Orsini, Magali « L’ombre d’Euphrosyne » (2023) 248 pages

Orsini, Magali « L’ombre d’Euphrosyne » (2023) 248 pages

Autrice:  Magali Orsini, née aux portes de la Camargue en 1941, s’est installée en Suisse après la grande fête de mai 68. A été députée au grand Conseil genevois.

Slatkine – 13.02.2023 – 248 pages

Résumé:
Quand l’improbable jeune maîtresse d’un financier autocrate, sa fille  socialo-bobo et son gendre arriviste se retrouvent siéger ensemble  au Grand Conseil de la République et Canton de Genève, les  passions se déchaînent à l’intérieur et au-dehors du microcosme politique. L’autorité des marchés financiers s’en mêle.  Les personnages de ce roman nous tiennent en haleine avec leurs  amours et leurs haines tenaces, leurs passés parfois compliqués,  leurs ambitions et leurs échecs. L’héroïne Renata di Losio, née sous X, finira-t-elle par savoir qui étaient ses géniteurs ? La très belle  Myriam vivra-t-elle son grand amour avec son journaliste ? Et, bien  sûr, qui est finalement l’assassin ?

Mon avis: Mais qui est donc Euphrosyne ? Oui c’est l’une des trois grâces, (Thalie (la verdoyante), Euphrosyne (la joie de l’âme), et Aglaé (la brillante) mais dans le cas particulier il s’agit d’un prénom… Mais je ne vais pas vous parler d’elle..
C’est toujours avec plaisir que ma belle ville de Genève se retrouve au centre d’un roman. Et en plus un quartier que je connais bien… Mais qui a Genève ne connait pas la vielle ville, la Clémence…
C0té personnages on ne peut pas dire qu’ils soient attachants ni sympathiques… Pas un pour rattraper l’autre !
Le père, Charles Dompierre, originaire de Lyon, est à la tête d’une société financière. Il est tout bonnement odieux! Sa société emploie entre autres sa fille cadette, Emmanuelle, qui occupe le poste de régisseuse d’immeubles qui sont la propriété de la société. Particularité : elle a le droit de choisir les habitants d’un petit immeuble dans lequel elle habite, situé au 4 Florissant (voir image). Son gendre, Christophe est également employé dans la société et s’occupe de placements. Sinon dans la famille il y a encore la mère, sorte de reine-mère et la soeur, Myriam, qui vit uniquement pour le plaisir et va tomber amoureuse d’un journaliste marié.

Et puis il y a Renata. Renata, la secrétaire de Charles Dompierre, enfant adoptée, caractère ingérable et qui détonne complètement dans le paysage!
Tout ce petit monde est loin de bien s’entendre et se hait cordialement… ou pas…
Pour parfaire la situation, Emmanuelle, Christophe et Renata siègent au Conseil d’Etat de Genève, dans des partis différents (Socialiste, Populiste et Trotskiste) et pour  compléter le tableau ajoutons le fiancé d’Emmanuelle, qui est député libéral…

Entre les magouilles et divergences au sein du pouvoir politique et les rapports houleux des Dompierre et entourage… pas le temps de s’ennuyer.
La plongée dans le monde politique et économique est parfois un peu complexe mais interessante.  On assiste aux débats du Grand Conseil, on pénètre dans les coulisses, on retrouve des sujets connus par les genevois.
J’ai regretté de ne ressentir d’empathie pour aucun des personnages, mais ils ont tous un caractère bien défini et bien décrit, ce qui les rend vivants et donne l’impression de les connaitre ce qui est très appréciable). La trublionne Renata met de la vie dans tout ça, elle a une personnalité double-face intéressante mais à elle aussi il manque un petit quelque chose..
Au final une lecture sympathique, une petite enquête de police qui se laisse suivre.
Un grand merci aux Editions Slatkine de me permettre de continuer à découvrir les auteurs et autrices suisses ou qui parlent de la Suisse

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