Dicker, Joël « La Très Catastrophique Visite du Zoo » (2025) 256 pages

Auteur: Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son premier roman, Les Derniers Jours de nos pères, a reçu les Prix des écrivains genevois en 2010. Il a publié en 2012 La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, qui a obtenu successivement le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le 25e Prix Goncourt des Lycéens. En 2015 il a publié Le Livre des Baltimore et en 2018 « La disparition de Stéphanie Mailer », en 2020 « L’énigme de la chambre 622 » , en 2022 « L’affaire Alaska Sanders », en 2024 « Un animal sauvage », en 2025 « La très catastrophique visite du zoo»
La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert n’est pas commenté car lu avant la création du blog
Editeur Rosie & Wolfe – 04.03.2025 – 256 pages
Résumé:
À la veille de Noël, une visite scolaire dans un zoo tourne à la catastrophe.
Que s’est-il passé exactement ? Les parents de Joséphine, qui participait à cette sortie et qui semble être l’une des protagonistes de cette affaire, sont bien déterminés à le découvrir. Dans cette quête de vérité, on comprend peu à peu qu’une catastrophe n’arrive jamais seule. Les apparences sont trompeuses et le récit des évènements va prendre une tournure que personne n’était près d’imaginer.
Mon avis:
Certes ce n’est pas le genre de thriller que Dicker écrit habituellement. Je pense que si vous vous attendez à lire le même genre que précédemment, vous allez passer à coté du roman.
Personnellement j’ai beaucoup apprécié ce livre dans lequel l’auteur se glisse dans la peau d’une petite fille qui est scolarisée dans une classe spéciale pour enfants « différents ».
Quand une inondation rend la partie du bâtiment où se situe cette classe pour les 6 enfants, ces derniers vont se retrouver intégrés dans l’école dite normale ( dans une classe séparée) .
Ce roman montre à la fois le regard des enfants sur les adultes et des adultes sur les enfants. Et le regard de certains adultes sur ces enfants « différents » qui est loin d’être bienveillant! Et ne croyez pas qu’ils ne s’en rendent pas compte! Pour preuve la manière de parler du chef des pompiers, qui insulte les enfants atteints d’handicap.
Et les enfants dits spéciaux sont tellement drôles et attachants. Pour preuve les réflexions de la petite Joséphine…
C’est un livre sur les relations parents-enfants, sur la diversité, sur l’amour, sur l’amitié, sur la bienveillance, sur la communication entre les êtres humains. Au passage l’auteur en profite pour rappeler l’importance de la démocratie, d’aller voter pour s’exprimer, de la diversité, de la liberté d’expression..
J’ai adoré les réflexions, les mots d’enfants, le spectacle de Noël, et j’ai eu le sourire du début à la fin. Je vous laisse découvrir lors de la lecture , et je remercie l’auteur de cette bouffée d’air frais.
Alors non ce n’est pas un livre pour enfants ! C’est un livre pour toutes les générations. Mais les personnes qui ont perdu en chemin leur âme d’enfant risquent de ne pas apprécier. C’est une histoire touchante, qui met le doigt là où la société dysfonctionne et les relations humaines se crispent. Un livre qui se démarque par son originalité.
Extraits:
Une catastrophe ne se produit jamais soudainement : elle est l’aboutissement d’une série de petites secousses dont on ne remarque presque rien mais qui, peu à peu, deviennent un tremblement de terre. Ce qui s’était passé au zoo aujourd’hui n’échappait pas à la règle : c’était le feu d’artifice final d’une succession de catastrophes.
Comme toujours lorsque survient une catastrophe, on ne voit rien venir.
— On ne doit pas désigner quelqu’un par son handicap !
« Les parents sont faibles quand ils sont seuls, et forts ensemble. C’est pour ça qu’ils se mettent à deux pour faire des enfants. »
Alors je compte sur vous pour ne pas vous moquer d’eux !
Évidemment, c’était la phrase à ne pas prononcer.
Parce que quand vous demandez à quelqu’un de ne pas vous moquer, il se moque aussitôt.
ces petits coquins mignons doivent impérativement s’aérer le cerveau.
— Vous allez nous ouvrir la tête ? s’est inquiété Artie.
Mais c’étaient eux qui avaient fait le plus de bruit. On appelle ça « la minorité bruyante ».
Au fond, les gens sont comme les étoiles : c’est en les regardant attentivement qu’on se rend compte à quel point ils brillent.
Image : Photo perso (Tanzanie)
One Reply to “Dicker, Joël « La Très Catastrophique Visite du Zoo » (2025) 256 pages”
Sous ses apparences de récit enfantin, plein d’humour, c’est aussi un livre plus profond qui parle du « vivre ensemble » avec nos différences, la tolérance et l’entraide.
Avec aussi ces quelques mots de l’auteur à la fin du livre :
» Au fond , les gens sont comme les étoiles : c’est en les regardant attentivement que l’on se rend compte à quel point ils brillent »
Bref, j’ai aimé le changement de style de l’auteur 🙂