Riley, Lucinda « La Sœur de la lune » – (2019) – Série Les sept sœurs – Tome 5

Riley, Lucinda « La Sœur de la lune » – (2019) – Série Les sept sœurs – Tome 5

Autrice : Romancière et ancienne actrice, née à Lisburn, Irlande du Nord, née le 16 février 1968 et décédée le 11 juin 2021 des suites d’un cancer.  Lucinda Riley partageait sa vie, avec son mari et ses enfants entre sa maison sur la côte du Norfolk, dans l’est de l’Angleterre, et la Provence, dans la presqu’île de Saint-Tropez.

Romans :
Sous le nom de Lucinda Edmonds : En coulisse (1994) – Sous le charme (1995) – Sous les Feux de la rampe (2000)
Sous le nom de Lucinda Riley :
Romans indépendants : La Maison de l’orchidée (2012) – La Jeune fille sur la falaise (2013) – Le Domaine de l’héritière (2013) – La Rose de minuit (2014) – La Belle Italienne (2016) L’Ange de Marchmont Hall (2017) – La Lettre d’amour interdite (2018) – Le secret d’Helena (2020) – La Chambre aux papillons (2020) 
Série : Les sept sœurs :  Maia (2015) – La sœur de la tempête (2016) – La sœur de l’ombre (2017) – La sœur à la perle (2018) – La sœur de la Lune (2019) – La sœur du Soleil (2020)– La sœur disparue (2021).
Parution  posthume de Atlas : L’histoire de Pa Salt (annonce faite par Lucinda Riley aux éditions Charleston en 2023 à confirmer.

Lors du Nouvel An de 2012, en regardant le ciel étoilé, Lucinda Riley a eu l’idée de faire une série ambitieuse, de plusieurs tomes, basée sur la légende de la constellation des Sept Sœurs. Les livres raconteraient le destin de sœurs adoptées qui traversent le globe à la recherche de leur passé, avec un père mystérieux, Pa Salt. Et c’est ainsi qu’est née la série des Sept Sœurs, dont « Maia le premier tome, a été publié en 2014 en anglais.
À travers ces romans au souffle unique, peuplés de personnages inoubliables, liés par les drames et l’amour, Lucinda Riley a affirmé son immense talent, créant un nouveau genre littéraire à part entière.

(tome 5 La Sœur de la lune)

Charleston – 12.03.2019 – 701 pages / Livre de Poche 01.07.2020 – 864 pages (Traduit de l’anglais (Irlande) par Marie-Axelle de la Rochefoucauld)

Résumé :
2007, Ecosse. A la mort de son père adoptif, Tiggy d’Aplièse se réfugie dans les Highlands écossais où elle se consacre à sa passion : s’occuper des animaux du domaine de Kinnaird, dirigé par l’énigmatique Charlie. Là, au coeur de la nature, elle retrouve une sorte de paix intérieure. Mais sur le domaine vit aussi Chilly, un vieux gitan, porteur d’un troublant message : Tiggy est l’héritière d’une célèbre lignée de voyants andalous, et il était écrit qu’il serait celui qui la ramènerait chez elle…à Grenade.
1936, Espagne. Lucia Amaya Albaycín, mieux connue sous le nom de scène de La Candela, s’apprête à fuir le pays ravagé par la guerre civile. Un exil qui conduira la plus grande danseuse de flamenco de sa génération bien loin de sa Grenade natale et de la communauté gitane où elle a grandi. De l’Amérique latine à New York, elle poursuivra son destin… au risque de perdre l’homme qu’elle aime.

Séparées par les années et les continents, ces deux femmes sont pourtant unies par un lien indéfectible… et la volonté farouche de découvrir qui elles sont.

Mon avis:

J’ai retrouvé avec un plaisir infini les aventures des sept soeurs. Et comme j’ai passé plusieurs mois en Ecosse et en Andalousie, le roman qui nous parle de la vie de Tiggy ne pouvait que me plaire ! Et en effet, je l’ai commencé et plus lâché! 

