Calmel, Mireille «Les Lionnes de Venise» tome 2 (2017)

Calmel, Mireille «Les Lionnes de Venise» tome 2 (2017)

Calmel, Mireille « Les Lionnes de Venise » tome 2 (2018)

Auteur : française, Née à Martigues , le 08/12/1964

Romans : Le Lit d’Aliénor, 2001 – Les tréteaux de l’enfance, 2003 – Le Bal des louves, 2003 (la chambre maudite – la vengeance d’Isabeau) – Lady Pirate, 2005 (les valets du roi – la parade des ombres) – La Rivière des âmes, 2007 – Le Chant des sorcières, 2008-2009: 3 tomes – La Reine de lumière, 2009-2010 (Elora – Terra Incognita) – Aliénor, le règne des Lions, 2011 – Aliénor, l’alliance brisée, 2012 – Richard Cœur de Lion (l’ombre de Saladin, 2013 – Les Chevaliers du Graal, 2014) – Aliénor, un dernier baiser avant le silence, 2015 – La marquise, 2014 (roman libertin sur la marquise de Sade) – Les Lionnes de Venise tome 1 (2017) – Les Lionnes de Venise tome 2 (2017) – La Fille des Templiers tome 1 (2018) – La Fille des Templiers tome 2 (2018)

Tome 2 – Paru chez XO novembre 2017 – 501 pages

Résumé :
« Rappelez-vous, dans le premier tome des Lionnes de Venise, Lucia, jeune et espiègle Vénitienne, avait assisté, impuissante, en octobre 1627, à l’incendie de la modeste imprimerie familiale. La veille, une redoutable espionne, Isabella, était venue faire reproduire une étrange gravure. Pour Lucia, commençait alors une quête effrénée pour connaître la vérité… Cette vérité, je vous la livre au début de ce second tome, avant de vous transporter trois ans plus tard au pays des mousquetaires… » Mireille Calmel Paris, 1631. Trois ans déjà que Lucia a quitté Venise. Trois ans qu’elle cherche à rebâtir la vie qu’on lui a volée. Y est-elle parvenue ? Lucia a recréé une imprimerie. Elle compte parmi ses clients l’un des mousquetaires du roi, Aramitz. Elle peut aussi s’appuyer sur l’amitié du grand Coësre, l’énigmatique prince de la cour des Miracles. Et pourtant… Au détour d’une ruelle encombrée, une voix s?’élève. C’est Isabella, la courtisane vénitienne qui a précipité sa famille dans le malheur. Isabella, à Paris… L?’étau se resserre. Mêlée à un complot contre le cardinal de Richelieu, elle sait que la lutte sera sans pitié. Mais Lucia se révèle une incroyable combattante. Une lionne. Quand Lucia et Isabella affrontent les fantômes de leur passé dans les dédales d’un Paris inquiétant et mystérieux. Après le succès de sa série sur Aliénor d’Aquitaine, Mireille Calmel nous entraîne, avec ce second tome des lionnes de Venise, de la cité des masques aux terres des mousquetaires. Un formidable roman de cape et d’épée.

 

Mon avis : Marie de Médicis, Richelieu, Claude de Mesmes, Henri Concini, le grand Co !esre, le roi de la Cour des Miracles, Nostradamus et sa descendance, D’Artagnan, Athos, Porthos, Aramitz …. Ils sont tous au rendez-vous et moi je me régale. On passe de la Venise trouble du XVIIe siècle au Paris de 1630 …  J’ai retrouvé avec plaisir les personnages du tome 1 ( qui se déroulait à Venise) et « j’ai palpité » et tremblé avec Lucia, Marco, marie, Giuseppe et tous les autres…  Avec l’action qui se déroule à Paris entrent en scène des personnages tel que le roi de la cour des Miracles et les Mousquetaires du Roi.  Le Paris de l’époque fait partie intégrante de l’histoire et j’ai autant aimé me promener à Paris qu’à Venise. Les personnages sont attachants, les intrigues s’enchainent, pas de temps morts, des personnages féminins forts … un peu de magie et de sorcellerie pour pimenter le tout…  Plus qu’à attendre le tome 3 ( si il y en a un ? ) et en attendant lire « La malédiction de la Galigaï » de Jean d’Aillon. ( qui attend dans ma pile depuis trop longtemps) 

Extraits :

Elle a peur. Une peur liquide qui lui coule entre les omoplates et l’empêche de respirer normalement.

Mais le pire est parfois plus audacieux que l’imagination.

Marie de Médicis lui tournait le dos, admirant ces jardins saisis par l’hiver depuis les carreaux dont elle avait essuyé la buée. Silhouette noire, fraisée, épaissie par les années et la bonne chère. Seules les mains, d’une délicatesse extrême, trahissaient cette fragilité d’âme qu’elle avait combattue plus que de raison.

Elle reconnut ce sentiment d’avoir été dépossédé de tout, y compris de sa vengeance.

— Le chaos précède toujours la naissance d’une étoile, s’entendit-elle lui répondre avant de soupirer : Ne me demande pas ce que cela signifie.

Plus encore que le roi de France, celui de la cour des Miracles avait sa fierté.

La reine se mit à caresser son chat avec la délicatesse d’une ogresse, au point que, à chaque passage, la pauvre bête, docile, s’enfonçait presque jusqu’à disparaître dans la profondeur du coussin.

Car si vous échouez, le ministre de mon époux vous prendra tout. Pas la vie, non, ce diable-là sert Dieu en la faisant respecter, mais ce qui en fait le goût et la félicité. Pour vous punir, il vous dessèchera.

Il lui semblait qu’elle était là, tapie dans un recoin de sa tête, comme une petite fille qui se serait cachée en espérant qu’on la trouverait, mais pas trop vite.

— Tais-toi… Qui que tu sois, tais-toi…
La voix obtempéra, mais la douleur ne céda pas.
Elle s’accola au mur, les jambes écartées pour s’ancrer, refouler un vertige, un sanglot. Attendit que leur vague se retire.

Éteinte. Oui c’est ça. Tu es juste éteinte. Réfléchis. Réorganise ce que tu sais… On t’a ligotée, frappée et vraisemblablement enfermée. Pourquoi ?

— J’ai tenu tête autrefois à un nerveux de son espèce. J’en connais les rouages. L’intimidation est leur force, mais l’hésitation leur faiblesse…

Sa mémoire était toujours en berne. L’ombre l’enveloppait, comme une masse vivante.

— C’est vous ! Vous qui l’avez bousculée ! Z’auriez pas pu faire attention ? Toujours pareil ! L’habit mais pas l’moine ! Vot’ prochain ? Mon cul !
Une voix d’homme s’éleva, tout près, répondant à sa place :
— Ton cul, faudrait encore qu’on en veuille !

Venise a ses secrets, qui s’épanouissent entre ombre et lumière. Et bien fol serait celui qui s’enorgueillirait de les détenir tous.

Vous ne changerez pas le monde avec de bons sentiments.
— Rassurez-vous, je n’en ai aucun !

J’ai vu des aubes se lever sur des champs de ruines. Je sais qu’on peut toujours en redresser les murs,

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