Robert, Emmanuelle « Malatraix » (RL2021)

Robert, Emmanuelle « Malatraix » (RL2021)

Autrice : Née en 1975 à La Chaux-de-Fonds, Emmanuelle Robert a grandi à Montreux. Preuve que le latin mène à tout, elle a été journaliste et a travaillé pour diverses organisations non gouvernementales avant de rejoindre le service public. Avec «Malatraix», cette passionnée de course à pied et de polar signe son premier roman en 2021. Elle revient avec « Dormez en Peilz » (2023)

Editions Slatkine – 19.10.2021 – 496 pages

Résumé :
Septembre 2020 : une sportive fait une chute accidentelle en courant de Montreux aux Rochers-de-Naye. Accidentelle, vraiment ? Une ombre plane sur les sentiers de montagne, mettant en émoi la communauté des adeptes de l’ultra-endurance. Mais qui les croira ? Aline, journaliste au chômage, veut comprendre et se risque sur les pas de sa sœur disparue.

Entre deux vagues de Covid-19, de fêtes clandestines en courses annulées, des destins basculent ; des non-dits éclatent au grand jour ; des femmes et des hommes se défient, se séduisent et se font rattraper par leur passé. Scrutant la complexité des appartenances et des liens, Malatraix sonde ses personnages jusque dans leurs vérités les plus intimes, faisant au passage exploser quelques clichés.
Sur fond d’enquête policière, le roman déroule une intrigue haletante dans un univers inexploré par le polar, le trail, au coeur des somptueux paysages des Préalpes.
Un thriller à vous faire passer le goût des balades solitaires en montagne.

Mon Avis :

Merci aux Editions Slatkine pour l’envoi de ce livre. Il est sûr et certain que jamais je n’aurais lu le livre de ma propre initiative car le sujet « les randonnées en montagne », les crapahutages et dérupées … ce n’est pas du tout mon truc… J’ai le vertige et j’aime bien marcher à plat !
Mais j’ai passé un très bon moment en compagnie de flics vaudois – plus atypiques les uns que les autres – de traileurs et randonneurs, d’amoureux de la montagne, de vieux écolos sur le retour, et de promeneurs lâchement assassinés alors qu’ils gravissent les raidillons et descendent les pentes…
Il y a ceux qui s’aèrent, ceux qui sont à l’hôpital ( cause Covid ou cancer), ceux qui fréquentent des milieux louches …
Et il y a tout l’entourage de Catherine – famille et amis – qui sont sous le choc de sa disparition. Une chute en montagne… accident ? Tout semble le confirmer mais il y a une rumeur qui court… Un dingue liquiderait les randonneurs… Serait-elle une victime de cet individu ? et si oui est-ce le hasard ou est-elle une victime choisie ? Catherine, dont la mère avait été une victime de la montagne, accidentelle cette fois. Catherine serait-elle un sacrifice à la montagne ?
Car il y a un individu qui se meurt quelque part et qui souhaite avant de partir pour toujours que sa montagne ne soit pas salie et détériorée par ces hordes de sportifs du dimanche ( qui se sont multipliés du fait de la pandémie ), ses figures de la consommation de masse, habillés fluo et avec des habits de marque pour se faire voir..
Je ne vous en dis pas plus mais sachez qu’on fait de jolies rencontres, que l’on assiste à des retrouvailles, que l’on passe de l’intolérance à la tolérance, que l’amour et l’amitié priment parfois sur les règlements… et que je ne me suis pas ennuyée une seule seconde…
C’et toujours un plaisir de se promener en Suisse Romande, de visualiser des endroits que l’on connait et de faire un bout de chemin avec des personnages attachants, tous fragiles et cabossés par la vie. Car ils sont attachants, même le cinglé de service qui ne veut pas crever, pas souffrir et rêve de vivre à fond sa passion de la nature, protéger les endroits qu’il aime de la foule et de la pollution même si ses méthodes sont pour le moins discutables !!!

Extraits :

On nous fait croire qu’on a le choix, mais le choix, c’est un truc de riche

On n’a qu’une réputation, comme on n’a qu’une vie. Et souvent, c’est quand on est sur le point de la perdre qu’on s’en rend compte.

[…] quand les humains devenaient trop fatigants, les chiffres, eux, étaient reposants.

La taule, c’est comme l’hosto : on essaie d’éviter et on ne se sent pas très bien d’y aller en visite, mais c’est toujours moins pire que la pension complète.

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