Desjours, Ingrid «Tout pour plaire» (10.2014)

Desjours, Ingrid «Tout pour plaire» (10.2014)

Auteur : Ingrid Desjours est psycho-criminologue. Après avoir exercé de nombreuses années auprès de criminels sexuels en Belgique, elle décide en 2007 de se retirer en Irlande pour écrire son premier thriller. Depuis, elle se consacre entièrement à l’écriture de romans et de scénarios pour des séries télévisées. Les nombreux psychopathes qu’elle a profilés et expertisés l’inspirent aujourd’hui encore. Outre ses tableaux cliniques pertinents, l’auteur excelle dans l’art de lever le voile sur la psychologie humaine et de faire ressentir au lecteur ce que vivent ses personnages, pour le meilleur et surtout pour le pire ? Ses quatre premiers romans, Écho (2009), Potens (2010), Sa vie dans les yeux d’une poupée (2013) et Tout pour plaire (2014) ont été plébiscités tant par le public que par les libraires. Les Fauves (2015) ouvre la nouvelle collection de polars et thrillers des éditions Robert Laffont : « La Bête noire». «La prunelle de ses yeux» est sorti en 2016.

Ingrid Desjours publie également chez le même éditeur des sagas fantastiques chez Robert Laffont sous le pseudonyme de Myra Eljundir : la trilogie Kaleb ainsi qu’Après nous, dont le premier tome est paru en mai 2016. Elle vit actuellement à Paris.

Consécration : Tout pour plaire est en cours de développement pour une série TV par Arte. Elle a également animé l’écriture de Connexions, un polar interactif édité en partenariat avec l’émission « Au Field de la nuit » (TF1)

 

Résumé : Rien n’est plus suspect qu’une personne qui a tout pour plaire.

Voilà, vous y êtes. Arrivés au point de rupture.
Depuis longtemps déjà, votre couple dérange. Parce qu’une belle et brillante jeune femme n’a pas pu renoncer à tout pour se consacrer à son riche mari comme ça, sans être influencée. Ou vénale.
Parce qu’un séducteur avide de pouvoir n’a pu obtenir la totale dévotion de son épouse que par la tyrannie et la manipulation. Comme tous les pervers narcissiques.
Oui les ragots vont bon train.
Alors quand s’installe chez vous un deuxième homme, aussi attirant que sulfureux, les esprits s’échauffent davantage. Et la disparition pour le moins suspecte de sa femme n’arrange rien.
Bien au contraire.
Pour vos voisins sont désormais réunis tous les ingrédients d’un drame conjugal qui pourrait bien vous mener à la mort. Vous aurez été prévenus.
Voilà, vous y êtes. Arrivés au point de rupture…

 

Mon avis : Après avoir fait connaissance de cet auteur avec ». « La prunelle de ses yeux », me revoici plongée dans l’angoisse psychologique… Machiavélique ! Peu de personnages au final … mais il n’y en a pas un pour rattraper l’autre… Et dans le style peu sympathiques… Heureusement qu’il y a le flic et le mafieux … Extrêmement bien construit et glauque… Moi qui aime les thrillers psychologiques, la découverte de cette romancière est une torture délicieuse ! Et je ne m’étonne pas que la romancière soit psycho-criminologue car l’étude des caractères est magnifique ! Et le suspense est là jusqu’au bout du bout des quelques 530 pages. Pas trop (enfin quelques-unes) de scènes sanglantes, mais des prises de tête en veut-tu en voilà. La manipulation règne en maître et on finit par ne plus savoir qui est victime et qui ne l’est pas… On doute, on révise son jugement… Je ne vous en dis pas plus mais ne vous fiez pas trop aux apparences… J’espère retrouver dans un prochain livre le flic et le mafieux…

Extraits :

Elle cesse aussitôt toute activité personnelle dès qu’il est dans les parages. Plus rien ne compte excepté lui et ses moindres désirs.

C’était donc ça, la vie : une traversée solitaire où rien ne vous était accordé juste pour vos beaux yeux.

Là-bas je n’étais personne. Je n’avais pas à tenir un rôle dont je ne voulais pas et si je n’étais personne, alors je pouvais être tout le monde, devenir qui je souhaitais : moi. Le vrai moi.

— L’eau c’est terrible : ça détruit tout sans même qu’on s’en rende compte, de façon silencieuse, pernicieuse… On ne s’aperçoit des dommages qu’elle a causés que lorsqu’il est trop tard.
— Un peu comme quand on vit avec une personne toxique[…¨]

Intéressée, infidèle, autoritaire… La reine du chantage affectif. Tous les numéros plus le complémentaire !

[…] cette société où l’on n’a plus le droit de rien faire. Fumer des fausses clopes, baiser sous plastique ou par téléphone, manger des merdes bourrées de pesticides mais sans sucre, sans gras, et sans goût, très peu pour lui.

Comme si elle le réveillait d’un simple baiser, lui, le pas beau au bois dormant, sauvé par une princesse en détresse.

Mon discours t’ennuie ? Le tien me choque. On dirait que tu ne connais pas la drogue, que tu ne sais pas à quel point c’est difficile de s’en sortir, un peu comme un mec qui vote FN alors qu’il vit dans la Creuse et n’a jamais vu un Arabe de sa vie.

Mais le cœur des drogués ne connaît pas de bonne raison de battre. Il essaie juste de rêver un peu et de s’anesthésier pour oublier la douleur de vivre. Et dès qu’il en a l’occasion, il préfère arrêter. Pour ne plus jamais avoir mal.

Elles sont toutes deux habillées de gris, comme deux versions du même chagrin.

Mais est-on jamais complètement libre ? Un mercenaire doit tout de même rendre des comptes. À sa conscience, pour commencer…

4 Replies to “Desjours, Ingrid «Tout pour plaire» (10.2014)”

      1. Bien sûr que j’ai déjà lu Karine Giebel et chaque livre que j’ai lu d’elle m’a laissé des impressions bien différentes à chaque fois.
        J’ai par exemple beaucoup aimé  » meurtre pour redemption » et j’ai détesté  » purgatoire des innocents « .
        Je la trouve assez inégale dans ses écrits.

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