Gaudé, Laurent « Caillasses » (2012)

Gaudé, Laurent « Caillasses » (2012)

Auteur : Romancier, nouvelliste et dramaturge . né le 6 juillet 1972 dans le 14e arrondissement de Paris, est un écrivain français, Laurent Gaudé publie son œuvre, traduite dans le monde entier, chez Actes Sud

Romans :  Cris (2001 ; Babel n° 613), La mort du roi Tsongor (2002, prix Goncourt des lycéens 2002, prix des Libraires 2003 ; Babel n° 667), Le soleil des Scorta (2004, Prix Goncourt 2004, prix Jean-Giono 2004 ; Babel n° 734), Eldorado (2006 ; Babel n° 842), La porte des Enfers (2008 ; Babel n° 1015), Ouragan (2010 ; Babel n° 1124, Pour seul cortège (2012), Danser les ombres (2015), Écoutez nos défaites, (2016), Salina : les trois exils (2018), Paris, mille vies, (2020)  – Chien 51, 2022
Recueils de Nouvelles : Dans la nuit Mozambique (2007 ; Babel n° 902), Les Oliviers du Négus, (2011)
Théâtre : Combats de possédés, 1999 – Onysos le furieux, 2000 – Pluie de cendres, 2001- Cendres sur les mains, 2002 – Le Tigre bleu de l’Euphrate, 2002 – Salina, 2003 – Médée Kali, 2003 – Les Sacrifiées, 2004 – Sofia Douleur, 2008 – Sodome, ma douce, 2009 – Mille orphelins suivi de Les Enfants Fleuve, 2011- Caillasses, 2012 – Daral Shaga suivi de Maudits les Innocents, livrets d’opéra, 2014 – DanseMorob, 2016 – Et les colosses tomberont, 2018

Actes-Sud – 20.06.2012 – 108 pages

Pièce de théâtre
Résumé
 : Caillasse, Tu vas te battre, Tu sais le faire, Mais pas comme une bête, Pas comme un voleur de ruines. Les pierres, tout autour de toi, te parlent de nous, De nos combats. Tu vas te battre. Et si tu te souviens de nous, Si tu te souviens de tout. Il y aura de la joie, Le jour béni où, En notre nom, Caillasse, Tu vaincras.
Présentation : À l’endroit où le vieux Farouk a été humilié par les soldats, à l’endroit où les pierres de la colère ont été jetées à toute volée pour protester contre l’occupation, à l’endroit où la jeune Adila a fermé les yeux pour ne pas voir son père à terre, un être étrange est né. C’est un garçon tordu, violent, qui grandit à toute vitesse. Il vit comme un fauve, frappe et vole. C’est l’enfant des gravats. Tout le monde le craint. Il n’y a qu’Adila qui n’ait pas peur de lui.
Peut-être parce qu’elle a elle-même décidé de mourir. Peut-être parce qu’elle sent que lorsqu’elle quittera la ville et traversera la frontière, il la suivra et changera son destin.
2012 : Création au Théâtre du Peuple de Bussang dans une mise en scène de Vincent Goethals.

Mon avis : Au centre de la pièce, le conflit entre Israël et la Palestine. Dans les ruines, un peuple avec pour seules armes des cailloux… Un texte sur la survie, la misère, sur la perte de tout ce qui peut constituer une vie…
Un cri de colère, de souffrance, de haine de l’injustice ..
Comme toujours Gaudé est percutant, il appuie là où ça dérange… Première pièce de théâtre que je lis écrite par lui. J’aime toujours autant son écriture.

 

Extraits :

Il faut se souvenir.
Nous avions des maisons
Et des terres aussi.
Vous allez devoir vivre dans ces ruines
Et vous deviendrez fous si vous ne vous souvenez pas de la vie d’autrefois.

Oui, la vie nous a usé de servitude et de rage rentrée.
Caillasser.
Une pluie de pierres,
De colère.
Caillasser.
Une pluie drue
Qui ne cesse jamais.
Caillasser

Face contre terre. Comme des chiens. Plus bas encore que pour la prière. Nous saluons Dieu à genoux mais il faut nous prosterner tout entier face aux soldats.

Il a parlé de la peine d’un père mais de la fierté d’un peuple. Il a parlé de sacrifice et de courage,

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