Camilleri, Andrea & Lucarelli, Carlo « Meurtre aux poissons rouges » (2011) 151 pages
Auteurs:
Auteur : Andrea Camilleri, né le 6 septembre 1925 à Porto Empedocle (la Vigàta de ses romans) et mort le 17 juillet 2019 à Rome.
Sa renommée est internationale grâce à, notamment, ses romans mettant en scène le commissaire Montalbano; il a derrière lui une longue carrière à succès de metteur en scène pour le théâtre, la radio, et aussi la télévision, pour laquelle il a adapté Maigret. Auteur de poèmes et de nouvelles, il a également écrit de nombreux romans – dont la série des enquêtes du commissaire Salvo Montalbano, qui l’a rendu célèbre et a été adaptée à la télévision.
Auteur : Carlo Lucarelli (né le 26 octobre 1960 à Parme) est un écrivain, scénariste, journaliste et animateur télévisé italien qui vit dans la province de Bologne. Il est connu essentiellement pour ses romans policiers mettant en scène le commissaire De Luca et les inspecteurs Coliandro et Grazia Negro. – il est aussi auteur de comédies, metteur en scène de vidéo-clips, scénariste de bandes dessinées, chroniqueur de romans noirs et cofondateur du Groupe 13, qui réunit quelques-uns des meilleurs écrivains de romans noirs italiens.
Série : L’ispettore Grazia Negro : Lupo mannaro – Almost blue – Un giorno dopo l’altro (Einaudi – 2013 – 520 pages – en italien) : Trois romans magistraux, dans lesquels aucune vérité ne semble tenir la route et où toute certitude est renversée. Trois enquêtes qui ont donné naissance au détective le plus coriace du noir italien. Sur les traces de ces trois tueurs en série « animaux » une femme, d’apparence fragile mais déterminée: Grazia Negro. + Co-écriture : avec Camilleri, Andréa « Meurtre aux poissons rouges » Livre de la série Montalbano (2011)
Série : Commissaire De Luca : Carte blanche, suivi de L’été trouble (1999) et Via delle Oche (1999) – Une affaire italienne (2021)
Autres Romans – Phalange armée (1996), Almost blue (1997), Le jour du loup (1997), Guernica (1998), , L’Île de l’Ange déchu (2002), Laura de Rimini (2003 Loup-garou (2003), La Huitième vibration (2008), Albergo Italia (2016), Le Temps des hyènes (2018)
Co-écriture : avec Camilleri, Andréa « Meurtre aux poissons rouges » Livre de la série Montalbano (2011)
Pocket – 14.11.2013 – 151 pages ( traduit par Serge Quadruppani) – Fleuve noir, 2011 (it) Acqua in bocca, Minimum fax, 2010)
Résumé:
A Bologne, on retrouve le cadavre d’un homme, mort étouffé, la tête dans un sac plastique. A ses côtés gisent trois poissons rouges. Mais, dans l’appartement, pas d’aquarium. En découvrant que la victime est originaire de Vigàta, l’enquêtrice Grazia Negro contacte, dans le plus grand secret, son confrère sicilien, Salvo Montalbano, qui accepte de l’aider. Les deux policiers se tiennent informés de leurs avancées respectives par courrier, y joignant pièces à conviction, rapports de police, photos, articles – tous reproduits ici.
Et, progressivement, les pièces du puzzle se mettent en place…
Mon avis : C’est toujours un plaisir de retrouver l’inspectrice Grazia Negro, même pour un petit roman. Celui-ci est spécial car il s’agit d’une co-écriture de deux grands des « gialli » italiens, et chacun fait la partie qui concerne son enquêteur. Je dois dire que si j’ai lu plusieurs Lucarelli, je fais ici connaissance avec Camilleri et son Montalbano ( la plupart des gens doivent connaitre Montalbano et non Grazia Negro…)
A la fois un roman épistolaire, des lettres manuscrites ou écrites à la machine, des photos, des rapports d’enquête, des mots cachés dans des aliments (cannoli, raviolis ), des copies de documents…
C’est plein d’humour, c’est un brin déjanté, c’est un exercice de style. Ce n’est pas tant l’intrigue qui est au centre des roman mais le mélange de style, les deux auteurs qui se répondent par le biais de leurs inspecteurs. Une petite touche de politique, de Mafia, une belle italienne tueuse, la Sicile collabore avec Bologne – mais il ne faut pas que cela se sache – et les péripéties s’enchainent, on ne s’ennuie pas et on a le sourire aux lèvres. Leur manière de communiquer donne aussi l’impression au lecteur de participer à l’échange d’informations en temps réel. Dommage qu’il soit si court.
Et maintenant plus qu’à faire connaissance avec Salvo Montalbano ! ( j’ai vu un ou deux épisodes de la série mais je ne le connais pas en livre) et lire le troisième tome des enquêtes de Grazia Negro ( mais en italien…)
Extrait:
Mme Cefoli est ce qu’on appelle par ici « une marchande d’oignons », c’est-à-dire une femme qui ne sait pas s’occuper de ses oignons.
Image : Poisson combattant « Betta splendens »
2 Replies to “Camilleri, Andrea & Lucarelli, Carlo « Meurtre aux poissons rouges » (2011) 151 pages”
De fait, Soeurette, je connais ce cher Montalbano, tant par les romans que par la série avec Luca Zingaretti (série malheureusement terminée), et je l’apprécie beaucoup
Toutefois, je ne connais pas Grazia Negro…
Je confirme : je connais bien Montalbano, même si je n’ai pas lu tous les derniers romans.
Mais j’ai dégusté les premiers.
L’été, je les lisais durant mes nombreuses nuits d’insomnie durant un épisode de canicule ou après un repas trop riche (en nourritures terrestres et en rosé corse).
Je suis heureux qu’on ne m’ait pas surpris riant silencieusement comme une baleine au fond de son océan, sur le canapé. Par bonheur, mon épouse dormait à poings fermés dans la chambre voisine de la salle à manger et j’ai donc échappé à l’asile.
Un roman à deux mains, comme un chant du cygne (même si la réalité démystifie cette légende ancienne), une forme de testament.