Qiu, Xiaolong «Les enquêtes de l’inspecteur Chen»

Qiu, Xiaolong «Les enquêtes de l’inspecteur Chen»

Auteur : Qiu Xiaolong est né à Shanghai en 1953; c’est un auteur chinois de roman policier, poète et amateur de taï chi. . Lors de la Révolution culturelle, son père est la cible des révolutionnaires et lui-même est interdit de cours. Il soutient néanmoins une thèse sur le poète T. S. Eliot et poursuit ses recherches à Saint-Louis, aux États-Unis. Les événements de Tian’anmen le décident à s’y installer et c’est en anglais qu’il écrit la célèbre série policière mettant en scène l’inspecteur Chen ainsi que les nouvelles du cycle de la Poussière Rouge. Traduits dans vingt pays, ses livres se sont déjà vendus à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde. L’amour de Qiu Xiaolong pour la littérature anglaise et la poésie lui vient à l’adolescence, lorsqu’une bronchite le cloue au lit. Son père, professeur, est victime des Gardes Rouges durant la Révolution culturelle des années 1960. En 1988, une bourse de la Ford Foundation permet à Qiu Xiaolong de partir aux Etats-Unis pour y poursuivre des études à la Washington University de St-Louis, dans le Missouri, et, suite aux répressions de la Place Tiananmen en 1989, il décide de s’installer définitivement aux Etats-Unis. En 1996, il obtient son doctorat en anglais avec une thèse sur T. S. Eliot. Ses livres, écrits en anglais, dont le personnage principal récurrent est l’inspecteur Chen Cao, cadre du Parti et membre de l’Union des écrivains, au-delà du roman policier, dépeignent la Chine des années 1990, les mutations socio-économiques de sa population urbaine et les bouleversements de la Chine moderne. . Qiu Xiaolong enseigne par ailleurs la littérature à la Washington University de St-Louis.

Série : « Les enquêtes de l’inspecteur Chen »

01.Mort d’une héroïne rouge :
Résumé : Shanghai 1990. Le cadavre d’une jeune femme est retrouvé dans un canal par deux jeunes pêcheurs. Pour l’ambitieux camarade inspecteur principal Chen et son adjoint l’inspecteur Yu, l’enquête va rapidement se compliquer lorsqu’ils découvrent de la morte. Il s’agit de Hongying, Travailleuse Modèle de la Nation. Une fille apparemment parfaite et solitaire qui a pourtant été violée et étranglée. Qui se cache derrière ce masque de perfection et pourquoi a-t-on assassiné la jeune communiste exemplaire ? Chen et Yu vont l’apprendre à leurs dépens, car à Shanghai, on peut être camarade respecté tout en dissimulant des mœurs… déroutantes. Un fascinant polar du côté de l’Empire Céleste, mené avec humour, poésie, gourmandise et un sens très particulier de la morale.
Mon avis : L’affaire est extrêmement sensible. La brigade des affaires spéciales va tenter de résoudre l’affaire.. Mais est-ce une affaire de crime crapuleux ou une affaire politique? Il va falloir faire très attention à ne pas commettre de fautes « politiques »… Le contexte nous permet d’en apprendre davantage sur le pouvoir, sur la police, sur la mentalité qui règne au sein de la police et du parti. Une belle documentation sur la Chine d’aujourd’hui

02.Visa pour Shanghai
Résumé
: Il y a ceux qui veulent rejoindre les États-Unis coûte que coûte, parfois même au prix de leur vie. Et ceux qui veulent parcourir le chemin inverse pour démanteler les réseaux, qui jettent sur les côtes des cargos chargés d’hommes. Mais il ne suffit pas d’aller à Shanghaï pour contrer les puissantes triades. Car la donne est embrouillée, comme le sont les relations internationales. Washington doit ramener la femme d’un passeur chinois, condition exigée par ce dernier pour qu’il témoigne dans un procès contre l’immigration clandestine. Pékin veut sauver la face et le camarade inspecteur Chen, appelé à l’aide par le Parti, doit servir d’interprète et de guide a Catherine Rohn, l’inspectrice américaine envoyée sur place. Mais voilà, la femme du passeur disparaît, et Chen n’entend pas non plus lâcher une affaire en cours pour les beaux yeux du FBI…
Mon avis : 2ème enquête de Chen, qui fait équipe avec une américaine. Et avec eux on fait un petit tour dans le monde des triades, des règlements de comptes, des problèmes des naissances et de l’immigration. J’aime aussi ces livres émaillés de proverbes, de citations, de poèmes… Avec Chen, on apprend à connaitre les traditions chinoises, tout en suivant une enquête policière et en en apprenant davantage sur la Chine actuelle.

