Nicci French « Cruel vendredi » (2016)

Nicci French « Cruel vendredi » (2016)

Auteurs : Sous le pseudonyme de Nicci French se cache un couple de journalistes, Nicci Gerrard et Sean French. Tous deux ont étudié la littérature anglaise à Oxford à la fin des années 1970 sans jamais se rencontrer. Ensuite, chacun a mené sa carrière de son côté dans le journalisme. Nicci collabore à l’Observer pour lequel elle traite notamment des grands procès d’assises ; Sean est chroniqueur littéraire pour divers magazines. Ils se croisent enfin en 1989, et décident de partager leur vie et leur écriture. Maniant l’art de jouer avec les nerfs et le suspense cousu main, ils rencontrent le succès dès leur premier thriller psychologique.

Série Frieda Klein:  8 livres : Série « Frieda Klein »  (page sur la série)

Lundi mélancolieSombre mardiMaudit mercredi – Terrible jeudiCruel vendrediTénébreux samedi Fatal dimancheLe jour des Saints  

L’action se passe à Londres. Une psychothérapeute d’une trentaine d’années, qui tient à son indépendance, et au respect de sa vie privée. Elle a une nièce de 16 ans à qui elle donne des cours de chimie et cela semble être la seule personne de sa famille à laquelle elle soit attachée. Elle souffre d’insomnies et de ce fait elle parcourt Londres la nuit, seule, à pied.

Elle va faire équipe avec le policier Karlsson mais elle a des méthodes bien à elle et très indépendantes de collaborer…

Fleuve Noir – 14/04/2016 – 416 pages  / Pocket – 439 pages – 9/03/2017

Tome 5 : Cruel vendredi – La fin approche 

Résumé : Un vendredi qui s’annonçait des plus ordinaire, un cadavre est repêché dans la Tamise. Seul indice sur l’identité du mort : autour de son poignet, un bracelet au nom du Dr Frieda Klein. Cette dernière est pourtant bien en vie. Appelée aussitôt sur les lieux du crime, Frieda n’a pas de doute : l’homme assassiné est bien son ex-petit ami, Sandy. Sa vie, jadis si privée, est désormais exposée au grand jour : de la séparation douloureuse jusqu’à cette ultime altercation en pleine rue, tout est passé au crible par la police. Et lorsqu’un portefeuille appartenant au défunt fait irruption dans son appartement, l’implication de la jeune psychothérapeute semble définitivement scellée. Devenue malgré elle le suspect numéro un, Frieda ne voit qu’une seule issue : prendre la fuite et mener sa propre enquête sur le sort de son ancien amant

Mon avis : Je continue à suivre les aventures de Frieda. Une fois encore, pour sauver sa liberté, elle prend le parti d’enquêter seule, en suivant ses intuitions. Une fois encore ses éternels ennemis se dressent sur son chemin et vont tout faire pour la discréditer et la court-circuiter et ses amis de toujours pour l’aider. Un nouveau personnage entre en scène… Et je continue la semaine en passant directement à samedi…

Extraits :

— J’imagine que vous me trouvez sans doute insensible. Mais comme vous le savez, les gens réagissent très différemment à la souffrance ou à la colère. Les deux ont tendance à me faire me replier sur moi-même et paraître dure.

il faut toujours faire comme si chaque instant était le dernier.

Sitôt sortie du salon, de retour dans cette rue inconnue, elle repêcha dans son sac les lunettes à monture épaisse qu’elle avait achetées et les mit. Elles n’offraient aucune correction, et cependant son monde avait changé.

Elle se rappela qu’au temps où elle était encore étudiante, l’un de ses professeurs avait dit : « Si tu ne peux résoudre un problème, alors trouve un problème que tu puisses résoudre. »

Mais ce n’était pas comme si elle n’avait rien, bien sûr, puisqu’elle avait des amis.

— Vous ne pensez pas que perdre quelqu’un puisse pousser au désespoir ?
— Je suis psychothérapeute, vous savez. C’est ce que cette perte démasque en soi qui provoque le désespoir, pas la perte en elle-même.

elle était nulle quand il s’agissait d’accepter de recevoir, de demander de l’aide, et c’était vrai. Tout le monde a besoin de réciprocité.

Normalement, une thérapie consistait à parler, mais ne rien dire était une façon d’échapper au poids des mots, ce qui pouvait être une bonne chose.

J’aime bien me promener le long d’une rivière, la suivre là où elle me mène. Mais vivre juste à côté, ce serait comme de vivre à côté d’un sombre abysse. On doit toujours se demander ce qui gît sous la surface. Et c’est pire qu’un abysse. C’est mouvant, ça essaie toujours de vous attirer et de vous emporter.

Mais c’est mieux d’être libre.
— Tu crois ? Être libre, c’est être seul.

— Comment peut-on avoir le mal du pays quand on n’a pas de chez-soi ?

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