Zellweger, Mark «Les espionnes du Salève – L’envers du miroir» (2017)

Zellweger, Mark «Les espionnes du Salève – L’envers du miroir» (2017)

Auteur : Mark Zellweger, auteur suisse, Fribourgeois, né en 1959. Diplômé d’histoire romaine de la Sorbonne et de marketing stratégique de Business Schools. Il a été directeur marketing-vente dans l’industrie pharmaceutique en Suisse et à l’Etranger une trentaine d’années. En parallèle, il fut conseiller particulier de directeurs de services de renseignement internationaux de tout premier plan. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture et est considéré comme le nouveau maître du roman d’espionnage par de nombreux critiques spécialisés. Certains vont jusqu’à l’inclure dans le club fermé des grands auteurs que sont : Follett, Ludlum, Clancy, Higgins.

Série : Le « Réseau Ambassador » est une toile d’araignée de renseignements gérée par le père de Mark Walpen, Ralf Walpen qui est ambassadeur et directeur de la cellule de crise aux affaires étrangères suisses. Le premier volume s’intitule L’Envol des Faucons et voit la mise en place du service de renseignements privé, le Sword, et son bras armé que sont les Faucons. Le second volume, Panique au Vatican, approfondit la découverte du Sword et nous mène du Vatican, à Pékin, en passant par le Tibet et Hong Kong. Le troisième volume, Double Jeu nous conduira de l’Afrique à la Russie. Le quatrième tome, Xtrême préjudice (sélectionné pour le Prix du Polar Suisse Romand 2017 festival Lausan’noir.) Pour tout l’or de Srinagar est le tome 5 de la série.

Série « Les espionnes du Salève » : «Les espionnes du Salève» (40-41) . « Bletchley Park » (41-42). – «Le pacte Allen Dulles» (43 – 43) «Opération Gold» (43)

Présentation de l’auteur :
L’envers du miroir, vous mène de Genève au reste de l’Europe en guerre du 22 juin 1940 à août 1941.
Bletchley Park, couvre la période allant d’août 1941 au 11 novembre 1942, date de l’invasion totale de la France par les troupes allemandes.
Le Pacte Allen Dulles reprend la vie des héroïnes et héros du 11 novembre 1942 au 8 juillet 1943, jour de la découverte d’un corps sur le quai de la gare de Metz qui serait celui de Jean Moulin.

Série « Les espionnes du Salève » : L’envers du miroir (40-41)

Tome 1 de la série «Les espionnes du Salève» . Le tome 2 Bletchley Park (41-42).

16.02.2018 – Eaux Troubles Editions – 320 pages

Résumé : Le 14 juin 1940, l’armée allemande rentre dans Paris et les années sombres recouvrent la France. Aussitôt, le service de renseignement suisse, le SR, s’active aux frontières. En même temps, la communauté internationale du renseignement basée à Genève depuis 1936 se mobilise sous la férule du vice-consul anglais Victor Farrell. Peu à peu des filières de passage entre la France et la Suisse romande se mettent en place, la résistance s’organise entre Genève et Lyon en concertation avec les espions installés à Genève.
Hannah Leibowitz, échappée de justesse du ghetto de Lodz, arrive à Genève en juin 1940 avec son fils Avram. Elle prend la tête d’un groupe de femmes de toutes nationalités et résolument décidées à lutter contre la barbarie nazie. On les dénomme : Les Espionnes du Salève. Le 1er juin 1941, Armand jeune lycéen de Gex en zone interdite, est capturé par la Gestapo alors qu’il entre en Suisse au nord de Genève.
Une certitude s’impose : on l’a dénoncé. Qui est le traître ? Les espionnes et leurs contacts mènent leur enquête. Elles seront confrontées à des collaborateurs sournois prêts à les dénoncer, à des agents allemands déterminés et agissant en Suisse sous couverture et à des trafiquants en tout genre. Une série d’intrigues toutes aussi palpitantes nous mènent entre 1940 et 1942 dans Genève, « nid d’espions ».

Mon avis : Premier tome d’une série qui se déroule en Suisse (à Genève principalement) . Un roman d’espionnage qui se déroule en 40-41. La trame de fond est historique et j’en ai appris beaucoup sur Genève. Genève avec sa proximité avec les services secrets était très importante pour les services secrets européens (les anglais). J’ai beaucoup aimé aussi ce mélange de personnages réels et fictifs. L’auteur a choisi de mettre à l’honneur des gens qui ont réellement existé, au lieu d’inventer des personnages, comme Gaston Desclouds, curé de la paroisse Saint-Pierre de Thônex, Irène Gubier. On y croise des figures suisses comme le Général Guisan et on y apprend que Geneve n’a pas toujours été si neutre qu’on veut bien le faire croire.

Les héroïnes : des femmes principalement Un réseau exclusivement féminin qui va risquer sa vie, mener des enquêtes, infiltrer le haut commandement allemand, servir de relais, aider à faire passer des personnes en danger. Mais il ne faut pas occulter le rôle des diplomates étrangers basés en Suisse. Un roman qui bouge, qui nous fait voyager, qui nous plonge dans l’envers du décor et nous montre l’importance et le courage des citoyens qui n’hésitent pas à se mouiller et à risquer leur vie pour venir en aide aux plus défavorisés.

Genève plaque tournante mais aussi Genève refuge, Genève lieu de recel d’œuvres d’art spoliées…

Si Geneve est la ville charnière de ce roman il ne faut pas oublier Berne, Lausanne … et toutes les petits villes françaises collées à la frontière (Annemasse, Ville-la-Grand, Gaillard)

Si le sujet est très intéressant, le style laisse quand même un peu (beaucoup) à désirer… et c’est vraiment très très dommage. Je le recommande comme mine de renseignements sur une partie peu connue de l’implication des Suisses sous l’occupation.

 

Extraits :

Il s’agit en effet, en cas d’arrestation par les douaniers allemands, de se faire passer pour un contrebandier et de croupir quelque temps en prison, plutôt que d’être reconnu comme un espion et de finir devant un peloton d’exécution.
(Préface du Dr Christian Rossé)

depuis que Pétain a demandé aux soldats français de baisser les armes et a commencé à négocier l’armistice, les passages me semblent plus réguliers et plus importants.

Genève et sa situation internationale, grâce à la SDN, étaient un point clé du succès.

Si les différents services d’espionnage alliés se montraient des plus actifs dans la cité de Calvin, celui du IIIe Reich ne chômait pas pour autant.

réseau féminin que certains appellent les Espionnes du Salève — n’est-ce pas monsieur Farrell — et d’autres les Louves.

 

Infos : biographie étoffée sur le sujet à la fin du livre.

 

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