03.Encres de Chine
Résumé :
Une ex-garde rouge devenue dissidente est retrouvée assassinée.
Une enquête délicate à mener pour l’inspecteur- Chen et son adjoint Yu… Le gouvernement souhaite en effet étouffer l’affaire et fait pression sur la police pour qu’un coupable soit rapidement arrêté. Chercheraient-ils à faire croire que l’affaire n’a rien de politique, en dépit du lourd passé de la victime? Après Mort d’une héroïne rouge et Visa pour Shanghai, voici de nouveau nos deux enquêteurs plongés dans tes secrets de la Chine rouge.
« Pour le pays, les atrocités commises étaient une sorte de cadavre dans le placard. En connaître l’existence était une chose, mais le tirer du placard en était une autre.  »
Mon avis : Si la partie « documentaire » sur les écrivains dissidents chinois est très intéressante, j’ai trouvé l’enquête policière un peu light… mais ce fut toujours un plaisir de retrouver l’inspecteur Yu.

04. Le très corruptible mandarin
Résumé
: À Shanghai, le policier qui enquêtait sur Xing Xing, un puissant cadre du Parti suspecté de corruption, est retrouvé assassiné.
Difficile de s’opposer aux nouveaux « mandarins » de la Chine post-communiste… Le camarade inspecteur Chen, poète et idéaliste, se plonge dans les méandres d’un système de passe-droits tentaculaire, remontant les filières des magnats rouges jusqu’au pays de l’Oncle Sam…
Mon avis : Magnifique! Suspense, interêt du contexte, tout y est ; avec le premier, c’est de loin le plus passionnant! J’ai adoré. Avec le premier, c’est de loin le plus passionnant! J’ai adoré.

05 : De Soie et de Sang
Résumé : Impossible d’étouffer l’affaire : la deuxième victime a été trouvée ce matin, en plein centre-ville. Même mise en scène que pour la première : robe de soie rouge rouge, pieds nus, jupe relevée, pas de sous-vêtement. Le tueur signe son oeuvre avec audace et la presse s’en régale. C’est ce qui inquiète l’inspecteur Cao : pour s’exposer si dangereusement, le coupable doit avoir un plan diabolique…
Mon avis : Encore une enquête bouclée par Chen. Plus psychologique que les précédents, c’est de loin mon préféré. On suit notre Inspecteur en se demandant ou il va… et tout se met en place. Et Chen fait preuve d’humanité… Mais on ne peut pas dire que la chasse au serial killer soit menée sur un rythme trépidant… tout en finesse… Oedipe à Shanghai.. voilà du nouveau…  

06 : La dansense de Mao
Résumé : L’enquête qui attend l’inspecteur principal Chen sera certainement la plus délicate de sa carrière. Elle a pour objet… le Président Mao. Ou plutôt la petite fille de sa « partenaire de danse » à Shanghai, une ancienne actrice. La jeune fille est soupçonnée d’être en possession d’un mystérieux « souvenir » du grand Timonier. L’image du leader étant déjà assez écornée par les mémoires de son médecin et autres biographies non autorisées, le secrétaire du Parti Li veut absolument étouffer l’affaire. L’inspecteur Chen, chargé de l’enquête, infiltre les réseaux des nostalgiques des années 30 et prend tous les risques, allant même jusqu’à fouiller l’ancienne chambre de Mao dans la Cité Interdite…
Dans ce qui est probablement son roman le plus documenté, Qiu Xiaolong se confronte directement à la figure de Mao, dont l’ombre planait sur ses livres précédents.
Mon avis : toujours aussi fan de l’inspecteur Chen.

07: Les courants fourbes du lac Tai (2010)
Résumé : Éteindre son téléphone portable. Flâner en touriste. Voilà à quoi rêve l’inspecteur principal Chen. La semaine de vacances que lui offre le Parti dans une luxueuse résidence au bord du lac Tai arrive à point nommé. Mais ce décor de rêve cache une triste réalité. Les eaux du lac, autrefois renommées pour leur pureté, sont désormais recouvertes d’une algue fétide car les usines de la région y déversent leurs déchets toxiques. Et lorsque le directeur de la plus importante d’entre elles est assassiné, tous les regards se tournent vers les leaders de la cause écologique – une problématique toute neuve dans la Chine d’après Mao où la pollution tue chaque année des centaines de milliers de personnes.
Mon avis : Il faut le lire ! il est génial ! On le prend et on ne le lâche plus ! Les aventures de Chen sont toujours aussi savoureuses, et encore et toujours on découvre la société chinoise.

