Murakami, Haruki «L’étrange bibliothèque» (2015)

Murakami, Haruki «L’étrange bibliothèque» (2015)

Auteur : Né à Kyoto en 1949 et élevé à Kobe, Haruki Murakami a étudié le théâtre et le cinéma, puis a dirigé un club de jazz, avant d’enseigner dans diverses universités aux États-Unis. En 1995, suite au tremblement de terre de Kobe et à l’attentat du métro de Tokyo, il décide de rentrer au Japon.

Ont déjà paru chez Belfond Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil (2002), Les Amants du Spoutnik (2003), Kafka sur le rivage (2006), Le Passage de la nuit (2007), La Ballade de l’impossible (2007 ; 2011), L’éléphant s’évapore (2008), Saules aveugles, femme endormie (2008), Autoportrait de l’auteur en coureur de fond (2009), Sommeil (2010), la trilogie 1Q84 (2011 et 2012), Chroniques de l’oiseau à ressort (2012), Les Attaques de la boulangerie (2012), Underground (2013), L’Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage (2014), L’Étrange Bibliothèque (2015), Écoute le chant du vent suivi de Flipper, 1973 (2016), le recueil de nouvelles Des hommes sans femmes (2017) et Birthday Girl (2017), Le meurtre du Commandeur (tome 1 : Une idée apparait – Tome 2 : la métaphore se déplace) en 2018. Tous les livres de Murakami sont repris chez 10/18.

Plusieurs fois pressenti pour le Nobel de littérature, Haruki Murakami a reçu le prestigieux Yomiuri Literary Prize, le prix Kafka 2006, le prix de Jérusalem de la liberté de l’individu dans la société en 2009, le grand prix de la Catalogne 2011 et le prix Hans Christian Andersen en 2016.

Né au Japon en 1949 et ayant séjourné un long moment en Europe et aux Etats-Unis, Haruki Murakami s’inspire de la culture occidentale et japonaise pour donner vie à des oeuvres passionnantes et surréalistes. Découvrez 1Q84, le best-seller énigmatique et surprenant en trois tomes aimant faire référence à 1984, l’ouvrage culte de George Orwell. Accompagnez les deux personnages principaux, Aomamé et Tengo au lien aussi mystérieux que puissant, dans une aventure oscillant entre monde contemporain et univers parallèle étrange et onirique. Mariage de pensée bouddhiste et de critique sociale ingénieuse et finement amenée, ce conte moderne à l’incroyable suspense est qualifié par nos lecteurs comme inattendu, éblouissant et captivant.

Belfond – 5.11.2015 – 62 pages /10/18 – 3.11.2016 – 80 pages

Résumé :  Japon, de nos jours. Un jeune garçon se rend à la bibliothèque municipale. Jusqu’ici, rien que de très banal, le garçon est scrupuleux, il rend toujours ses livres à l’heure. Cette fois, pourtant, c’est d’abord l’employée qui l’envoie dans une salle qu’il ne connaissait pas. C’est un vieil homme, ensuite, qui le mène par les méandres d’un labyrinthe dans ce qui semble bien être une prison. C’est un homme-mouton qui l’y attend, qui aimerait bien l’aider mais qui redoute le pouvoir du gardien des livres.

Enfin, c’est une frêle jeune fille muette qui va l’aider à se libérer de cette bien étrange bibliothèque.

Entre rêve et cauchemar, Haruki Murakami nous livre une nouvelle Inédite, hypnotique, grinçante, superbement mise en images par la talentueuse illustratrice allemande Kat Menschik.

Mon avis : Un peu perplexe. Je ne sais pas dire si j’ai aimé ou pas. Toujours mon souci avec les nouvelles. C’est trop court pour que je rentre dans l’histoire.  Un jeune garçon, un bibliothécaire, un homme-mouton, une fillette, un chien, un étourneau… et la lune.

Au-delà de l’écriture poétique de Murakami que j’aime toujours autant, j’ai été un peu paumée dans ce labyrinthe pour trouver un sens à l’histoire. Est-ce la peur de passer de l’enfance à l’âge adulte. Est-ce l’importance de dépasser ses peurs (le gros chien noir) ? La pleine lune est elle le passage à autre chose, l’accession au savoir et à une nouvelle phase de vie ?  le labyrinthe représentant les chemins a ne pas prendre pour trouver le chemin de sa vie ? Je pense que c’est un livre qui nous invite à affronter nos peurs, celle du chien ( le garçon avait été mordu), le vieil homme ( qui l’a fait prisonnier), le noir et le labyrinthe. Il doit l’affronter pour ainsi dire seul car il a pour interlocuteur une fillette muette et un homme-mouton qui est terrorisé par l’idée de se retrouver emprisonné avec des mille-pattes.

Comme dans les autres écrits de cet auteur, on navigue entre deux mondes, le réel et le parallèle, le réaliste et le fantastique, déstabilisant et propice à l’introspection : il nous oblige à nous

Extraits :

Quand on a frappé à une porte, on doit attendre qu’on vous réponde.

Et que, depuis tout petit, j’avais été éduqué à me rendre à la bibliothèque et à y faire des recherches dès que j’ignorais quelque chose.

Et puis, dans le même temps, mon angoisse se transforma en une angoisse qui n’était plus véritablement angoissante. Et toute angoisse qui n’est pas spécialement angoissante, au bout du compte, c’est une angoisse sans importance.

« L’embêtant, avec les labyrinthes, c’est qu’on ne saura qu’à la fin si l’on a choisi le bon chemin ou pas. Et si en fin de compte on s’est trompé, il est en général trop tard pour repartir en arrière et recommencer. C’est le problème avec les labyrinthes. »

Quand je suis seul, l’obscurité me paraît plus noire encore. Aussi noire que durant une nuit de nouvelle lune.

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