Riley, Lucinda « La Sœur disparue» – (2021) – Série Les sept sœurs – Tome 7- 921 pages

Riley, Lucinda « La Sœur disparue» – (2021) – Série Les sept sœurs – Tome 7- 921 pages

Autrice : Romancière et ancienne actrice, née à Lisburn, Irlande du Nord, née le 16 février 1968 et décédée le 11 juin 2021 des suites d’un cancer.  Lucinda Riley partageait sa vie, avec son mari et ses enfants entre sa maison sur la côte du Norfolk, dans l’est de l’Angleterre, et la Provence, dans la presqu’île de Saint-Tropez.

Romans :
Sous le nom de Lucinda Edmonds : En coulisse (1994) – Sous le charme (1995) – Sous les Feux de la rampe (2000)
Sous le nom de Lucinda Riley :
Romans indépendants : La Maison de l’orchidée (2012) – La Jeune fille sur la falaise (2013) – Le Domaine de l’héritière (2013) – La Rose de minuit (2014) – La Belle Italienne (2016) L’Ange de Marchmont Hall (2017) – La Lettre d’amour interdite (2018) – Le secret d’Helena (2020) – La Chambre aux papillons (2020) 
Série : Les sept sœurs :  Maia (2015) – La sœur de la tempête (2016) – La sœur de l’ombre (2017) – La sœur à la perle (2018) – La sœur de la Lune (2019) – La sœur du Soleil (2020)– La sœur disparue (2021) – Atlas : L’histoire de Pa Salt (parution posthume  2023).

Lors du Nouvel An de 2012, en regardant le ciel étoilé, Lucinda Riley a eu l’idée de faire une série ambitieuse, de plusieurs tomes, basée sur la légende de la constellation des Sept Sœurs. Les livres raconteraient le destin de sœurs adoptées qui traversent le globe à la recherche de leur passé, avec un père mystérieux, Pa Salt. Et c’est ainsi qu’est née la série des Sept Sœurs, dont « Maia le premier tome, a été publié en 2014 en anglais.
À travers ces romans au souffle unique, peuplés de personnages inoubliables, liés par les drames et l’amour, Lucinda Riley a affirmé son immense talent, créant un nouveau genre littéraire à part entière.

(tome 7 La Sœur disparue)

Charleston – 09.06.2021 – 739pages / Livre de Poche 25.05.2022 – 921pages (Traduit de l’anglais (Irlande) par Marie-Axelle de la Rochefoucauld)

Résumé :
Maia, Ally, Star, CeCe, Tiggy et Electra. Recueillies bébés par l’énigmatique Pa Salt, les six soeurs d’Aplièse ont chacune découvert leur histoire. Mais elles ont toujours su qu’elles devraient être sept, comme les étoiles des Pléiades auxquelles elles doivent leurs prénoms. A présent que leur père a disparu, elles n’ont qu’un indice pour trouver leur dernière soeur : le dessin d’une bague en forme d’étoile à sept branches.
Les six soeurs se lancent dans une quête haletante à travers le monde. Peu à peu, elles découvrent une magnifique histoire d’amour, de bravoure et de sacrifice, qui a commencé près d’un siècle plus tôt, alors que d’autres courageuses jeunes femmes avaient décidé de risquer leur vie pour changer le monde autour d’elles… La Soeur disparue est le septième tome de la série événement Les Sept Soeurs, qui a conquis 25 millions de lecteurs dans le monde. 

A travers ses romans au souffle unique, peuplés de personnages inoubliables, liés par les drames et l’amour, Lucinda Riley a affirmé son immense talent, créant un genre littéraire à part entière. Traduit de l’anglais (Irlande) par Typhaine Ducellier et Elisabeth Luc.

Mon avis:

Comme le dit l’autrice dans ses notes de fin d’ouvrage, la sœur disparue apour cadre principal sa région d’origine, l’ouest de Cork, en Irlande. Er en effet la majeure partie du roman se déroule dans  l’Irlande qui se situe à l’ouest de Cork et pour cadre historique la guerre pour l’indépendance de l’Irlande, la guerre entre les catholiques et les protestants, et on en apprend énormément sur le sujet, les tensions entre les habitants, qui se déchirent même au sein d’une même famille, l’existence d’un « conseil des femmes » (Cumann na mBan) …

Pour en revenir au roman, coté Nouvelle-Zélande, l’action est minimaliste.
Ce que j’ai beaucoup aimé c’est la chaîne formée par les six soeurs pour retrouver la soeur disparue. Soeur qui n’a qu’une idée en tête : ne pas se faire rattraper… même si les raisons de sa fuite à travers le monde sont certes en rapport avec son passé, mais pas pour les raisons que l’on imagine. Toujours est-il que cette soeur disparue veut à la fois reprendre contact avec son passé et fuir les soeurs …
J’ai bien aimé les étapes de cette course poursuite, mais je dois dire que la partie guerre d’Irlande est un peu trop présente à mon goût. C’est super de nous raconter l’histoire de l’Irlande mais je trouve que l’histoire des soeurs est un peu (beaucoup)  noyée…
Mais ce qui est certain c’est que maintenant je veux savoir la suite !!! Rendez-vous au printemps 2023 pour le tome 8 …

Extraits:

C’est vraiment bizarre, ici, tu ne trouves pas ? Je veux dire, le fait que la vie continue comme quand Pa était vivant… Sauf qu’il ne l’est plus. J’ai l’impression de voir des trous béants en forme de Pa absolument partout.