08 : Cyber China
Résumé : L’inspecteur Chen enquête sur le décès du directeur du bureau du développement immobilier de Shangai. Peu de temps avant, une photo de lui en possession d’un paquet de cigarettes de luxe, emblème de l’argent facile, avait enflammé la toile. Lianping, une jeune journaliste, aide Chen dans sa mission. Harmonie et probité : à en croire les médias officiels, le modèle chinois est une réussite. Mais sur Internet, la colère des cyber-citoyens se déchaîne. Zhou, un cadre de la municipalité de Shanghai, est la cible rêvée de cette chasse à la corruption d’un nouveau genre. Une photo de lui en possession d’un paquet de cigarettes de luxe, emblème des Gros-Sous sans scrupules, enflamme la toile. Deux semaines plus tard, on le retrouve pendu. Suicide ? Assassinat ? Sous l’oeil vigilant des dignitaires du Parti inquiets du formidable mouvement qui agite le réseau, l’inspecteur principal Chen, aidé d’une jeune journaliste, plonge dans l’univers des blogs clandestins. Là où la censure rouge se casse les dents. Cette huitième enquête du célèbre policier-poète pointe l’exaspération d’une population déterminée à retrouver sa liberté de parole face aux dérives d’un système clanique.
Mon avis : C’est un plaisir de retrouver Chen pour la 8ème fois. Toujours tiraillé entre police et poésie, toujours flanqué de sa Maman et de ses amis qui rêvent de le voir marié, toujours en compagnie de jolies femmes mais toujours pas en train de franchir le pas… Chen grimpe dans l’organigramme du pouvoir, mais il dérange beaucoup aussi. Autour de lui des morts suspectes. Chen enquête. Il ne laisse pas tomber, il va farfouiller là où il ne devrait sans doute pas. Heureusement il a des amis qui lui veulent du bien. Une fois encore un suspense, une enquêté sans violence, qui avance sans précipitation. Avec Chen on a le temps de penser, de réfléchir, de vivre, de gouter aux plaisirs de la littérature, de la bonne chair et des promenades. On avance dans l’enquête mais on découvre aussi la vie en Chine, sans concessions. J’en redemande !

 09 Dragon bleu, tigre blanc (03.2014)
Résumé : Stupeur à la brigade des affaires spéciales de la police de Shanghai. Sous couvert d’une promotion ronflante, l’inspecteur Chen est démis de ses fonctions. Après tant d’enquêtes menées contre les intérêts du pouvoir, pas étonnant qu’on veuille sa peau. Forcé d’agir à distance, inquiet pour sa vie, Chen affronte l’affaire la plus délicate de sa carrière tandis qu’à la tête de la ville, un ambitieux prince rouge et son épouse incarnent le renouveau communiste. Alors que dans les rues résonnent les vieux chants révolutionnaires, ambition et corruption se déclinent plus que jamais au présent. Avec une amère lucidité, Qiu Xiaolong réinterprète à sa manière le scandale Bo Xilai qui secoua la Chine en 2013.
Mon avis : S’il fallait résumer l’intrigue, une phrase prononcée par Chen suffirait : « Le système n’a pas de place pour un flic qui place la justice au-dessus des intérêts du Parti. C’est déjà un miracle que j’aie survécu si longtemps. »
Depuis quelques années, grâce à internet, de nombreuses affaires de corruption qui se passent en Chine sont dévoilées. Ce livre met l’accent sur l’importance d’Internet et le rôle des hackers pour dénoncer les dessous sordides du pouvoir ; il est inspiré du scandale Bo Xilai qui a secoué la Chine en 2012. L’ambiance de tout le livre est angoissante, car on ressent la surveillance omniprésente du « parti », la traque des citoyens, la peur d’être éliminé… Et on a la même impression que la survie des citoyens passera par l’ouverture au monde via Internet…
La fuite de Chen nous permet de nous promener dans la ville de Suzhou, réputée pour a gastronomie, sa beauté, son lien avec la musique et l’opéra. Plus que jamais Chen se réfugie dans la poésie au moment où il craint pour sa vie. C’est un atout d’avoir lu les livres précédents car l’action des personnages secondaires est très importante

