Perry, Anne « Un Noël à Eaton Square » (2022) 192 pages
Autrice : Anne Perry, née Juliet Marion Hulme le 28 octobre 1938 à Blackheath, à Londres, est une écrivaine britannique, auteur de plusieurs romans policiers qui se déroulent à l’époque victorienne. En 1954, elle a été condamnée pour l’assassinat de la mère de sa meilleure amie, perpétré avec celle-ci, dans l’une des affaires criminelles les plus célèbres de Nouvelle-Zélande, l’affaire Parker-Hulme. Cette affaire a inspiré en 1971 le film Mais ne nous délivrez pas du mal de Joël Séria et en 1994 celui de Peter Jackson Créatures célestes.
Elle a écrit plusieurs séries : Série Charlotte Ellison et Thomas Pitt – Série Daniel Pitt – Série Histoires de Noël – Série William Monk – Série Celie – Série Joseph et Matthew Reavley – Série Elena – et des romans (Du sang sur la soie)
Série « les petits crimes de Noël » tome 18
(Chaque année, un petit crime de Noel : un personnage secondaire de ses séries policières mène l’enquête)
Page récapitulative : Perry, Anne « les petits crimes de Noël»
10/18 – 17.11.2022 – 192 pages
Résumé :
Que se trame-t-il réellement chez les Harcourt ? L’ancienne domestique de Charlotte et Thomas Pitt, Gracie, reçoit la visite de Millie, la fille d’une de ses amies, et ce, juste avant Noël. Millie a peur : des objets disparaissent de la cuisine où elle est employée, et elle ne peut risquer d’être mise à la porte car elle n’a nulle part où aller depuis la mort de sa mère, et ne saurait où chercher une autre position.
Gracie décide donc de l’aider à éclaircir ce mystère et se rend dans la maison en question. Gracie se présente donc chez les patrons de Millie, sous prétexte que cette dernière est malade et qu’elle vient la remplacer. Tout semble normal, mais Gracie voit bien que quelque-chose cloche. Elle doit découvrir ce qui se trame réellement dans cette maison et découvrir qui vole dans les cuisines, et ce avant Noël, puisqu’elle a promis à sa famille qu’elle serait de retour pour cette date…
Mon avis:
Dans ce petit livre, c’est la jeune bonne de Charlotte et Thomas Pitt, qui les a quitté depuis des années pour se marier et avoir des enfants, qui est mise à l’honneur. Gracie était certes la domestique du couple mais elle faisait presque partie de la famille et avait participé à des enquêtes il y a des années. Lorsque Millie, la fille d’une de ses anciennes amies vient se réfugier chez elle et lui demander son aide, elle n’hésite pas un instant à se faire engager provisoirement à sa place pour l’aider.
Pas de temps morts, un huis-clos mené tambour battant – il faut dire qu’il y a des délais à respecter pour tenir la promesse faite à ses enfants de passer Noel en famille. A la fois stress et romance, un plongeon dans le monde des domestiques des familles argentées de l’époque victorienne.
Je vous invite à pénétrer dans l’intimité de l’horrible couple qui réside à Harcourt House et à faire connaissance de la domesticité : le valet Walters, la gouvernante Mes Jenkins, la petite servante Bessie,la bonne Nora, le majordome Mr. Denning, la femme de chambre Allsop, la cuisinière « Cook » et les autres…
Passé un moment très sympathique et le suspense a duré jusqu’au dénouement final. Mais il faut dire que j’adore les séries victoriennes de cette autrice ( avec une légère préférence pour Monk)
Extraits:
C’était le moment qu’elle préférait. Toutes les tâches étaient accomplies, et les portes fermées. Son mari lui parlait de son travail, mais surtout des choses drôles, tristes ou compliquées qui l’avaient touché.
Sans doute était-ce la plus grosse responsabilité dans le fait d’être mère. Ce n’était pas de se lever la nuit ou de préparer des repas réguliers, même si les portions étaient quelque peu réduites. Ni de calmer leurs disputes, de combattre leurs peurs, qui vous effrayaient vous aussi, ou de faire en sorte que tout soit propre et plus ou moins rangé. Non, la plus lourde responsabilité, c’était que vos enfants avaient une totale confiance en vous et ne craignaient pas la noirceur du monde parce qu’ils croyaient que vous les en protégeriez. Gracie aurait fait n’importe quoi pour ne pas trahir cette confiance.
Être invisible n’est pas toujours un avantage.
C’est dommage de laisser se détruire les idées et… les souvenirs. Dans ces livres, il y a l’histoire de toutes sortes de gens. Et aussi des rêves, des réflexions et d’innombrables aventures.
Mais si on apprend à lire, on peut aller n’importe où dans sa tête, voyager dans des lieux réels ou imaginaires.
— Comment ça… imaginaires ?
— Des mondes magiques, comme dans Alice au pays des merveilles, ce genre d’endroit.
Qu’est-ce qui n’allait pas dans cette maison ? À cause de quoi chacun ressentait-il un tel malaise ? La peur ? La culpabilité ? Ou peut-être les deux ?
— Nous avons tous des rêves, conclut-elle. C’est ce qui nous permet d’avancer, de toujours aller de l’avant. Même les chiens rêvent, vous savez !