James, P.D. « Les douze indices de Noël et autres récits » (2016) 160 pages
Autrice: Phyllis Dorothy James dite, P. D. James, née le 3 août 1920 à Oxford et morte le 27 novembre 2014 (à 94 ans) dans la même ville, est une écrivaine britannique notoire, auteure de romans policiers. Son premier roman, Cover Her Face (À visage couvert), paraît en 1962, son dernier Death Comes to Pemberley (La mort s’invite à Pemberley) en 2011.
Elle obtient le grand prix de littérature policière en 1988 pour son roman A Taste for Death (Un certain goût pour la mort). Elle est anoblie en 1990 par la reine Élisabeth II, qui la fait baronne James of Holland Park.
Recueils de nouvelles (recueil posthume)
Dans la lignée de ses illustres prédécesseurs – Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle, Agatha Christie ou G. K. Chesterton -, Phyllis Dorothy James s’est adonnée avec brio à l’écriture de nouvelles piquantes et raffinées. Les plus savoureuses d’entre elles sont rassemblées dans ce recueil posthume où l’on retrouve avec bonheur la plume acérée de la grande dame de la littérature policière.
Les Douze Indices de Noël et autres récits (The Mistletoe Murder and Other Stories, 2016) – traduit par Odile Demange
Fayard – 02.11.2016 – 192 pages /Livre de poche – 31.10.2018 – 160 pages
Résumé: Une romancière à succès revient sur un crime commis dans la demeure de sa grand-mère pendant la guerre, un soir de réveillon. Un employé qui s’est introduit de nuit dans le bureau de son patron devient le témoin d’une aventure amoureuse illicite, et bientôt d’un meurtre qui le place face à un dilemme atroce. Le fringant inspecteur Adam Dalgliesh enquête sur la mort d’un patriarche qui s’est suicidé dans des circonstances suspectes, puis sur celle d’un très vieux et riche monsieur qui aurait été empoisonné par sa très jeune femme soixante-sept ans plus tôt…
Mon avis et extraits :
Je fais connaissance avec cette autrice et avec Adam Dalgliesh. Difficile pour moi de me prononcer sur un auteur au travers de nouvelles (surtout que je ne suis pas très fan de nouvelles car j’aime bien me familiariser avec les ambiances et les personnages) … mais globalement j’ai bien aimé.. Mais ce que j’ai préféré c’est peut-être la préface…
4 nouvelles
(la première est trop courte , les deux et trois 3 assez longues pour bien planter le décor, ce qui m’a permis de m’installer un peu et la 4ème trop courte aussi)
Les douze indices de Noël:
Alors, suicide ou pas suicide ? Adam Dalgliesh est le premier sur les lieux alors qu’il est en congé et pas supposé s’occuper de l’affaire. Mais en sa qualité de policier, il ne peut décemment pas se défiler… La famille réunie pour passer Noel dans le vieux manoir semble tout sauf innocente et l’atmosphère est sombre et glauque.
Les Harkerville éprouvent manifestement une vive aversion pour la mort naturelle. Leurs existences sont tellement ordinaires qu’ils veillent à y mettre fin de façon spectaculaire.
L’héritage Boxdale :
Je qualifier plutôt cette nouvelle d’histoire courte et j’ai pu un peu m’installer dans l’histoire.
La Grand-Tante Allie a-t-elle tué son vieil époux? Même si elle a été déclarée non coupable lors de son procès, certains pensent que c’est le cas… A 77 ans, elle vient de décéder et un membre de sa famille se demande si il peut accepter son héritage, si c’est de l’argent propre ou s’il est le fruit d’un meurtre… Il demande à Adam Dalgliesh de mener sa petite enquête. Celui-ci va se mettre à la recherche des documents de l’époque du procès et demander son aide à un vieil écrivain, criminologiste amateur spécialisé dans les crimes par empoisonnement de ‘époque victorienne et édouardienne. Ce cold case sera-t-il enfin résolu?
La passion de Glatt pour l’Angleterre édouardienne s’étendant manifestement à un domaine qui dépassait le crime, ils se rendirent sur les hauteurs de Colebrook Croft en empruntant les voies verdoyantes du Hampshire, dans une élégante Daimler 1910 qui les faisait ressembler, songea Dalgliesh, à Sherlock Holmes, avec lui-même dans le rôle subsidiaire de Watson.
L’énigme du gui :
C’est peut-être ma préférée… A la Agatha Christie, on récolte des indices semés comme les cailloux du Petit Poucet. Ambiance qui fait très peu Noël dans ce manoir de campagne, au milieu de nulle part, cette réunion de famille avec des personnes qui se connaissent peu ou carrément pas… Et quand un meurtre est commis, difficile de savoir si le coupable venait de l’intérieur ou de l’extérieur, car de plus, tous les protagonistes semblent avoir un alibi… Le coupable est-il celui qu’on imagine ? Pas si sûr…
Le deuil est comme une grave maladie. On en meurt ou on en réchappe, et le remède n’est pas un changement de décor mais le temps qui passe.
Le majordome et la cuisinière de ma grand-mère, personnages secondaires indispensables de tout crime dans une maison de campagne, étaient respectueux et compétents, mais ne manifestaient guère le zèle de rigueur.
Vous trouverez certainement qu’on se croirait dans un roman d’Agatha Christie et vous aurez raison ; c’est exactement l’impression que j’ai eue à l’époque. Mais on oublie, taux d’homicides excepté, à quel point l’Angleterre de ma mère ressemblait au Mayhem Parva de Dame Agatha. Et il me semble parfaitement approprié que le corps ait été découvert dans la bibliothèque, la pièce la plus fatidique du roman populaire britannique.
Un crime très ordinaire : celle que j’ai le moins aimée même si elle est originale.
L’employé d’une entreprise a pris l’habitude de retourner de nuit sur son lieu de travail, en secret, pour se plonger dans la lecture d’ouvrages pornographiques. Il devient le témoin involontaire de rencontres entre une femme et son jeune amant dans l’immeuble d’en face, et un soir, la jeune femme est assassinée. Va-t-il décider de raconter ce qu’il a vu ou laisser le coupable se faire pendre ? Qu’est-ce qui est plus important? Innocenter une personne ou dire ce qu’il a vu au risque de perdre son travail et le peu d’estime que les gens lui portent?
3 Replies to “James, P.D. « Les douze indices de Noël et autres récits » (2016) 160 pages”
Tout comme toi, ceci est le premier livre de cette autrice que je lis et toujours comme toi, un des seuls recueils de nouvelles
Bon ben pareil que toi pour tout hein, j’ai bien aimé, interlude agréable avant ma prochaine lecture
Suis tentée par son dernier « La mort s’invite à Pemberley » …
Je crois que je me laisserai aussi tenter par d’autres romans de cette autrice. J’aime bien son style.