Higashino, Keigo « Le Nouveau » (2021) Série Kaga Kyōichirō – tome 2

Higashino, Keigo « Le Nouveau » (2021) Série Kaga Kyōichirō – tome 2

Auteur : Keigo Higashino né le 4 février 1958 à Osaka sur l’île d’Honshū, est un écrivain japonais, auteur de romans policiers.

Série Physicien Yukawa: Le Dévouement du suspect X (2011) , Un café maison (2012), L’Équation de plein été (2014)
Série Kaga Kyōichirō : Les doigts rouges (2018)Le nouveau (2021) Les Sept Divinités du bonheur (2022) 
Et de plusieurs autres romans : La Maison où je suis mort autrefois (2010) La Prophétie de l’abeille (2013) La Lumière de la nuit (2015) La Fleur de l’illusion (2016)

Collection Exofictions : « Les miracles du bazar Namiya » (2020)

 Actes Sud – 02.06.2021 – 329 pages (traduction : Sophie Refle)

Résumé :
Muté depuis peu au commissariat de Nihonbashi, au coeur de Tokyo, Kaga Kyôichirô enquête sur le meurtre d’une femme retrouvée étranglée dans son appartement. Récemment divorcée, cette mère de quarante-cinq ans venait tout juste de s’installer dans le quartier. Au fil de ses investigations, qui le conduisent dans différents commerces et restaurants, Kaga se familiarise avec ce nouvel environnement, véritable microcosme traditionnel, où subsistent des pratiques et des rituels d’un autre temps.
A son habitude, le limier insondable s’arrête sur des détails à première vue parfaitement anecdotiques. Comme cette gaufre fourrée au wasabi découverte chez la victime. Ou la deuxième paire de ciseaux de table qu’elle venait d’acheter. L’énigmatique Kaga, dont le profond humanisme n’a d’égal que son sens de l’observation, mène une quête de vérité absolue dans laquelle l’arrestation du criminel n’est qu’une étape.
Et dans l’entourage de la victime, les mystères les plus inattendus s’éclaircissent. Le maître nippon est de retour avec un roman à tiroirs subtilement agencé dans lequel le plaisir envoûtant du voyage nous fait presque oublier notre destination.

 

Mon avis : J’ai retrouvé avec plaisir le personnage de Kaga Kyoichiro, policier si atypique et humain dont j’ai fait la connaissance dans « les doigts rouges »

Des romans tout en finesse, sans violence. Kaga récolte des impressions, des détails, des sensations… et au bout du compte, le puzzle se complète. Si vous voulez du stress et du vacarme, ce n’est pas pour vous. Ce qui frappe c’est l’intelligence et le don d’observation de ce policier, qui se promène en jeans et chemise pour ne pas ressembler à un policier et passer inaperçu. A petits pas, il pénètre l’intimité du quartier, de la rue, des acteurs de la vie du coin, des personnes qui sont de près ou de loin liées à l’enquête, toujours avec sollicitude, douceur, compréhension et bienveillance. Il me fait parfois penser à Colombo qui pose des questions qui semblent hors contexte pour rassembler les pièces du puzzle et qui ne semble jamais présenter un danger pour la personne qu’il interroge, qui est sous-estimé et qui pourtant poursuit une idée très précise que personne ne comprend. Comme dans sa précédente enquête, il procède par va et vient, et arrive ainsi à la fois à entrer dans la sphère privée de ses interlocuteurs, à établir un lien de confiance et … à les déstabiliser…Et de cette manière, il amène les gens là où il le souhaite, l’air de rien… Il est fort… très très fort !
Avec lui j’ai découvert un quartier du Japon traditionnel et j’ai adoré.

Un petit souci – comme souvent dans les romans asiatiques – avec les noms car souvent je m’embrouille en ne sachant pas si ce sont des hommes ou des femmes… (toujours mon souci les noms pareil avec les nordiques) même si ma copine Eva m’a bien aidé avec ses explications (tout ce qui se termine en ko c’est féminin – et que dans ce livre dans le groupe nom-prénom le prénom est en dernier ….

Fan inconditionnelle de cet auteur, je ne peux que recommander une fois encore…

 

Extraits :

— Il a de l’avenir, ce petit. La cuisine, ça peut s’apprendre, mais savoir garder un secret, c’est important, quand on est en contact avec les clients.

— La police n’a pas l’habitude de montrer son jeu. Si quelqu’un cache quelque chose et que nous le savons, nous préférons l’observer. Et réfléchir à la raison pour laquelle cette personne nous le cache.

— Mais je croyais que vous cherchiez le coupable…
— Ne vous en faites pas, je le cherche. Mais le travail d’un enquêteur ne se limite pas à cela. Pour nous, les personnes affligées par un crime sont aussi des victimes. Et notre rôle est aussi de les aider.

Puisque vous menez une enquête, il a dû se passer quelque chose de regrettable. Si vous me le racontiez, j’en serais probablement attristé.
— J’aimerais bien que tout le monde pense comme vous, dit Kaga.
Le commerçant devina que les questions qu’on lui posait n’étaient pas toujours plaisantes.
— Vendre des jouets, c’est vendre des rêves, dit-il en prenant une toupie. Il faut que je sois toujours de bonne humeur pour le faire. C’est pour ça que je n’ai pas envie d’entendre des choses affligeantes.

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