Expert, Jacques « Le jour de ma mort » (2019)

Expert, Jacques « Le jour de ma mort » (2019)

Auteur : Jacques Expert est un écrivain et journaliste français. Il débute sa carrière professionnelle sur les ondes, à France Info et France Inter, stations pour lesquelles il couvre, pendant près de quinze ans, de nombreux faits divers qui vont inspirer l’écriture de ses premiers ouvrages. Publié en 2007, La Femme du monstre résulte d’une longue enquête de terrain qui lui vaudra d’être rapidement remarqué par la presse.

Parallèlement il poursuit une carrière dans les médias, en occupant successivement les postes de directeur des magazines M6 puis de directeur des programmes de la chaîne Paris Première avant de prendre la direction des programmes d’RTL en 2013. Son roman, Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils, est adapté en téléfilm sur TF1 par Pierre Aknine en 2014. D’abord publiés aux éditions Anne Carrière, «La Femme du monstre » (2007), La Théorie des six (2008), Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils (2009), les romans de Jacques Expert paraissent chez Sonatine depuis Adieu (2012). « Qui » (2013)  «Deux gouttes d’eau» (2015) , Tu me plais (2015), Scènes de crime (2015), «Hortense » (2016),  Ne nous quittons pas (2017), Sauvez-moi (2018), « Le jour de ma mort » (2019), Plus fort qu’elle (2020), Le Carnet des rancunes (2022),« Le grand test »(2023)

Sonatine – 25.04.2016 – 318 pages

Résumé : Et si vous connaissiez le jour de votre mort ? Le nouveau piège de Jacques Expert Charlotte est une jolie jeune femme sans histoire. Elle a un travail qui lui plaît, un petit ami avec qui elle s’apprête à se marier, un chat. Elle se dit heureuse. Cependant, cette nuit d’un dimanche d’octobre, elle se réveille en sueur, tremblante de peur, à l’affut du moindre bruit. Elle est seule chez elle, il est minuit passé.
On est le 28 octobre. Le jour de sa mort. Trois ans plus tôt à Marrakech, Charlotte et trois copines sont allées consulter un voyant. Toutes les prédictions faites à ses amies se sont avérées exactes. Qu’en sera-t-il de Charlotte à qui il avait annoncé une mort violente le 28 octobre. Commence alors un suspense de tous les instants. La jeune femme est-elle victime d’une paranoïa alimentée par l’effrayant souvenir ou est-elle réellement en danger alors que rôde dans la ville un tueur psychopathe?

Mon avis : Ah ben non ! Grosse déception pour moi. Si on veut un vrai suspense psychologique dans un domaine avoisinant, il faut lire le Karine Giebel « Juste une ombre ». Parce que là, j’ai juste eu l’impression de suivre les élucubrations d’une nana qui devrait aller se faire soigner … Et pourtant j’avais beaucoup aimé les autres livres de cet auteur que j’ai lu. Il y a le petit copain, le chat, le mauvais temps, le huis-clos, mais là, ça ne passe pas.  La brave Charlotte m’a vite tapé sur les nerfs – ma parole c’est l’archétype de la blonde bêtasse, les copines du début sont juste impossibles, le petit copain aussi, et il en va de même pour les autres personnages. Mis à part Anatol. Pour le reste, c’est panique à bord et pleurniche. Flop total. Elle n’est juste pas crédible la nana. Et pour le portrait psychologique de l’égorgeur, j’ai comme qui dirait l’impression qu’il n’a rien inventé et nous sert des platitudes. Suis allée jusqu’au bout car le livre est court et se lit vite et que je voulais quand même savoir la fin, mais c’est plat de chez plat… A oublier… Je n’ai pas pour habitude de casser, mais là, je ne vois pas ce qu’il y a de sauvable. Même les essais de touches d’humour sont des clichés éculés.

Extraits :

Je dois vous confier une chose importante, et tant pis si cela vous déplaît : je n’aime pas les chats. Ils sont fourbes, lâches et méchants. Vous ne réussirez jamais à me convaincre du contraire. Je déteste ces sales bêtes.
Quand ils vous regardent, on ne sait jamais s’ils vont attaquer ou s’ils attendent une caresse.

