Adler-Olsen, Jussi «Sel» (2022) 672 pages (Série Département V – tome 9)

Adler-Olsen, Jussi «Sel» (2022) 672 pages (Série Département V – tome 9)

Auteur : Carl Valdemar Jussi Adler-Olsen, né le 2 août 1950 à Copenhague, est un écrivain danois. Fils de psychiatre, il a suivi des études politiques et une formation en sciences cinématographiques ; une vie éclectique qui lui a permis de se familiariser avec l’écriture de sujets aussi divers que la folie, la société ou les conspirations.

Depuis 2007, Jussi Adler-Olsen s’est spécialisé dans une série de romans policiers dont Dossier 64, qui a été la meilleure vente de livres en 2010 au Danemark ; ainsi il a reçu cette année-là la distinction du meilleur prix littéraire danois, le prix du club des libraires : les boghandlernes gyldne laurbær ou « lauriers d’or des libraires ».

Série Les Enquêtes du département V  : MiséricordeProfanationDélivranceDossier 64L’effet PapillonPromesseSelfiesVictime 2117Sel

la 9ème enquête du Département V…

Albin-Michel – 25.05.2022 – 551 pages / Livre de Poche – 31.05.2023 – 672 pages (traduit par Caroline Berg)

Résumé :

En replongeant dans une affaire non résolue datant des années 1980, Carl Mørk et l’équipe du Département V découvrent avec stupeur que depuis trente ans, un tueur particulièrement rusé choisit avec une régularité effrayante une victime et l’élimine en déguisant ce meurtre en accident ou en suicide.
À chaque fois, sur le lieu du crime, un petit tas de sel.
Sur fond de restrictions sanitaires dues au Covid-19, Mørk et ses acolytes se lancent dans une enquête dont ils n’imaginent pas l’ampleur.

« Un thriller au cordeau par le virtuose danois Jussi Adler-Olsen, qui explore dans un roman aussi intelligent que politique l’éthique et le sens moral. « Comme toujours, Jussi Adler-Olsen n’a pas seulement écrit un thriller d’exception, mais aussi une étude au scalpel sur les grandes questions morales, la vengeance et l’impuissance. » Femina

Mon avis:

Ah quel plaisir de retrouver cette fine équipe, quelque peu spéciale il faut l’avouer. Le démarrage est poussif, j’ai trouvé les personnages beaucoup plus amortis que dans les tomes précédents mais l’intrigue est bien tordue et le suspense est présent jusqu’au bout. 

Le Département V a quitté ses sous-sols et occupent des bureaux dans le même couloir que les autres enquêteurs… Pas vraiment une bonne solution pour eux qui agissent avec des manières quelque peu spéciales mais cela semble pas trop mal se passer et heureusement la petite équipe continue de former un petit clan à part. Au début ce qui frappe est le comportement de Assad, qui bien que présent, n’est pas au mieux de sa forme. Et, plus étonnant encore Mørk semble s’être bien calmé, Hardy se fait opérer en Suisse. Cerise sur le gâteau, on est en plein Covid. Heureusement qu’Assad continue à triturer les expressions idiomatiques car le roman a beau s’intituler « Sel » j’ai trouvé qu’il manquant de piquant. Ajoutons que les grands manitous de la police semblent toujours suspecter Mørk et Hardy et que l’enquête interne sur l’Affaire du Pistolet à clous les suit depuis le tome 1, même si Marcus – leur chef – ne semble pas envisager une quelconque implication de Mørk.

Venons-en à l’enquête de l’avant-dernier tome de la série. Chose surprenante l’enquête semble se concentrer sur un cas qui a toutes les allures d’un suicide. Le suicide d’une femme de 60 ans qui a perdu son fils il y a plus de 30 ans dans l’explosion d’un garage. Marcus avait été très perturbé par cette explosion et l’enquête ne l’avait pas convaincu. Mørk va donc ressortir ce cold case et l’un des membres de son équipe, le petit nouveau  – Gordon – va découvrir un élément étrange : un petit tas de sel sur les lieux de l’explosion. Petit tas de sel que la fine équipe va tâcher de retrouver sur d’autres scènes de décès non élucidés pour voir si certaines morts n’ont pas été déguisées en suicide ou accidents. Bingo ! C’est le cas.. Mais cela ne démarre pas sur les chapeaux de roue…

En parallèle, il y a une autre enquête en cours… on croise en effet dans ce roman un groupe de justicières qui sont loin d’être inoffensives… Et ce qui est étonnant c’est que l’enquête est également confiée au Département V, alors que là encre, cela n’a rien à voir avec des cold cases..

Enquêter en période Covid, c’est galère. L’effet Covid semble avoir étouffé les étincelles délirantes de la petite troupe. On doit interroger les suspects par téléphone et Rose est chargée d’établir un planning des présences au bureau. Le hic c’est que notre fine équipe ne souhaite pas travailler à distance…

J’ai bien aimé en apprendre plus sur la symbolique du sel dans l’Histoire et la Religion. 

Extraits:

Assad gratta sa barbe naissante et dit : « On a quand même la preuve qu’ils n’étaient pas blanc-blanc, puisque Gordon a découvert ce matin qu’ils escroquaient leurs clients sur les réparations.
– L’expression, c’est “blanc-bleu”, Assad.
– Enfin, on ne peut pas savoir parce que sur les photos, ils sont plutôt… noir-noir. »
Carl sourit. Si la langue danoise manquait de proverbes, on pouvait toujours compter sur Assad pour en inventer.

L’intuition est une chose, mais on peut aussi se laisser tromper par une succession de hasards.

En attendant, je fais des recherches sur l’histoire culturelle du sel et sa valeur symbolique. J’ai lu dans un ouvrage de Mark Kurlansky que le sel avait été une monnaie d’échange pendant de nombreux siècles, vous le saviez ? On l’appelait “l’or blanc”. Le mot “salaire” vient d’ailleurs du mot “sel”.

Les gestes symboliques étaient souvent l’unique piste dans les affaires impliquant des tueurs en série. On en avait des tas d’exemples à l’étranger. 

2 Replies to “Adler-Olsen, Jussi «Sel» (2022) 672 pages (Série Département V – tome 9)”

  1. Roman sur ma PAL, et je pensais le démarrer il y a peu…
    Toutefois il attendra encore un peu, j’ai retrouvé mon cher Jean d’O 😉

    Ce n’est donc pas le meilleur opus, selon toi, Sœurette ?

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