Masterton, Graham «Magie des neiges» (1999)

Masterton, Graham «Magie des neiges» (1999)

Auteur : Graham Masterton est né en 1946 à Edimbourg, en Ecosse. Après des débuts prometteurs dans le journalisme, il se tourne vers la littérature fantastique et connaît en 1975 le succès dès son premier roman, Manitou, écrit en une semaine et aussitôt adapté au cinéma avec Tony Curtis dans le rôle principal. Pionnier de la terreur moderne, il impose d’emblée un ton nouveau, fortement teinté d’humour, extrêmement visuel, aussi percutant et rapide que les meilleures séries B.
La Maison de chair, Le Jour J du jugement ou Le Démon des morts en font rapidement l’un des plus populaires des écrivains anglo-saxons. Grand admirateur de Lovecraft auquel il rend souvent hommage, notamment dans Apparition, jonglant avec les mythologies les plus exotiques, réelles ou inventées de toutes pièces, comme dans Tengu, Transe de mort ou Sang impur, il n’hésite pas pour autant à revisiter de grands classiques de l’imaginaire avec Le Portrait du mal, éblouissante variation sur Le Portrait de Dorian Gray, considéré par beaucoup comme son chef-d’œuvre, ou avec Hel, inquiétante confrontation d’Hollywood et de La Reine des neiges d’Andersen.
Après quelques années en Irlande où il a écrit, entre autres, Katie Maguire, il a depuis peu regagné l’Angleterre.

Les aventures de Jim Rook, un sympathique mais étrange professeur souvent témoin de phénomènes surnaturels chez ses élèves.

Serie : Masterton, Graham  Série : Jim Rook  (terreur – horreur – magie)

Pocket –11.01.2001 – 222 pages

Tome 4 : Magie de neiges

Résumé : De mémoire de météorologue, on n’avait jamais vu ça : une piscine qui se transforme en patinoire, de l’eau qui gèle à peine sortie du robinet, une rampe d’escalier si froide que ceux qui la touchent s’y retrouvent collés… tout ça en plein été, et en Californie ! Jim Rook, qui a dans sa classe un élève dont le père revient justement du pôle Nord, se demande s’il n’y aurait pas un lien entre tous ces événements et cette légende inuit qui raconte que les explorateurs perdus dans les étendues désolées de l’Arctique voient venir à eux un vieil homme qui leur propose de les sauver en échange de ce qu’ils ont de plus précieux. Afin de comprendre pourquoi cette entité a entrepris un si long voyage, Jim devra se rendre en Alaska, dans une drôle de maison que seuls ceux qui ont frôlé la mort peuvent voir…

Mon avis : Jim Rook est toujours aussi dévoué à ses éleves et le reponsble du département d’anglais, le mal nommé M. Friendly (amical) toujours aussi borné !

Et j’aime toujours autant le personnage qui pense que poésie et littérature sont faites pour tout le monde car ce n’est pas le fait d’avoir des difficultés dans la vie qui enlève la sensibilité, bien au contraire.

Une nouvelle chatte, toujours aussi magique que les précédentes, vient à la rescousse. Et qui aime les chats sait bien que ce sont de êtres surnaturels ! Bon d’accord, ils ne sont pas tous cartomanciens… mais ils ont tous de l’intuition…

Alors direction le froid, l’Alaska, les légendes inuites. L’esprit des neiges est là pour vous accompagner… pour le pire bien évidemment. Frissons garantis ( oui c’est facile) …

Extraits :

L’une de ces idées était qu’enseigner la littérature anglaise à une bande de dyslexiques, d’Hispaniques et d’individus sortis tout droit d’un film de Spike Lee revenait à gaspiller l’argent des contribuables de Los Angeles et confinait au crime.

À propos, vous avez un nouvel élève. Hubbard, originaire de l’Alaska. À moitié inuit, à moitié idiot, d’après ce que j’ai constaté.

Il s’avança lentement entre les tables, regardant un à un ses dix-huit élèves. Des Blancs, des Noirs, des Hispaniques, des Chinois : tous défavorisés par la pauvreté et leurs origines sociales, ainsi que par des difficultés de lecture et d’expression, le bégaiement et un manque de concentration qui aurait fait honte à un moucheron.

… s’adapter à cette solitude en Alaska avait certainement été l’une des expériences les plus difficiles qu’il eut vécues. Du blanc, du blanc, du blanc, jusqu’à ce que vous ne le supportiez plus.

— Tautologie, dit Jim.
— Hein ? C’est contagieux ?
— Une tautologie, c’est lorsqu’on utilise deux mots alors qu’un seul suffit. Comme crise d’urgence.

Et il dit que l’on sait quelle est la température, simplement par le bruit que fait la neige quand on marche dessus.

Il les encourageait à démonter les mots comme les moteurs qu’ils décortiquaient lorsqu’ils allaient à l’atelier de mécanique du collège, pour les remonter ensuite.

Un peu de courage ! Jette-toi à l’eau et flotte sur un océan de mots. Ils te porteront, pas de problème, comme la Dame de Shallott. Tu ne te noieras pas.

C’est ce qui tue les gens. Pas l’espoir, mais prétendre qu’il existe.

Oh, bien sûr. Un démon. Pourquoi n’y ai-je pas pensé ?
— Parce que vous ne croyez pas aux démons, c’est pour cette raison. Mais tout ce que l’esprit humain est capable d’imaginer peut exister.

Sa présence était tellement froide que le blizzard paraissait chaud en comparaison. Au moins le blizzard semblait vivant, il hurlait, il mugissait, il était rempli de tourbillons de neige.

En Alaska, il est quasiment impossible de séparer la réalité de la légende.

la magie nous enseigne une grande vérité. Il y a toujours un moyen, naturel ou surnaturel. Quoi qu’il arrive, il y a toujours un moyen.

Les chats ont toujours un air condescendant… et pourquoi pas ? Ils passent leur vie à dormir, à rêver et à s’amuser pendant que les humains se prêtent à tous leurs caprices comme s’ils étaient des personnages royaux.

Le froid en lui-même engendrait une sorte de folie. C’était comme si l’on était ivre mort. Votre cerveau croyait savoir, mais votre corps ne suivait pas.

L’Esprit-Loup. L’esprit malfaisant qui traque les chasseurs inuits et les tue lorsque leurs chiens sont blessés ou leurs traîneaux pris au piège dans la glace.

Serie : Masterton, Graham  Série : Jim Rook  (terreur – horreur – magie)

 

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