Adler-Olsen, Jussi «7m2» (2024) 624 pages (Série Département V – tome 10)

Adler-Olsen, Jussi «7m2» (2024) 624 pages (Série Département V – tome 10)

Auteur : Carl Valdemar Jussi Adler-Olsen, né le 2 août 1950 à Copenhague, est un écrivain danois. Fils de psychiatre, il a suivi des études politiques et une formation en sciences cinématographiques ; une vie éclectique qui lui a permis de se familiariser avec l’écriture de sujets aussi divers que la folie, la société ou les conspirations.
Depuis 2007, Jussi Adler-Olsen s’est spécialisé dans une série de romans policiers dont Dossier 64, qui a été la meilleure vente de livres en 2010 au Danemark ; ainsi il a reçu cette année-là la distinction du meilleur prix littéraire danois, le prix du club des libraires : les boghandlernes gyldne laurbær ou « lauriers d’or des libraires ».

Série Les Enquêtes du département V  : MiséricordeProfanationDélivrance Dossier 64L’effet PapillonPromesseSelfiesVictime 2117Sel 7m2

la 10ème enquête du Département V…

Albin-Michel – 15.05.2024 – 624 pages / (traduit par Caroline Berg)

Résumé :
Combien mesure l’enfer ? 7m2.
C’est la dimension de la cellule dans laquelle Carl croupit. Témoin gênant, il a été piégé par une puissante organisation de trafic de drogue. Depuis, il est devenu l’ennemi public n°1, même aux yeux de la police.

Il ne lui reste qu’une arme : son équipe. Mais Rose, Assad, Gordon et Mona parviendront-ils à le sauver alors qu’au sein de la prison sa tête est mise à prix ?

Jussi Adler Olsen signe l’apothéose de la série des enquêtes du Département V, traduite en plus de 40 langues, vendue à plus de 27 millions d’exemplaires dans le monde et bientôt adaptée par Netflix.

L’art d’ausculter l’aspect obscur de l’être humain, les remugles de sa conscience, ses obsessions intimes, sa violence insoupçonnée… Une fois de plus le redoutable Jussi nous bluffe. L’Obs

Mon avis:
Nous voici arrivés au dernier tome de la série… Petit avertissement : vous ne pouvez pas lire le tome 10 si vous n’avez pas lu les précédents! C’est une vraie suite !
Nous retrouvons donc Carl dans la cellule où nous l’avions laissé à la fin de « Sel » . Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est en mauvaise posture ! Emprisonné, même pas à l’isolement, et donc cible des détenus (entre autres) . En prime il est présenté au peuple danois comme un danger public, comme l’ennemi public n°1… Tout lui est reproché : trafic de drogue, meurtres, abus de pouvoir…
Et pour ne rien arranger, la grande majorité des membres de la Police est contre lui et en particulier le Chef de la Criminelle, Marcus Jacobsen, qu’il croyait être son ami.
Il est devenu la cible à abattre…mais il ne comprend pas ce qu’on lui reproche… Qui a intérêt à ce qu’il disparaisse?
La presse va s’en mêler, les tabloïds vont s’en donner à coeur joie…
Heureusement ses fidèles lieutenants, à savoir Assad, Rose et Gordon croient fermement à son innocence et son vieil ami Hardy va revenir sur le devant de la scène pour lui prêter main forte. Il va découvrir que des personnes à qui il a sauvé la vie vont aussi se mobiliser. Et en prison il va se faire des relations, aussi étrange que cela puisse paraître. En passant de l’autre coté des grilles, il va faire des expériences à la fois extrêmement traumatisantes  mais aussi très humaines.
Une question se pose toutefois :  pourront-ils le sortir de là vivant? Et quel est l’ennemi qu’ils vont devoir combattre pour sauver Carl ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que tout n’est pas de tout repos dans ce dernier tome ! Les méchants sont de vrais durs… On revisite la vie de Carl dans ce dernier tome, et les mystères s’éclaircissent … Il y a du suspense, de l’action  mais moins d’humour que dans les premiers tomes. Assad est présent mais comme il parle mieux la langue, il commet nettement moins de barbarismes; Rose est efficace mais nettement moins déjantée; quant à Gordon, il a pris de l’ampleur et n’est plus aussi timoré qu’avant..
Au final une lecture qui explique beaucoup de non-dits mais je suis un triste de quitter cette petite bande ! J’aimais tellement cette série, les personnages attachants, cette brigade soudée et si atypique, le coté psychologique et géo-politique aussi…
J’espère découvrir dans le futur une nouvelle série avec d’autres personnages attachants…

Extraits:

elle se rendait compte aujourd’hui que les sentiments, si chaleureux soient-ils, avaient parfois une date de péremption.

Son père lui avait toujours dit qu’une authentique douleur n’est qu’une raison de plus pour garder la tête haute, que l’adversité était un mal qu’il fallait savoir regarder dans les yeux et que si l’on ne pouvait rien faire pour y remédier, on avait le choix de mourir ou de mener un combat sans merci pour garder à distance la malchance.

« Qu’est-ce que tu ne comprends pas, Assad ? C’est pourtant simple.
– Je ne comprends pas comment il pouvait être à la fois dans une impasse et au bord du gouffre. »

C’est ainsi que naît la peur. Nul besoin du crissement lugubre d’un pas derrière soi dans la rue par une nuit de brouillard, comme dans les romans noirs. Non, la peur surgit en plein jour, quand on comprend qu’on est une cible.

Parfois, quand notre cerveau est saturé d’informations, il cesse d’en faire le tri et absorbe tout en un ensemble confus de fragments, sans lien les uns avec les autres. Avec un peu de chance, nous nous mettons à voir les choses sous un autre angle, ce qui nous fait faire un gigantesque bond en avant. 

4 Replies to “Adler-Olsen, Jussi «7m2» (2024) 624 pages (Série Département V – tome 10)”

  1. Dans le passé, Carl Mørck avait été pris dans une fusillade qui avait laissé son collègue Hardy tétraplégique, tandis qu’un autre collègue avait perdu la vie. La résolution de cette affaire clôture les enquêtes du Département V. On sent que la série s’essouffle un peu mais Rose, Assad et Carl vont me manquer. J’espère aussi que l’auteur nous prépare quelque chose de nouveau.

    1. Oui absolument. Tu fais bien de le préciser.
      Comme toi j’espère retrouver des personnages avec l’humour des premiers tomes.

  2. C’est triste que ce soit le dernier… et c’est bien, en même temps. A force, les séries comme ça, passée l’originalité des premiers doivent inventer des centres d’intérêts supplémentaires. Mais, parvenu à un certain stade, l’auteur risque de tomber dans l’invraisemblable ou de s’encrouter dans une triste routine.
    Il faut savoir tuer son enfant…

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