Imamura, Natsuko « La femme à la jupe violette » (2022) 116 pages

Imamura, Natsuko « La femme à la jupe violette » (2022) 116 pages

Autrice:  Natsuko Imamura est une autrice japonaise qui a remporté la plupart des grands prix littéraires de son pays. Remarquée d’abord dans le domaine de la nouvelle, deux d’entre elles sont récompensées en 2010 et 2011 par le prix Dazai puis le prix Mishima. Son talent se déploie par la suite dans la forme longue, puisqu’elle gagne ensuite le prix Kawai en 2017 pour son roman Ahiru (Canard), qui lui vaut d’être sélectionnée pour le prix Akutagawa, l’équivalent du Goncourt. En 2018, son livre Hoshi no ko (L’enfant des étoiles), après avoir remporté le prix Noma, frôle encore l’obtention du prix Akutagawa. 

Elle obtient finalement la prestigieuse récompense à l’occasion de sa troisième sélection consécutive, en 2019, pour son roman Murasaki no sukaato no onna (La femme en jupe violette). 

Ce premier roman traduit en français par les éditions Mercure de France paraît en avril 2022 et met en scène le récit d’une femme vêtue d’un cardigan jaune espionnant une femme à la jupe violette, dans une atmosphère qui évolue vers un thriller. (Source Babelio)

Mercure de France – 14.04.2022 – 116 pages ( traduit du japonais par Mathilde Tamae-Bouhon

Résumé:

Dans mon quartier habite une personne surnommée « la femme à la jupe violette ». On l’appelle ainsi car elle porte toujours une jupe de couleur violette… Régulièrement, à quinze heures, elle se rend à la boulangerie pour y acheter une brioche à la crème, puis traverse la galerie marchande pour rejoindre le parc tout proche. Là, elle va s’asseoir sur le banc le plus au fond, toujours le même, et déguste sa brioche en utilisant sa main comme soucoupe…
Elle ne change absolument rien à sa routine.Qui est donc cette mystérieuse femme qui ne s’adresse jamais à personne et obéit à un rituel immuable ? C’est ce qui semble obséder celle qui l’observe constamment à la dérobée, la suit partout dans ses allées et venues, toujours de loin, sans chercher à lui parler, une femme au « cardigan jaune » cette fois ? Qui sont-elles ? Comme la première paraît ne pas avoir de travail, la seconde dépose sur son banc attitré des petites annonces intéressantes, puis va jusqu’à la porte de son appartement laisser des échantillons de produits de beauté pour qu’elle soigne mieux son apparence. 

Pourquoi tant d’attentions portées à une inconnue ? Mais est-ce vraiment une inconnue ? Et va-t-il falloir que se produise un drame pour que – peut-être – le voile se déchire enfin ?

Mon avis:
Je ressors mitigée de cette lecture. J’ai bien aimé l’ambiance mais je crois que je n’ai pas tout compris. Et surtout je n’ai pas compris la fin, si fin il y a… Mais c’est souvent le cas quand je lis des romans japonais.
Une jeune femme au cardigan jaune obsédée par une jeune femme à la jupe violette…
La jeune femme au cardigan jaune voudrait faire sa connaissance, devenir son amie.. elle va la suivre, l’épier, la traquer.. mais toujours sans mauvaises intentions.
Cela se laisse lire, je m’y suis laissée prendre. Une description intéressante de la vie au Japon et du monde du travail. Les relations humaines sont au centre du roman et on passe par tous les stades : entraide, admiration, jalousie, ragots, manipulation, dénonciation, hiérarchie, avantages…
Au final une impression de malaise…

Extraits: 

Et enfin ceux qui, à l’inverse, se lamentent de leur poisse (car d’après la superstition, si l’on croise deux fois la femme à la jupe violette dans la même journée, de bonnes choses sont à venir, alors que si vous la croisez trois fois, le malheur vous pend au nez).

Vue sous cet angle, la légèreté avec laquelle elle louvoie entre les passants m’évoque les mouvements d’une patineuse glissant librement sur la glace. 

Même si je n’irais pas jusqu’à la qualifier de proprette, force est de constater qu’il lui a suffi d’enfiler l’uniforme réglementaire et de s’attacher les cheveux pour avoir l’air « compétente »

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