 Extraits :

« Les prix s’envolent, comme un cerf-volant au fil rompu »

« Il songea à des vers de Liu Yong, un poète décadent de la dynastie des song, au XIème siècle. Je crains que les beaux paysages soient tous partis à ta suite. Ma solitude à qui la confier ? »

« Les néons semblaient estampiller la ville telle une série de timbres sur une enveloppe noire. »

« Comme dit le vieux proverbe, aucun bateau ne navigue en eau calme toute l’année »

10 «Il était une fois l’inspecteur Chen» (10/2016)
Résumé : Chen Cao a grandi au temps des dénonciations de masse et des excuses publiques: «Honte aux intellectuels bourgeois!», «Je suis pourri du coeur aux orteils, je mérite des milliers de morts!» Il a vu son père accusé, sa famille humiliée. Des années plus tard, lorsque l’État lui assigne un poste subalterne dans un commissariat de la ville, un drame fait écho à ce passé de fils de «monstre noir». Fu, un commerçant de la Cité de la Poussière Rouge, spolié sous Mao puis réhabilité et grassement indemnisé, est retrouvé assassiné… Une affaire qui marquera les premiers pas sur le terrain d’un poète de cœur devenu flic par hasard.
Mon avis et extraits(voir article sur le blog)

11 «Chine, retiens ton souffle» (10/2018)
Résumé : Officiellement, l’inspecteur Chen est toujours à la tête de la brigade des affaires spéciales ; en réalité, il a été mis au placard. Le secrétaire Li fait pourtant appel à lui, ainsi qu’à son fidèle coéquipier Yu, car un tueur en série sévit à Shanghai. En quatre semaines, quatre victimes ont été frappées à la tête en pleine rue, à l’aube, par un mystérieux assassin. D’abord Peng, une aide de nuit à l’hôpital et après elle, un présentateur météo, une agente immobilière et une journaliste.
A côté de chaque corps, un masque antipollution jaune… Faut-il voir dans ce détail un message contre la pollution atmosphérique endémique qui inquiète les citoyens ? Parallèlement, un groupe de militants écologistes, auquel appartient une amie de Chen, la journaliste Shanshan (cf Les courants fourbes du lac Tai), cherche à éveiller les consciences et à secouer le Parti : car si les plus riches s’équipent de purificateurs d’air ou fuient le pays, parmi le commun des mortels, cancers et maladies respiratoires se multiplient.
Chen est convoqué par le camarade Zhao, ancien secrétaire du Parti à la commission de contrôle de la discipline, pour enquêter sur les activités du groupe.
Mon avis et extraits(voir article sur le blog)

12 «Un dîner chez Min» (04.02. 2021)  256 pages
Résumé : Le légendaire et dérangeant inspecteur Chen est sur la touche. Le Bureau de la réforme du système judiciaire, une voie de garage destinée à l’éloigner des enquêtes trop indiscrètes, pourrait le satisfaire en lui laissant le temps d’écrire un roman inspiré par le célèbre juge Ti. Mais on ne se refait pas, et la tentation d’aller fourrer son nez dans une affaire qui bruisse dans Shanghai–celle mettant en cause une belle courtisane qui ouvre sa table privée aux éminences et aux Gros-Sous de la ville–est plus forte que la sagesse. Tout en s’abritant derrière sa très efficace secrétaire, la jolie Jin, l’inspecteur finit par découvrir que le commerce des antiquités chinoises peut s’avérer extrêmement rentable mais parfois dangereux. Et qu’il vaut mieux ne pas se mettre à dos la Sécurité intérieure et les puissants princes rouges…
Mon avis et extraits(voir article sur le blog)

