neuf, et une idée originale peut soudain jaillir.
Vocabulaire :
Eau régale : L’eau régale ou eau royale (aqua regia en latin) est un mélange d’acide chlorhydrique et d’acide nitrique concentrés dans une proportion de deux à quatre volumes d’acide chlorhydrique pour un d’acide nitrique. Elle est appelée ainsi parce qu’elle est capable de dissoudre certains métaux nobles tels le platine, l’or ou le tantale insolubles dans ces acides seuls ou dans tout autre acide simple concentré
One Reply to “Aspe, Pieter «Le carré de la vengeance» (2008)”
Ahhhh ! Chic alors, bien contente que tu aies apprécié ce cher Van In, Soeurette…
Et contente aussi que tu souhaites lire la suite des enquêtes belgo-brugeoises 😉