On connaissait par cœur les noms de toutes les étoiles dans et autour de la constellation d’Orion dès notre plus jeune âge. Pour être honnête, ça ne m’a jamais passionnée, jusqu’à ce que je vienne en Australie et que je découvre que les Sept Sœurs étaient des déesses dans la mythologie aborigène. C’est fou qu’il existe autant de légendes sur elles. Elles sont partout : dans chaque culture, maya, grecque, japonaise… Elles sont célèbres dans le monde entier.

— Les Maoris aussi ont des histoires sur elles, ajouta Mary-Kate. Ici, on les appelle les filles de Matariki. Chacune a des dons différents et apporte des cadeaux aux gens.

— Comment chaque culture pouvait-elle savoir ce que disaient les autres à l’époque ? s’interrogea Chrissie. Il n’y avait ni Internet, ni service postal ni téléphone, alors comment est-ce possible que toutes les légendes se ressemblent autant sans qu’il y ait eu la moindre communication entre les gens ?

Mariam fouilla dans sa sacoche, qui rappelait de plus en plus à Électra le sac de Mary Poppins étant donné qu’il contenait toujours ce dont elle avait besoin.

Un mariage, c’est faire équipe dans le respect. Chacun est l’égal de l’autre.

— Je préfère laisser de côté les histoires de fantômes. En revanche, je sais que vous, les Irlandais, croyez aux fées et que vous avez beaucoup de contes sur le sujet.

— Ça fait partie de nos coutumes, de la terre et de la nature autour de nous. Je pense que vous aimeriez bien Finnvara, le roi des fées. C’est de là que mon Finn tient son nom. Le mien (Nuala) est celui de la reine des fées. […] Nuala lui raconta donc comment son homonyme et celui de Finn avaient dirigé le royaume des fées, les sidhes comme on les appelait tout bas. C’étaient des créatures puissantes qui vivaient près du monde des humains, tapis entre des forts de fées et des cercles de pierres, attendant qu’un promeneur malchanceux se perde afin que le tout-puissant et charismatique Finnvara puisse le kidnapper. […]

À cette période de l’année, par exemple, à l’approche de la fête de Samain, les fermiers veulent apaiser Finnvara afin de garantir une bonne récolte.

— Comme nos druides en Angleterre. Tous les peuples ont leur propre folkore.

— Vraiment ? s’étonna Nuala.

— Absolument. Cette reine des fées dont vous m’avez parlé ressemble beaucoup à d’autres personnages, comme la Titania de Shakespeare et la fée Morgane. Toutes sont belles et enchanteresses, mais aussi intelligentes et souvent manipulatrices.

Un souvenir précis qui me restait de l’Irlande, c’était que tout le monde gardait le passé en mémoire. On n’oubliait pas les vieilles rancœurs, on se les transmettait plutôt de génération en génération.

— L’absence totale de culpabilité et d’empathie est souvent le signe qu’on est en présence d’un psychopathe.

Cela dit, à l’exception des Maoris, aucun Néo-Zélandais n’est « pure souche ». La majorité de la population vient d’ailleurs.

Je suppose que quand certaines personnes démarrent une nouvelle vie, elles veulent se concentrer sur le présent, pas sur le passé.

Ce retour aux sources est un peu brutal. Il faut crever l’abcès et le purger de son poison avant d’espérer une guérison.

Comme l’écrivait Jean de La Fontaine, on rencontre souvent sa destinée par les chemins qu’on prend pour l’éviter.

J’avais laissé la baie vitrée ouverte pour entendre le bruit des vagues. Un son superbe que les êtres humains appréciaient depuis la nuit des temps. Quoi qu’il puisse se produire dans nos petites vies, les vagues déferlaient et déferleraient jusqu’à la fin du monde.

C’était une chose qui m’avait frappée, quand je m’étais installée en Nouvelle-Zélande. Il ne semblait pas y avoir de vieilles rancœurs familiales, de ces haines qui se transmettent de génération en génération uniquement parce qu’un arrière-grand-père avait insulté les talents de violoniste de quelque cousin.

— Les vieilles blessures cicatrisent mal.

Travailler avec les personnes âgées est passionnant. À l’époque, la mort faisait partie de la vie parce qu’ils y étaient habitués. De nos jours, avec les progrès de la médecine, on est choqué par le décès d’une personne, même quand elle est du troisième âge. J’ai appris que la vie ne valait pas très cher, autrefois.

Avec le recul, je me rendais compte que j’étais trop préoccupée par un amour perdu, un amour si intense et interdit que je pensais sincèrement ne rien vivre d’aussi puissant. Et parce que je l’avais perdu, je voulais en faire une passion merveilleuse…

Le cœur humain est grand quand on l’ouvre aux autres.

Un premier amour peut être une grande passion qui meurt de sa belle mort. Le nôtre n’a pas connu de fin. Il avait un goût d’inachevé, cet amour interdit pour des raisons religieuses.

Photo : statue de Michael Collins

2 Replies to “Riley, Lucinda « La Sœur disparue» – (2021) – Série Les sept sœurs – Tome 7- 921 pages”

  1. ça y est… suis arrivée au bout…..
    Merci pour cette (ces) lecture(s) si captivantes. J’ai bien voyagé et chaque livre m’a vraiment beaucoup plu. Série très bien documentée et instructive à plein d’égards. Toutefois, le dernier m’a fait moins rêver. Un peu compliqué et assez loufoque… Bon c’est un roman. A quand la suite???

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