Arikawa, Hiro « Au revoir les chats » (2023) 256 pages

Autrice : Hiro Arikawa née le 9 juin 1972 est une écrivaine japonaise originaire de la préfecture de Kōchi, dans le Sud du Japon. Hiro Arikawa remporte le 10e grand prix du roman Dengeki pour écrivains débutants avec Shio no Machi: Wish on My Precious en 2003, et le livre est publié l’année suivante. Le livre est salué pour son histoire d’amour entre une héroïne et un héros séparés par l’âge et le statut social, et pour sa description des structures militaires. Bien qu’elle soit un auteur de light novels, ses titres suivants sont publiés en édition reliée en compagnie d’ouvrages plus littéraires, son éditeur MediaWorks lui réservant une considération appropriée. Shio no Machi est plus tard également publié en édition reliée. Son light novel Toshokan Sensō (The Library War) de 2006 est nommé numéro 1 du Hon no Zasshi pour la distraction pour le premier semestre de 2006, et atteint la 5e place du Honya Taishō pour cette année, en compétition avec des romans ordinaires. Elle écrit souvent à propos des forces japonaises d’autodéfense (JSDF) et ses trois premiers romans relatifs à ses trois branches sont appelés Jieitai Sanbusaku (« la Trilogie SDF »); elle a également écrit sur la fictional Library Forces (?) dans la série Toshokan Sensō. Raintree no Kuni, d’abord paru comme livre au sein d’un livre dans Toshokan Nairan a ensuite été publié par Arikawa comme un dérivé avec un autre éditeur.
Ses romans: «Les Mémoires d’un chat» (2017) – «Au prochain arrêt» (2021) – « Au revoir les chats » (2023)
Actes Sud Littérature – Lettres japonaises – 01.11. 2023 – 256 pages / Babel -07.05.2025 – 256 pages (traduit par Sophie Rèfle)
Résumé :
Hachi et Nana, les deux félins inoubliables des Mémoires d’un chat, sont de retour ! Dans ce nouveau recueil, le lecteur apprendra que Nana et son maître Satoru ont rendu visite à une dernière personne avant leurs bouleversants adieux. Quant à Hachi, dont Satoru avait été séparé dans l’enfance suite à un tragique accident, il a été recueilli par une chaleureuse famille de quatre enfants. Mais Satoru et lui finiront-ils un jour par se retrouver ?
Au fil de sept contes drolatiques et touchants sur les chats, Hiro Arikawa nous embarque dans un nouveau périple pittoresque et émouvant à travers le Japon.
Oscillant entre la tendresse et l’humour, les joies et les peines, ses histoires ont la douceur et la magie des films des studios Ghibli.
Mon avis:
Je ne suis pas amatrice de nouvelles mais comment résiste à l’envie de retrouver Hachi et Nana, les héros du premier roman que j’ai lu de cette autrice «Les Mémoires d’un chat»
Toujours autant de délicatesse, de douceur et de sensibilité dans l’écriture de cette romancière. Et les relations humain-animaux sont tellement émouvantes… Le thème de la mort et de l’après la disparition d’une maman est également très présent dans les nouvelles et traité avec beaucoup de pudeur. Comment annoncer à un enfant que sa maman va disparaitre à jamais ?
Ma préférence va à deux nouvelles : « le chat de Schrödinger » et « l’île aux chats » ( une îile qui existe – l’île de Tashirojima.
Je suis certaine que tous les amoureux des chats vont fondre et retrouver des moments et des sensations qui sont familières.
Un très joli moment de lecture et une fois encore les larmes au bord des yeux… (mais moins que dans son premier !
Extraits:
— Les chats qui ont une queue en crochet s’en servent pour attraper le bonheur et le rapporter.
— Vraiment… murmura l’étudiant presque dans un soupir, le regard radieux. Donc les chats qui en ont une sont toujours heureux ? Puisqu’ils accrochent le bonheur.
– Hachi, comme le chiffre “8” parce qu’il a deux rayures sur le front qui forment ce caractère.
Enfant ou adulte, on pense d’abord à soi. On veut faire ses adieux définitifs, mais on ne veut pas que ce soit triste.
La frontière entre l’enfance et l’âge adulte est floue, c’est comme ça ! Plus un enfant croit qu’elle existe, plus il aura des idées sur ce que doit être un adulte.
Les êtres humains ont perdu la frontière entre l’enfance et l’âge adulte, qui existe chez nous les animaux, au moment où ils ont laissé leurs sentiments, et non plus leur instinct, les guider. Devenus des créatures qui ne peuvent que piaffer en cherchant cette frontière floue, ils sont condamnés à devenir ce qu’ils croient être des adultes.
il s’appelle Nana. Parce que sa queue est en forme de clé, et qu’on dirait un “7”.
Chance, malchance, compétences : dans ce petit royaume sauvage proche d’un lieu habité par l’homme, la combinaison de ces trois éléments décidait qui survivait.