Bannalec , Jean-Luc «Un été à Pont-Aven» (2014)

Bannalec , Jean-Luc «Un été à Pont-Aven» (2014)

Auteur : Jean-Luc Bannalec est le pseudonyme d’un écrivain allemand (Jörg Bong) qui a trouvé sa seconde patrie dans le Finistère sud. Après Un été à Pont-Aven (2014), il écrit la suite des aventures du commissaire Dupin dans Étrange printemps aux Glénan (2015), Les Marais sanglants de Guérande (2016)  L’Inconnu de Port Bélon (2017) , Péril en mer d’Iroise (2018), Les disparus de Trégastel : Les vacances du commissaire Dupin (2019) .  Tous ses romans ont paru aux Presses de la Cité.

 Les aventures du commissaire Dupin – tome1

 Presses de la Cité 3 avril 2014 (372 pages) / Pocket avril 2015 (360 pages)

Résumé : Pont-Aven. Entre fest-noz et ciel azur, trop azur, la saison estivale démarre en fanfare. Jusqu’à ce qu’on retrouve le propriétaire du mythique hôtel Central dans une mare de sang. Tous les témoignages – membres du personnel, héritiers, voisins et amis – convergent, lisses et sans faille. Et pourtant… Le commissaire Duplin, un Parisien récemment muté dans ce bout du monde et en voie d’adoption, suit la piste d’une toile de Gauguin, inconnue jusque-là, et s’adjoint les services d’une ravissante experte en art, pour confondre un assassin qui se rêvait millionnaire.

Mon Avis : Le tome 1 des enquêtes du Commissaire Dupin était sur ma liste depuis longtemps… Bien contente de l’avoir trouvé ! et comme en plus j’aime les romans qui se passent dans le monde de l’art, je suis contente d’en apprendre un peu plus sur l’Ecole de Pont-Aven. Il est moins abouti que ceux qui suivent mais cela permet de faire connaissance avec le Commissaire Dupin et son équipe. Dans les prochains volumes on en apprendra davantage sur ses rapports avec les autres. Et dès ce premier roman on se rend compte de l’amour de l’auteur pour la Bretagne et ses descriptions apportent beaucoup et permettent de s’immerger en terre bretonne. A recommander à tous les amoureux de cette région.

Extraits :

Pour les Bretons, il n’y a pas plus étranger qu’un Parisien.

Nombreux étaient les attraits qui avaient motivé l’arrivée des artistes à Pont-Aven, dans le vieux pays celtique de la Bretagne – l’Armorique, « le pays du bord de mer », comme les Gaulois avaient coutume de le nommer. Il y avait les paysages magiques, témoins de l’époque mystérieuse des menhirs et des dolmens, des druides et des grandes légendes, mais aussi l’exemple de Monet, qui travaillait déjà depuis un moment sur Groix, une île visible à l’œil nu depuis l’estuaire de l’Aven.

Pour reprendre les termes celtes d’origine, c’était l’Armor et l’Argoat : la Bretagne littorale et la Bretagne boisée. Dupin n’avait pas tardé à comprendre que le monde breton s’était essentiellement construit sur cette opposition, tout au long de son histoire et jusqu’à nos jours.

si on commence à se faire opérer à mon âge, on est perdu

La loi implacable se vérifiait une fois de plus : les « grands » de ce monde se souciaient avant tout de deux choses : l’argent et leur réputation.

sept mille sept cent soixante-dix saints que l’on honorait encore de nos jours de manière plus ou moins solennelle. Chaque pépin, chaque bobo, si insignifiant soit-il, avait son saint.

Trois, quatre générations en terre bretonne n’empêcheraient pas ses arrière-petits-enfants de se voir secrètement taxer de « Parisiens ».

Il était convaincu du fait que rien ne révélait plus clairement les rouages secrets d’une personnalité que la manière dont étaient organisées ses journées, et que c’était en observant sa manière de vivre qu’on commençait réellement à comprendre quelqu’un.

Oui, c’était la peur, bien plus que l’amour, qui liait ces gens à la mer. Chacun, ici, connaissait une personne ayant perdu un proche en mer, parfois c’étaient plusieurs vies qui étaient avalées d’un coup.

Enfin, ils prirent place sous un tilleul magnifique, à proximité de la roue du moulin. En heurtant les pierres, l’eau produisait un clapotis charmant. Dupin ne connaissait pas l’histoire des nombreux moulins de Pont-Aven. C’étaient ceux- ci, en effet, bien avant la venue des artistes, qui avaient fait la célébrité du village.

Il était déjà huit heures trente mais le jour ne semblait pas encore levé. Le ciel était d’un noir d’encre, de monstrueux nuages anthracite filaient au ras de la mer.

L’ancien et le nouveau étaient savamment combinés dans un camaïeu de couleurs typiques de la Bretagne, un bleu profond, un vert clair, un blanc éclatant – les nuances de l’Atlantique.

Quand plus de deux personnes sont dans la confidence, tout le monde finit forcément par l’apprendre.

Le légendaire bois d’Amour avait joué un rôle important pour les artistes de la fin du XIXe siècle, on le reconnaissait sur de nombreuses peintures.

— Vous exercez un sacré métier.
— Vous trouvez ?
— Mais oui. Vous vivez en plein roman policier !

Infos :

Pont-Aven, cité des peintres – Pont-Aven, ville de renom, 14 moulins, 15 maisons : https://www.pays-de-bretagne.com/Pont-Aven-cite-des-peintres

Ecole de Pont-Aven : https://fr.wikipedia.org/wiki/École_de_Pont-Aven

 

 

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