13  «Amour, Meurtre et Pandémie» (04.05.2023) 226 pages
Résumé:Où sont passées les échoppes des rues de Shanghai où se pressaient les gourmets? La politique sanitaire du gouvernement les a interdites. Que sont devenues les conversations du soir de la cité de la Poussière Rouge? Les caméras omniprésentes et la surveillance sans faille des comités de quartier les ont fait disparaître. Bientôt des bulldozers raseront définitivement la cité et ses vieilles maisons shikumen. Chen, le légendaire inspecteur, ne trouve un réconfort que dans la littérature et la poésie, ultime bastion du passé où il peut encore se réfugier. Pourtant c’est à ses talents d’enquêteur que le Parti fera appel pour résoudre une série de meurtres qui touche le plus grand hôpital de la ville, déjà sous tension. Le mot d’ordre: maintenir à tout prix la stabilité tout en prônant l’efficacité de la politique zéro Covid. Au même moment à Wuhan, les victimes de cette politique se comptent par centaines et les posts des lanceurs d’alerte sont censurés. À quels morts Chen donnera-t-il la priorité?
Mon avis et extraits: (voir article sur le blog)

 Autres :

Une enquête du vénérable juge Ti
– (Attribuée à l ‘inspecteur Chen Cao)
(2020)
Résumé: En un temps d’âpres luttes pour le pouvoir, dans la Chine du IXe siècle, un messager impérial vient demander au célèbre juge Ti d’enquêter sur un meurtre dont est soupçonnée la poétesse-courtisane Xuanji. Alors que la belle et talentueuse jeune femme croupit dans une geôle en attente de la sentence, l’enquête du juge le mènera à des secrets qu’il est préférable d’ignorer.
Mon avis et extraits:  (voir article )

La bonne fortune de Monsieur Ma, Liana Levi (2010) – Doctor Zhivago (nouvelle)
Résumé : «C’est une invention bien connue de conspirer contre le Parti avec des romans», a dit le président Mao. Un précepte que méditent les habitants de la cité lorsque monsieur Ma, le libraire, est arrêté un soir de l’hiver 1962. Son crime? Posséder dans ses rayons un roman étranger à propos d’un certain docteur russe. Sa peine? Trente ans d’emprisonnement pour «activités contre-révolutionnaires». Vingt ans plus tard, Ma est libéré. La Révolution culturelle est loin, Mao est mort, les autorités encouragent l’initiative privée. Que pourrait faire le vieux Ma après tant d’années de prison? Contre toute attente, son nouveau commerce est un succès. Une reconversion à mille lieues de la littérature. Quoique…
Mon avis : petit nouvelle de la vie quotidienne, de la vie de quartier.. Un libraire est arrêté, mis en prison. Pourquoi ? Vingt ans passent… A sa libération, il décide non plus d’ouvrir une librairie mais une herboristerie.. Pourquoi ? Sous forme d’anecdote ( ou presque) l’auteur soulève le voile sur une pratique qui avait court en Chine … et dévoile en partie les dessous de la politique…

Extraits :

« Comme le président Mao l’a dit récemment, c’est une invention bien connue de conspirer contre le Parti avec des romans. »

« Une beauté sort des livres, et un trésor apparaît »

« Dans un poème de la dynastie des Tang, une feuille tombée dans une flaque après la pluie symbolisait la solitude d’une femme abandonnée »

Des nouvelles de la Poussière rouge
Résumé: À l’entrée de la vieille cité de la Poussière Rouge, un tableau noir égrène les progrès du pays selon la rhétorique communiste. Mais un peu plus loin, dans la cour où les habitants conversent les soirs d’été, les anecdotes qu’ils échangent sont plus nuancées. Embrassant le dernier demi-siècle, ces histoires racontent les désillusions des jeunes «sœurs de province» venues tenter leur chance à Shanghai, les malheurs de serviteurs zélés du régime, ou encore les dégâts du socialisme de marché… Ces parcours de citoyens ordinaires forment la matière de récits poétiques et cocasses, à lire comme autant de courtes et ironiques leçons d’histoire sur la Chine.
Mon avis et extraits : pas encore lu

Cité de la Poussière Rouge
Résumé: Shanghai, cité de la Poussière Rouge. Dans cet ensemble de maisons traditionnelles, les habitants aiment se réunir dans l’une des allées pour leur «conversation du soir». De la prise de pouvoir du Parti communiste en 1949 jusqu’à la période actuelle du « socialisme à la chinoise », en passant par la Révolution culturelle, chacun tisse son récit. Travail, précarité, ambition et amour se déclinent selon la grammaire socialiste, car rien n’échappe à l’idéologie. Avec ces nouvelles, Qiu Xiaolong pose un regard pénétrant et lucide sur la Chine contemporaine. Certaines d’entre elles ont été publiées dans Le Monde durant l’été 2008.
Mon avis et extraits : pas encore lu

 

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