Fitzek, Sebastian «Ne les crois pas» (2009)
Auteur : Né à Berlin en 1971, Sebastian Fitzek est le numéro 1 du thriller en Allemagne. Il est l’auteur des best-seller Thérapie (2008) Ne les crois pas, (2009) Tu ne te souviendras pas (2010), Le Briseur d’âmes (2012), Le Voleur de regards (2013) et sa suite Le Chasseur de regards (2014) L’Inciseur (2015), coécrit avec le médecin légiste Michael Tsokos, Mémoire cachée (2016), Le Somnambule (2017), Passager 23 (2018)
Editions Archipel – Traduction : Pascal Rozat – 12.11. 2009 – 350 pages / Le livre de poche – 18.05.2011 – 414 pages
Résumé : Jan May, 35 ans, psychologue berlinois en vogue, est au téléphone avec Leoni, sa fiancée. La liaison est mauvaise, hachée. Toutefois, il l’entend dire : « Ne les crois pas. Quoi qu’ils te disent, ne les crois pas… » Alors qu’il vient à peine de raccrocher, quelqu’un sonne à sa porte. Un policier. Qui lui annonce la mort accidentelle de Leoni, une heure plus tôt…
Huit mois ont passé. Ira Samin, une psychologue de la police, alcoolique et dépressive depuis le suicide de sa fille aînée, a décidé d’en finir. Mais, alors qu’elle s’apprête à passer à l’acte, un de ses collègues vient la chercher pour l’emmener dans une station de radio. Un forcené s’est retranché dans un studio et menace d’abattre un à un ses otages si les auditeurs appelés au hasard ne prononcent pas la bonne formule.
Ira, dont c’est la spécialité, sera chargée de mener les négociations. Bien vite, elle comprend que le forcené, Jan, a tenté ce coup de folie pour retrouver Leoni, qu’il refuse de croire morte. Et il est vrai que, malgré l’évidence, certains de ses arguments sont troublants…
Elle ignore que la disparition de la jeune femme a été orchestrée au sommet de l’État…
Mon avis : Et voilà. J’ai lu mon premier Fitzek. Et je n’ai pas lâché le bouquin jusqu’au dénouement. Pourtant le thème de la prise d’otage ne me faisait pas palpiter… D’ailleurs si je l’ai choisi c’est à cause du « challenge j’ai lu 2018 »: il me fallait un livre avec un braquage. Alors j’ai regardé et j’ai vu qu’une personne avait choisi celui.ci… comme j’avais entendu du bien de cet auteur.. Scotchée ! tous les personnages sont des énigmes… Le preneur d’otage, les négociateurs, les policiers… On sent des secrets et des non-dits partout… Manipulation à tous les étages ! Suspense garanti… et tout en menace et en psychologie… Psychothérapie et négociation vont se mélanger de manière inextricable… Si Ira Samin m’a quelque peu tapé sur le système avec ses états d’âme, le reste des personnages est tout à fait convaincant. Et avec l’importance du jeu et des médias dans la vie actuelle, ce huis-clos tient toutes ses promesses. Haletant… bien qu’on comprenne rapidement que le preneur d’otage ne peut pas être un monstre sanguinaire. Quoique… Je vais rapidement lire le 1er « Thérapie » et les suivants…
Extraits :
Il avait besoin de ce point d’ancrage. Tel un bateau solidement amarré au port, son esprit retrouvait alors le calme nécessaire pour bien réfléchir.
Mais elle savait que, lorsque quelqu’un était fatigué de vivre, la méthode la plus sûre consistait à détourner son attention, afin qu’il cesse de penser à sa propre mort.
Selon elle, la négociation s’apparentait à une relation amoureuse, rien ne pouvait marcher s’il n’y avait pas un minimum de confiance mutuelle. Et si le preneur d’otages se rendait compte qu’on lui avait menti, celle-ci était aussitôt réduite à néant.
Les suicides au laurier jaune s’étaient multipliés ces dernières années, depuis que deux petites filles srilankaises étaient mortes en en ingérant par accident. Une seule graine de cette plante tropicale contenait cent fois plus de substance active qu’un médicament contre les insuffisances cardiaques. Avaler l’une de ces capsules équivalait donc à une mort certaine.
Certains disent que ce sont les rêves qui comptent. D’autres les objectifs qu’on se fixe. Selon moi, c’est l’espoir qui nous permet d’avancer.
Sur cette planète, la plupart des gens sont comme des spectateurs au cinéma : bien calés dans leur fauteuil, ils se contentent de regarder le héros du film prendre des décisions qu’ils n’oseraient jamais assumer eux-mêmes. Rares sont ceux qui prennent le risque de se lancer dans l’inconnu. Nous espérons tous ardemment que le personnage principal renonce à son boulot bien payé et parte à la chasse au trésor. Mais, dans la vraie vie, jamais nous ne le ferions, à moins que notre employeur nous propose un an de congés payés. Voilà la différence entre la masse des gens ordinaires et la minorité qui parvient à se hisser au sommet : les premiers se contentent d’espérer, les autres franchissent le pas et prennent des décisions. Ils sont prêts à tout miser sur la même carte, et à tout perdre s’il le faut.
La vérité, c’est qu’il n’existe qu’une seule personne au monde qui ait le pouvoir de nous réduire à néant. Et cette personne, c’est soi-même.
si tu crois que tu es en train de te tromper, c’est sans doute le cas.
(livre choisi pour le « challenge j’ai lu 2018 » ) : Un livre comportant une scène de braquage