Ces soi-disant spécialistes, psychologues, criminologues ! Ils ne comprennent rien. Le pire, c’est quand ils invoquent le complexe d’Œdipe pour parler de moi.
Cela vous arrangerait de faire de moi un taré, mais vous n’y êtes pas du tout. Je suis quelqu’un de tout à fait normal. Et je vous interdis de me juger !

Dans cette magnifique broderie elle a su à l’égal de Botticelli exprimer la pureté de cette déesse. Elle a parfaitement reproduit ses longs cheveux d’un magnifique blond vénitien, la candeur de son visage, la finesse de sa nudité, pudiquement voilée.

Selon moi, rien n’est une perte de temps, même si je n’ai rien de particulier à faire là, sauf laisser s’égrainer les minutes. Tout est si calme, c’est si rare.
Parfois un bruit difficile à identifier trouble le silence. Ça craque de partout. Même vides, ces vieux bâtiments sont bruyants, ils ont leur vie à eux…

Attention, il ne faut pas confondre discrétion et anonymat. Ni discrétion et timidité.
L’anonymat, c’est une vie terne, sans relief et sans intérêt. On ne retiendra rien de votre passage sur cette terre, vous serez rapidement oublié et personne ne s’arrêtera devant votre tombe… anonyme !
La timidité est encore pire : une maladie qui inhibe, ralentit vos rêves. Je n’aime pas les timides : ils n’osent pas. En revanche, j’aime les discrets : ils taillent leur route ! Les discrets s’intègrent dans le paysage. Ils sont là et agissent, personne n’y prend garde, là réside leur force.

Image : la Venus de Botticelli  

3 Replies to “Expert, Jacques « Le jour de ma mort » (2019)”

  1. Je rejoins complètement ton avis sur ce livre et également sur l’excellence de Karine Giebel.

    J’aime les livres de Jacques Expert, je les ai tous lu… mais là, franchement, c’est de loin son plus mauvais écrit. C’est vraiment dommage, il avait tout pour être pas mal, mais il est d’une niaiserie incroyable.

    L’héroïne, Charlotte, est blonde. Jacques Expert a-t-il fait exprès de la choisir blonde en raison de toutes les blagues débiles qui circulaient au début des années 2000 sur les blondes ?? En tout cas, celle-là, elle joue dans la catégorie championne du monde des blondes ! Elle est horripilante tellement elle s’enfonce dans sa bêtise. Toutes ses allées et venues dans son immeuble m’ont données le tournis. C’est peu crédible, et ça n’a aucun sens. Et que dire des dialogues aves son chat ? « Viens mon bébé, Maman est là » Aghhhhrrr, je ne supporte pas ça !! Les dialogues avec son (méchant) chéri Jérôme sont du même ordre. D’une niaiserie !

    Je pense que, naturellement, Jacques Expert a voulu caricaturer la blonde, ses copines stupides, son chéri psycho-rigide mais il l’a fait avec tellement d’excès que c’est insupportable.

    Le tueur psychopathe, lui, m’a bien fait rire avec son humour noir, par rapport à sa maman et sa grand-mère. (même éculé… je suis toujours bonne cliente pour l’humour noir)

    A part ça, (pour ceux qui aiment), il y a toujours la patte Jacques Expert : écriture efficace, directe, qui ne se perd pas en descriptions futiles, et comme à son habitude il s’amuse à nous égarer sur de nombreuses pistes tout au long du livre avec un suspens maintenu jusqu’à la dernière page… même si la fin est effectivement bof, aussi.

  2. Je ne peux qu’être complètement d’accord avec les deux avis ci-dessus. L’héroïne est caricaturale, ridicule et m’a fait souvent réagir négativement. J’aime bien éprouver de l’empathie pour les héroïnes de roman, (sans doute mon côté fleur bleue) mais là rien ! Et je vais derechef fouiller dans ma bibliothèque afin de dénicher « Juste une ombre ».

  3. Ouh la la !!! Moi qui me réjouissais de le lire et de me réconcilier avec cet auteur; après la déception de son précédent (Sauvez-moi), ton article et les commentaires ne me donnent pas vraiment envie … je crois que je vais passer mon tour …
    Bonnes lectures

Répondre à Bosko Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *