Martin, Faith (Jacquie Walton) « Feu d’artifice mortel» (2022) 283 pages – (Série Loveday & Ryder – tome 5)
Autrice : Jacquie Walton, est l’autrice de nombreux romans policiers à succès.
Née à Oxford et amoureuse de la campagne anglaise, elle situe nombre de ses romans dans le cadre bucolique de la région oxonienne.
Série : Loveday & Ryder : (cosy murders) ) « Le corbeau d’Oxford » (tome 1) – « Un pique-nique presque parfait » (tome 2) – « Meurtre en coulisse » (tome 3) – « Le Secret de Briar’s Hall » (tome 4) – « Feu d’artifice mortel » (tome 5) – « Couronnement fatal à Middle Fenton »(tome 6)
Tome 5 : Harper Collins noir – 02.02.2022 – 283 pages/ Harper Collins poche – 07.06.2023 – 288 pages – Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Benjamin Kuntzer
Résumé:
5 novembre 1961 : la famille Hughes se prépare à célébrer la nuit de Guy Fawkes avec pétards et feux d’artifice. Tous sont rassemblés dans le jardin, quand le cabanon dans lequel sont entreposées les fusées s’embrase, causant la mort du patriarche, Thomas Hughes, enfermé à l’intérieur.
L’autopsie conclut rapidement à la mort par asphyxie et le coroner, Clement Ryder, classe l’affaire sans suite.
Mais le lendemain, Duncan Gillingham, un journaliste ambitieux, publie dans l’Oxford Tribune un article accusateur : la justice aurait bâclé le dossier. Selon lui, la famille cacherait la vérité et le décès serait suspect.
Pour calmer l’opinion, l’inspecteur Jennings confie l’enquête à la jeune policière Trudy Loveday. Très vite, celle-ci se tourne vers Clement Ryder. Ils n’auront pas trop de leurs forces réunies pour tenter de percer les mystères du clan Hughes…
Mon avis:
Petit roman cosy-mystery /cosy-murder qui se lit vite et est agréable à lire. Et pas aussi gnangnan que d’autres cosy-m qui me sont passés entre les mains.
Le tome 5 de la série mais on peut le lire sans avoir lu les autres. Cela ne devrait pas beaucoup déranger ; pour ma part j’ai lus les 1 et 2 et là j’ai sauté au 5..
J’ai retrouvé la jeune policière Loveday et son « mentor » Ryder.
Suite à de gros titres dans la presse à scandale, la police est fortement poussée à rouvrir l’enquête qui avait conclu à un accident. Loveday hérite de l’enquête car une fois de plus on ne va pas demander à un bon enquêteur de s’investir dans une affaire classée sans suite, juste pour que l’opinion publique ne se déchaine pas contre la police ! Tout est clair : un homme a été carbonisé alors qu’il était dans son cabanon de jardin en bois et qu’il préparait un feu d’artifice…
Oui mais… l’homme était riche… à qui profite le crime ? Et si ce n’était pas un accident?
Trudy Loveday va faire équipe une fois de plus avec le Coroner Ryder – ancien médecin – pour tout reprendre et se forger une opinion. Ils vont se plonger dans les secrets de famille, rencontrer les 4 enfants – Godfrey, Matthew, Alice et Caroline – décortiquer la vie du défunt et de ses proches…
J’aime bien ce duo d’enquêteurs atypique : le personnage de la jeune policière de 20 ans, à peine sortie de l’école de police, le coroner inquiet pour sa santé et presque une relation père/fille à certains égards.
Pas de violence, pas de sang, pas de sensationnalisme. A la fois humain et non dénué d’humour.
Et surtout l’impact des médias qui, en instillant le doute dans les esprits remet tout en question…
Alors ? Accident? Meurtre prémédité? Plus qu’à le lire pour le savoir.
Extraits:
Parfois, les leçons les plus difficiles de l’existence doivent être apprises en solitaire – ou n’être jamais apprises du tout.
— Eh bien, oui et non.
— Voilà qui est clair comme de l’eau trouble !
Oh ! je ne sous-entends pas qu’il ait participé à quoi que ce soit d’illégal, évidemment, mais il a consacré sa vie à gagner de l’argent et la fin lui importait davantage que les moyens.
D’après son expérience, lorsqu’un témoin lançait des affirmations avec véhémence, cela trahissait souvent un manque de certitude de sa part.
Mon frère faisait partie de ces gens qui croient toujours tout savoir et sont prêts à remuer ciel et terre pour prouver qu’ils ont raison, même lorsqu’ils ont tort. Voire surtout quand ils ont tort et qu’ils le savent secrètement !
— … est un coup de Némésis ?
— De qui ? s’étonna-t-elle.
— La déesse grecque de la vengeance divine,
Personne ne vous a dit que, pour tout connaître d’un homme, il fallait se tourner vers sa femme, son valet ou sa secrétaire ?
Et il savait d’expérience que les femmes se laissaient parfois volontiers duper si elles le souhaitaient suffisamment. Il avait la certitude de lui plaire.
Pour lui, la vie n’était qu’une feuille de comptes avec les pertes et les profits, et la seule chose qui importait était d’accumuler fortune et puissance. Et si la balance était négative…