Me voici partie sur les traces du passé de Tiggy, celle qui répond au surnom de Hotchiwitchi (petit hérisson), celle qui a un don, principalement avec les animaux et qui fusionne avec la nature et la terre. Avec elle et au travers de ses ancêtres nous allons voyager… En Ecosse (principalement dans les Highlands), en Espagne – à Grenade (le quartier de Sacromonte) et à Barcelone -, au Portugal (Lisbonne), en Amérique et les Amérique Latine, avec une une petite escale à Genève… 

Je ne vais pas divulgâcher . Sachez que nous allons vivre dans deux mondes bien différents : les étendues sauvages des Highlands et la vie exubérante des gitans, des danseurs de flamenco, des musiciens et des guitaristes, du cante jondo, ce chant qui vous prend aux tripes et vient du plus profond des êtres. Dans un contexte bien difficile : la guerre d’Espagne qui va accompagner la vie des ancêtres de Tiggy.
Tiggy va se retrouver prise entre deux atmosphères bien différentes … la science et la spiritualité, le silence et la musique… mais partout il y a l’amour et la trahison, la souffrance et la guérison… et j’ai aimé les deux ambiances. Tiggy qui semblait à la fois effacée et hors réalité va se révéler dans ce tome, sorte de magicienne guérisseuse en connexion avec les éléments et la nature… ce qui explique parfaitement le fait qu’elle soit végétalienne…
Le personnage de Lucia est inspiré de la danseuse gitane Carmen Amaya et Meñique de son compagnon, le  guitariste Sabicas et j’ai adoré cette plongée dans la culture gitane du flamenco. 

Extraits:

Cela ne sert à rien de regretter ce que l’on perd, il faut accueillir ce qui nous attend.

— La vie est une question d’intuition, avec un soupçon de logique. Si tu apprends à utiliser les deux dans les bonnes proportions, toute décision que tu prendras devrait être la bonne, avait-il ajouté un soir que nous regardions la pleine lune s’élever au-dessus du lac Léman

La nature me donnait le sentiment d’être en vie, aiguisait mes sens, comme si je m’élevais au-dessus de la terre et devenais une composante de l’univers.

Les chats sauvages écossais avaient beau avoir la même taille et la même couleur que les chats tigrés domestiques, la ressemblance s’arrêtait là. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’on les appelait les « tigres des Highlands »

toutes les femmes qui craquaient pour un mauvais garçon pensaient qu’il n’était pas mauvais au fond de lui, juste incompris. Pire que tout, elles croyaient être les seules à le comprendre et, par conséquent, à pouvoir le sauver…

Et je me mis à danser – portés par une alchimie étrange, mes pieds et mes mains savaient exactement quoi faire…

C’était intéressant de penser combien de personnes de ma connaissance ne supportaient pas le silence. Elles le noyaient sous la musique, la télévision ou les bavardages. Mais moi je l’adorais, parce qu’en fait il n’était jamais vraiment silencieux : il permettait d’entendre une cacophonie de sons naturels : le chant des oiseaux, les feuilles frémissant dans les arbres, le vent et la pluie… Je fermai les yeux et écoutai. J’entendais les légers tapotements des flocons de neige qui atterrissaient contre les vitres, comme des fées essayant d’entrer…

— Quand c’est le destin, la vie peut se révéler facile.

J’ai appris que le secret du bonheur était d’essayer de vivre pleinement l’instant présent.

— Ce sera difficile à appliquer pour moi, je pense sans cesse à l’avenir !

— Nous sommes différentes, toi et moi : tu as toujours eu de l’ambition, contrairement à moi.

— Souviens-toi que dans cette vie rude que nous menons sur terre, la seule chose à laquelle nous pouvons nous accrocher, c’est l’espoir.

C’est la pleine lune de février, celle qui apporte une aube nouvelle, la naissance du printemps, un moment pour purifier le passé et prendre un nouveau départ.

Dans la culture gitane, le soleil est le dieu des hommes et la lune la déesse des femmes.(…)

— Sí. Comment pourrait-il en être autrement ? Sans le soleil et la lune, il n’y aurait pas d’humanité. Ils nous donnent notre force vitale. Tout comme, sans à la fois les hommes et les femmes, le genre humain disparaîtrait. Tu vois ? Nous sommes aussi puissants les uns que les autres, mais chacun avec nos dons propres, notre rôle spécifique à jouer dans l’univers. 

le monde est composé de lumière et d’obscurité. Et au cours de ma vie, j’ai vu beaucoup d’obscurité, déclara-t-elle en fermant les yeux, et je sus qu’elle songeait au passé qui les hantait encore, elle et ce beau pays. En période d’obscurité, on fait ce qu’on peut pour survivre, pour se protéger soi-même et ceux qu’on aime.

La maladie provoque la peur, et la peur devient elle-même une maladie. C’est mieux si on n’est pas au courant. On guérit plus vite.

Que m’arrive-t-il ? chuchota-t-elle en fixant une grande toile d’araignée au coin du plafond. Où suis-je allée ? J’ai disparu, comme l’araignée qui a tissé cette toile… il ne reste plus que mon enveloppe, une coquille vide.

 

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