Marsh, Ngaio « La Clinique du crime » (1935) 256 pages (Série Roderick Alleyn– tome 3)

Marsh, Ngaio « La Clinique du crime » (1935) 256 pages (Série Roderick Alleyn– tome 3)

Autrice : née le 23 avril 1895 à Christchurch, dans la région de Canterbury (Nouvelle-Zélande), et morte dans la même ville le 18 février 1982, est une dramaturge et auteure néo-zélandaise de romans policiers.
Ngaio signifie en langue māori : « lumière dans les arbres ».
En 1928, elle se rend en Angleterre et découvre une société qui lui plaît au point d’en faire le cadre de la plupart de ses récits. Elle publie son premier roman policier, Et vous êtes priés d’assister au meurtre de…, en 1932, qui met en scène son héros récurrent l’inspecteur Roderick Alleyn de Scotland Yard. Les intrigues classiques des titres de la série ont très souvent recours à une structure où « le crime ne survient que dans la deuxième partie après des portraits très fouillés sur le plan psychologique des protagonistes ».
En dépit du grand succès rencontré par des trente-deux enquêtes de son héros fétiche, Ngaio Marsh ne se détourne pas du milieu théâtral et demeure sa vie durant productrice de pièces et professeur d’art dramatique. Fondatrice de la New Zealand Shakespeare Company, elle reçoit à ce titre le grade de Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique en 1966.

Série Roderick Alleyn (32 tomes)
« Et vous êtes priés d’assister au meurtre de… » (tome 01) – « Et l’assassin entra » ou « L’assassin entre en scène » (tome 02) – « La Clinique du crime » (tome 03) – « Initiation à la Mort au champagne mort /Mort en extase » (tome 04) ) – « Mort au champagne » (tome 05)    «Du sang sur la palette/Un vrai crime d’artiste  » (tome 06)  -« La Mort en gants blancs/La Mort en habit noir » (tome 07)  -« Prélude mortel/Un piège pour Miss C » (tome 08)  -« Le Bar de la mort/Au jeu de la mort » (tome 09)  -« La Poupée de cire/Descente fatale » (tome 10)  – (etc)

Série Roderick Alleyn – tome 3 – (La Clinique du crime – The Nursing Home Murder (1935) 

10/18  1994 256 pages – Archipoche – 27.01.2022- 300 pages  (traduit par Roxane Azimi)

Résumé:
Sir Derek O’Callaghan, ministre de l’Intérieur ultraconservateur qui se plaignait de douleurs abdominales, est opéré d’urgence. Peu après l’intervention, il meurt. L’autopsie révèle qu’il a été empoisonné ! L’inspecteur Roderick Alleyn, de Scotland Yard, appelé sur place, a face à lui une pléiade de suspects. Qui a agi sans que personne ne remarque rien ? Le chirurgien qui a opéré le ministre, un ami avec lequel il s’était récemment brouillé? L’une des infirmières présente au bloc, ancienne maîtresse bafouée ? Une autre infirmière, proche des mouvances anarchistes ? Un pharmacien aux remèdes prétendument miraculeux ? Parue en 1935, la troisième enquête de ce distingué représentant de l’aristocratie anglaise, aussi raffiné qu’élégant, prouve aussi qu’il n’est pas dénué d’un brin de chance, l’apanage des grands détectives.

Mon avis:

J’aime bien lire de temps en temps un des romans de cette autrice qui a été contemporaine d’Agatha Christie et qui est quelque peu tombée dans l’oubli. Les enquêtes de Roderick Alleyn du Yard baignent dans l’ambiance Poirot/Miss Marple et l’Inspecteur Alleyn fait un peu penser à  l’Inspecteur Japp. C’est plaisant à lire et l’enquête est bien menée.

Qui a commis ce crime ? D’ailleurs est-ce un crime ? Car il pourrait aussi s’agir d’un suicide…
Cela pourrait être un anarchiste ? un crime politique ? une personne hostile au projet de loi qui le ministre de la justice souhaite faire passer? Une personne de son entourage? Une erreur médicale? 

L’inspecteur principal Roderick Alleyn du Yard est prié de mener l’enquête. Et comme il le dit, quel meilleur endroit pour commettre un meurtre qu’une salle d’op’ – si c’est le cas – qui est nettoyée à fond et stérilisée après une opération…
Tout le monde semble lui mettre des bâtons dans les roues; les proches ne veulent pas parler, les médecins et infirmières semblent former un Eloic relativement bien soudé même si ils ne s’aiment pas..  Il faudra attendre la reconstitution pour avoir le fin mot de l’histoire et tout comprendre… Un petit cosy murder sympathique… Avec toujours un petit coté théâtral qui n’est pas étranger à l’activité de l’autrice, professeur d’art dramatique et fondatrice de la New Zealand Shakespeare Company

Extraits: 

Il y a quelque chose de beau et à la fois de légèrement repoussant dans un blanc immaculé. C’est l’absence de couleur, l’expression de la froideur, l’emblème de la mort. Le plaisir des sens y trouve moins d’écho que dans les autres couleurs ; la note macabre y est en revanche présente davantage. Vêtu d’une blouse blanche, la chaleur de ses mains cachée sous le caoutchouc lisse et glacé, la vigueur animale de sa chevelure emprisonnée sous sa calotte blanche, le chirurgien ressemble plus à une sculpture moderne qu’au commun des mortels. D’ailleurs, aux yeux de ce dernier, il apparaît comme un prêtre en habit sacerdotal, un personnage terrifiant, d’une fascination insidieuse.

Je suis convaincu que les deux tiers des difficultés dans les affaires de meurtre proviennent des témoins qui mentent bêtement, à qui mieux mieux.

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