Aoyama, Michiko « Un lundi parfum matcha » (2024) 224 pages

Aoyama, Michiko « Un lundi parfum matcha » (2024) 224 pages

Autrice : Autrice et journaliste japonaise, née le 9 juin 1970 dans la province d’Aichi. Finaliste du Prix des libraires au Japon, « La Bibliothèque des rêves secrets », son premier roman, s’est immédiatement hissé en tête des ventes avant de connaître un succès international..
L’auteure a une expérience en bibliothèque : elle y travaille quatre fois par semaine depuis 2020 et pendant l’été (de juin à septembre) depuis quatre ans. (Source ActuaLitte)

Romans : « La Bibliothèque des rêves secrets » (2022) « Un jeudi saveur chocolat » (2023) – « Un lundi parfum matcha » (2024) – « La forêt au clair de lune » (2024) 

Editeur Nani – 01.02.2024 – 224 pages (traduit par Alice Hureau)

Résumé:
Ce lundi-là, l’énigmatique propriétaire du Café Marble à Tokyo organise une séance de dégustation de thé. Caché sous les cerisiers qui changent de couleur au fil des saisons, ce havre de paix se transforme alors en un lieu magique où l’amertume du matcha vient apaiser l’amertume de l’existence. Une brillante commerciale poursuivie par la malchance depuis le Nouvel An ; la propriétaire d’une boutique florissante qui a oublié l’humilité de ses débuts ; une grand-mère en froid avec sa petite-fille… 

Alors qu’un chat blanc comme neige observe paisiblement les étonnants humains qui l’entourent, le Café Marble devient le lieu de rencontres insolites qui vont bouleverser la vie de ceux qui en ouvrent la porte. De Tokyo à Kyoto, Michiko Aoyama nous offre un délicat roman choral sur la beauté et la fragilité des relations humaines.

Mon avis: « La Bibliothèque des rêves secrets » reste toujours et de loin mon préféré de l’autrice! Comme dans son roman « Un jeudi saveur chocolat » j’ai été touchée par la finesse et la délicatesse, mais pas réussi à m’attacher aux personnages. Ils ne sont pas assez vivants, pas assez présents, si je puis m’exprimer ainsi… et c’est mon souci récurrent avec la littérature asiatique. Les personnages sont trop réservés pour moi et ne déclenchent pas des émotions fortes. Des émotions certes, mais toutes douces qui glissent… comme s’ils traversaient le roman en filigrane … 

Une année… 12 mois, douze histoires . Douze chapitres, douze tranches de vie tout comme dans « Un jeudi saveur chocolat » ( là le fil rouge était les couleur)  et là encore, je n’arrive pas à m’attacher à la petite dame qui va traverser les douze mois… trop inconsistante peut-être.. Mais j’adore découvrir le Japon à travers le regard de cette autrice..

J’ai tout particulièrement apprécié le mois de Mars « L’hirondelle annonce le printemps » et le mois d’août « à la recherche du livre manquant ». La relation chat/libraire est touchante. Et au mois de mai, j’ai adoré le rapport ambigu avec la grand-mère… Les deux sont viscéralement attachées l’une à l’autre et font toutes les deux comme si elles se détestent.

En attendant, en refermant ce livre,  j’ai bien envie de découvrir Kenji Miyazawa et son livre « Le bureau des chats » , ses autres personnages et oeuvres…

Et je me réjouis de découvrir l« La forêt au clair de lune »  qui est sorti récemment.

Extraits:

Chaque rencontre est l’œuvre du destin, qui nous relie à une personne ou à un objet. Ce lien est comme une graine. Elle a beau être minuscule et discrète, une fois semée, on obtient de superbes fleurs ou de bons fruits, ce qu’on n’imaginerait pas en voyant la graine !

J’ai éprouvé quelque chose de doux, comme si un bloc de glace fondait dans mon cœur. Un sentiment nouveau s’est emparé de moi.

Toi et moi, nous oublions des choses. L’arrêt sur image peut se focaliser sur un moment bien éloigné de celui qu’on croyait inoubliable.
Peut-être gardons-nous tous en mémoire des souvenirs tels que nous voudrions qu’ils soient.

Connaître la douleur permettait d’apprendre comment l’éviter.

— Tu as privilégié ce qui était le plus important pour toi, alors tu n’as rien à te reprocher. Suis toujours ton instinct !

Inutile d’ouvrir les hostilités avec une femme qui ne savait pas communiquer.

— Elle ne parle jamais des gens qu’elle juge sans intérêt. Soit elle aime, soit elle s’en fiche.

— Les haricots chassent les mauvais esprits, ai-je expliqué avec un irrépressible petit rire. On dit que les grains font fuir les monstres et les démons.

Les humains sont des êtres étranges, mais pour moi, le plus grand mystère est l’espèce de petite planche, visiblement très précieuse, qu’ils tiennent à la main en marchant. Ils tapotent dessus sans arrêt, la collent à une oreille, parlent tout seuls, s’immobilisent et prennent la pose en la montrant au ciel ou aux fleurs. C’est à n’y rien comprendre.

D’ailleurs, cette planche s’illumine parfois et brusquement, elle se met à gémir. Peut-être qu’elle est bien vivante. Si c’est le cas, les humains l’idolâtrent. Je me demande quel est le charme de cette chose rectangulaire et plate dont ils ne se séparent jamais. Le mystère reste entier.

J’aime bien l’odeur du monsieur. Mais récemment, j’ai réalisé que c’était l’odeur des vieux livres. Elle me rassure, je me sens bien.

J’aime la silhouette des humains qui lisent des livres. Je les trouve beaux. Même s’ils sont bien là, ils voyagent ailleurs, je le sais. Je ressens que même si leur corps est figé, quelque chose en eux s’anime.

tester de nouvelles choses n’était pas forcément une réussite au début, mais on s’améliorait grâce aux échecs.

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