McDowell, Michael «  Lune froide sur Babylon » (1985) 460 pages

McDowell, Michael «  Lune froide sur Babylon » (1985) 460 pages

Auteur: Michael McDowell (de son nom de naissance Michael McEachern McDowell) est un écrivain et scénariste américain, né le 1er juin 1950 et décédé le 27 décembre 1999 à Boston, Massachusetts. Co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Etrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi addictive qu’une série Netflix, baignée d’une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.
L’éditeur français, Monsieur Toussaint-Louverture, a d’abord pensé sortir un volume de 1200 pages, mais il s’est finalement dit qu’il allait coller à la stratégie d’origine et sortir en 6 volumes.

(Série Blackwater en 6 tomes)  1983 / 2022 – Blackwater I. « La crue » (The Flood)  : 7 avril (260 pages)
– Blackwater II : « La digue » (The Levee)  : 22 avril (244 pages) – Blackwater III : « La maison » (The House)    : 5 mai (240 pages) – Blackwater IV : « La guerre » (The War) : 19 mai (255 pages)
– Blackwater V : « La fortune » (The Fortune) : 3 juin (255 pages)– Blackwater VI :« Pluie » (Rain) 17 juin (255 pages)
Voir la page sur le site de l’éditeur Blackwater – Monsieur Toussaint Louverture

Romans : « Les aiguilles d’or » (1980/2023) – Calliope (McDowell, Michael & King, Tabitha) –  Katie (1982/ 2024 ) – « Lune froide sur Babylon » (2024) –  « L’Amulette » (2025)

Nouvelles: « Les bonbons d’Halloween » (1985/2024) 25 pages

Monsieur Toussaint Louverture – 04.10.2024 – 460 pages
Traduction de l’anglais (États-Unis) par Gérard Coisne et Hélène Charrier. Illustration de Pedro Oyarbide. Couverture fabriquée par l’imprimerie Print System, à Bègles. Impression du bloc intérieur et façonnage par Firmin Didot, à Mesnil sur l’Estrée. Format 10,8:x:16,5:cm. Broché. 460 pages. Ce livre a déjà paru dans une traduction différente sous le titre : Les Brumes de Babylone. Titre original : Cold Moon Over Babylon.

Résumé:
À l’aube des années 1980, Babylon est une ville de Floride comme les autres, avec sa chaleur humide et ses pom-pom girls, ses rumeurs et ses superstitions, ses serpents venimeux et ses décès soudains.

Mais Babylon abrite aussi une rivière ancienne et sinueuse, l’un des affluents de la Perdido: le Styx. Un cours d’eau au passé trouble qui a déjà marqué la famille Larkin d’un sceau funeste. Alors quand la jeune Margaret Larkin se volatilise, c’est comme si la rivière se mettait à couler à l’envers, et que l’âme des morts souhaitait dévorer l’esprit des vivants.

Et tandis que remonte à la surface ce qui n’aurait jamais dû se noyer, une étrange lune se lève au-dessus de la ville, immense et froide, dont la lumière blafarde envahit tout et aveugle victime comme meurtrier, les déchus de Babylon.

Au-delà de la cupidité et de la brutalité, de la bonté et du désespoir, Michael McDowell (1950-1999) nous offre avec Lune froide sur Babylon un roman gothique et bestial, une danse macabre à mi-chemin entre un roman policier à ­l’ambiance poisseuse et un mélodrame effrayant où les blessures que s’infligent les vivants ne sont rien à côté de celles que peuvent infliger les morts.

« L’HORREUR EST L’UN DES MEILLEURS
MOYENS D’EXPRIMER, DE DIRE QU’IL Y A DES
CHOSES, LÀ-DEHORS, DES FORCES, DES VIBRATIONS, QUI SONT PUREMENT ET SIMPLEMENT MALVEILLANTES.
ELLES FRAPPENT SANS PRÉVENIR, ELLES FRAPPENT SANS RAISON,
ELLES FRAPPENT SANS QU’ON SOIT CAPABLE DE FAIRE
QUOI QUE CE SOIT CONTRE ELLES. »

MICHAEL McDOWELL [1950-1999]

Mon avis:

Me voici de retour en Alabama, entourée par les rivières « La Perdido » et son affluent  « La Styx » , une rivière qui est l’un des fleuves des enfers dans la mythologie grecque.
Je pense que toutes celles (et ceux) qui ont lu la saga Blackwater ont en mémoire les eaux tumultueuses, dangereuses et mystérieuses qui coulent dans la région. 

Un livre parfait pour cette période de l’année, époque d’Halloween! On est parfaitement dans l’ambiance angoissante et hors réalité. Pas étonnant d’y croiser des fantômes et des atmosphères surnaturelles, d’évoluer dans des brumes et des brouillards…
Bienvenue dans une histoire dans laquelle vivants, morts, âmes et fantômes se mélangent, se croisent, apparaissent et disparaissent …
Si on en croit la mythologie grecque les âmes qui n’ont pas de tombe et ne parviennent pas à traverser la Styx pour rejoindre le monde d’en bas sont des âmes qui vont continuer à errer pour l’éternité dans les eaux de la Styx , des eaux terrifiantes, noires et froides , dotées de pouvoirs magiques..
Vivre au bord de La Styx va se révéler un véritable enfer pour la famille Larkin (et pas que pour elle) . Evelyn Larkin, la grand-mère a la charge de ses deux petits-enfants, Margaret et Jerry, après que leurs parents se soient noyés dans la rivière. Bientôt la rivière va être le théâtre d’un autre drame : la disparition de Margaret. Est-ce un accident, une fugue, un meurtre? Qui pourrait lui en vouloir ? Et quelles vont être les conséquences de cette disparition ?
L’atmosphère mêle le réel et l’imaginaire, les vivants et les morts, au point de ne plus dissocier ce qui est vrai et inoffensif de ce qui est fabriqué et suggéré par la peur, le rationnel et l’irrationnel se confondent, les visions et ce que l’on voit réellement se superposent et se mêlent de manière à rendre le normal totalement effrayant et glaçant.
Et je vous laisse vous perdre à Babylon (Alabama) et sur les rives de la Styx … en pleine nuit de préférence

Extrait:

le Styx, une large et lente rivière avec d’occasionnelles zones de rapides à l’écume noire qui, plus à l’ouest, se jette dans les eaux encore plus troubles et lentes de la Perdido, qui sépare la Floride de l’Alabama.

 

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